L’optimisme selon David Deutsch, ou la philosophie du progrès

J’écoute depuis quelques temps déjà un podcast de développement personnel, un des seuls qui me paraisse plutôt censé : Modern Wisdom. Comme d’habitude, et surtout avec ce genre de contenu, il faut tâcher de se souvenir qu’il existe une part de vérité en toute chose, toute la vérité en aucune.

Bref, dans une FAQ, Chris Williamson, l’hôte du rendez-vous trihebdomadaire, recommandait chaleureusement à ses auditeurs d’écouter l’apparition de Naval Ravikant sur le podcast de Joe Rogan. Je l’ai écouté, et, intéressé par certaines perspectives que le bonhomme énonçait, je suis allé jeter une oreille au contenu qu’il partageait sur son site, et suis tombé sur un épisode en deux parties dans lequel Brett Hall, son invité, et lui-même discutaient d’un bouquin d’un certain David Deutsch au nom tape à l’œil. Ou du moins, tape dans le mien. Ce livre s’intitule The Beginning Of Infinity.

The Beginning of Infinity de David Deutsch

J’ai depuis moi-même lu ce livre, et vous en conseille la lecture par le biais d’une mise en bouche : une traduction de propos tenus par David Deutsch lors d’une discussion-débat, que je poursuivrai par une contextualisation des idées du progrès proposées par l’auteur.

Je ne pense pas souscrire totalement à certains propos tenus par David Deutsch dans cet ouvrage. Je pense notamment à son adoption des positions Churchillo-Popperienne, reconnaissant la démocratie comme le moins pire de tous les systèmes politiques – puisque supposément le meilleur système pour favoriser la tradition de la critique et la correction des erreurs – ou Everettienne (i.e., relatif au physicien Hugh Everett), supposant que l’existence du Multivers est la seule explication plausible aux observations des phénomènes de mécanique quantique en physique fondamentale.

Cependant, l’auteur reste particulièrement pertinent lorsqu’il s’agit de thèmes relatifs à l’épistémologie, à la philosophie des sciences, à la nature humaine, au progrès. Je vous laisse apprécier la traduction de cette prise de parole de David Deutsch, après cette courte introduction qui m’a surtout permis de vous faire des recommandations – ou du name-dropping autobiographique, au choix.

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David Deutsch à propos de l’optimisme

Je pense que nous avons été dépouillés de bien plus que de voitures volantes et de colonies martiennes. Je pense que la civilisation est désormais assommée par un pessimisme débordant, et pas seulement par des prophéties de malheur, ces dernières ayant toujours existé. Il y a quelque chose de bien plus profond.

Le terme “solution technologique” est devenu aussi péjoratif que “luddite” [NDLR : mouvement ouvrier du début du XIXe siècle visant à détruire les machines qui menaçaient de les remplacer. Mot utilisé, par extension, pour définir une personne opposée à la technologie, aux nouvelles méthodes et au solutionnisme technologique] l’était autrefois. L’aspiration à des solutions technologiques est aujourd’hui largement considérée comme naïve, une fantaisie qui ignore l’inévitabilité des faux pas et des effets secondaires. Et cette naïveté est qualifiée d’optimisme, parce que l’optimisme a fini par signifier quelque chose de semblable à l’hypothèse que le meilleur arrivera ou arrivera probablement ; et le pessimisme, que le pire arrivera.

Les deux sont faux en tant que principes universels. Personne ne les adopte. Ce sont des irrationalités que les gens s’accusent mutuellement d’avoir, et chacun se classant quelque part au milieu – admettant, peut-être, un léger biais dans une direction ou dans l’autre, et admettant donc une légère irrationalité. En fait, les deux extrémités du spectre et le milieu sont des prédictions de succès ou d’échec, peut-être probabilistes, dérivées uniquement d’une attitude ou d’un principe, et non d’explications de la raison pour laquelle la réalité devrait y correspondre. Et une prédiction sans explication est une prophétie.

Le pessimisme conventionnel a raison de dire que la civilisation n’a pas d’avenir garanti, et que notre espèce non plus d’ailleurs. L’écrasante majorité des civilisations et des espèces qui ont un jour existé sont aujourd’hui éteintes, y compris, de manière remarquable, la totalité de nos espèces cousines, toutes les espèces qui ont un jour essayé de survivre en créant des connaissances qui n’étaient pas inscrites dans leur génome : comment fabriquer des vêtements, du feu, de l’agriculture et vivre les nouveaux modes de vie que cela a permis. Ceci est notre niche biologique – le fait même de survivre par l’exercice de la créativité – et nous sommes la dernière espèce à occuper cette niche.

Pour ces espèces, la stagnation n’est pas possible. Nous conquérons les problèmes en créant des connaissances, ou ils nous conquièrent. Ainsi, il n’y a rien de nouveau dans notre situation de danger existentiel de toutes sortes ; il est indéniable que le pire peut arriver, car le pire est déjà arrivé, de nombreuses fois.

Toutes ces civilisations qui croyaient que leurs famines, leurs sécheresses et leurs désastres étaient des punitions divines pour leur perversité ou quoi que ce soit d’autre ; la réalité, c’est qu’elles ne connaissaient pas suffisamment l’irrigation, la médecine et ainsi de suite. Si les Athéniens de l’Antiquité avaient connu les antibiotiques ou simplement l’hygiène, ils auraient pu éviter la peste qui a contribué à la chute de leur société optimiste naissante. Et s’ils l’avaient fait, alors, comme Carl Sagan l’a spéculé, nous pourrions être parmi les étoiles, et la technologie serait en capacité de réguler des futilités telles que le climat planétaire aussi automatiquement qu’elle régule actuellement cette pièce.

Nous savons que cela est possible en raison d’une dichotomie capitale qui découle directement du rejet du surnaturel, à savoir que toute transformation des systèmes physiques qui ne soit pas interdite par les lois de la physique est réalisable avec les connaissances appropriées. Et donc, l’attitude rationnelle face à l’avenir est ce que j’appelle l’optimisme, le principe d’optimisme, à savoir que tous les maux sont causés par un manque de connaissances.

Ce n’est pas une prophétie du succès. C’est une explication de l’échec : si nous échouons à quoi que ce soit de physiquement possible, c’est à cause d’un savoir que nous n’avons pas réussi à créer.

Certes, certains des dangers que nous prévoyons actuellement sont eux-mêmes des effets secondaires de la création de connaissances. Mais essayer de ralentir cela ne servira à rien. Parce que qu’est-ce qu’on ralentit ?

En 1900, personne n’aurait pu prévoir que la recherche en physique pure, sur les propriétés ésotériques de l’élément uranium, deviendrait en cinquante ans la pièce maîtresse des peurs existentielles de chacun. Ou qu’un autre demi-siècle plus tard, cette pièce maîtresse serait le dioxyde de carbone. Dans notre futur aussi, les plus grands dangers seraient inévitablement imprévus. Et le seul type de connaissance capable d’y faire face est la connaissance fondamentale des régularités universelles de la nature. Tout domaine de recherche fondamentale pourrait soudainement devenir essentiel à notre survie, la biologie, l’ingénierie ; pendant la Seconde Guerre mondiale, les mathématiques pures l’étaient.

Nous avons également besoin de savoir comment structurer des institutions humaines pour conserver cette capacité miraculeuse du maintien stable de la civilisation en cas de changement rapide : une tradition de la critique et de la correction des erreurs. Et nous avons besoin de richesse, c’est-à-dire de la capacité de déployer la technologie en pratique.

Et il y a une dernière considération : le monde ne contient pas seulement des optimistes et des pessimistes; et des utilisations judicieuses et non judicieuses de la technologie. Il contient aussi des ennemis de la civilisation. Et la connaissance est impartiale. Elle peut être utilisée pour le bien et le mal. Mais les ennemis de la civilisation ont tous nécessairement une chose en commun : ils ont tort.

Et donc ils craignent la correction des erreurs et la vérité. C’est pourquoi ils résistent aux changements dans leurs idées, ce qui les rend moins créatifs et plus lents à innover. Notre défense contre le danger existentiel que représentent les utilisations malveillantes de la technologie est donc la vitesse. Les bons [NDLR : “the good guys”] doivent utiliser leur seul avantage : garder une longueur d’avance.

Inévitabilité des problèmes

Dans The Beginning of Infinity, David Deutsch affirme dans le Chapitre 3, The Spark, que les problèmes sont inévitables, mais aussi et surtout qu’ils sont solubles, à condition de disposer des bonnes connaissances.

Cette phrase est particulièrement pertinente dans l’analyse des discours des écologistes décroissants. En effet, ils sont les premiers à s’opposer à cette logique de résolution successive de problèmes. Pour eux, toute résolution de problème qui en engendrerait de nouveaux, généralement moins graves, serait à proscrire. En effet, l’épuisement des ressources, un piétinement total de la nature par l’homme, résulterait de cette fuite en avant technologiste et donc nous ne ferions que multiplier les chances qu’un problème plus grave n’advienne. Cette démarche pourrait emmener les humains vers un cul de sac, un mur insurmontable qui causerait leur perte.

Une bonne conscience écologique de notre espèce voudrait alors que nous concentrions nos efforts à éviter cette fuite en avant, en faisant donc abstraction, premièrement, des solutions futures qui nous permettraient d’éviter des problèmes futurs éventuels, et deuxièmement, arriver vers une forme de stase, une stabilité, une “durabilité”. Tous les styles de vie présents de tous les êtres humains devraient impérativement ne pas être source de problèmes, alors même que les connaissances ne seront pas les mêmes au futur qu’au présent.

Prenons l’exemple des émissions de gaz à effet de serre. Les écologistes occultent le fait que l’émission importante de gaz à effet de serre est la conséquence de solutions ayant permis la sortie de la pauvreté la plus importante de l’histoire de l’humanité : la société techno-industrielle. Plutôt que de proposer de résoudre les problèmes provoqués par la solution à un autre problème plus grave, ce qui est proposé, notamment avec la décroissance, serait de renoncer à la solution que nous y avons apportée.

S’agissant de la résilience face aux catastrophes naturelles, ce qui fait la différence entre le Japon et Haïti pour les tremblements de terre, ou entre les Pays-Bas et le Bengladesh pour la montée des eaux, ne réside que dans le répertoire des transformations de la matière dont ils disposent et qu’ils sont capables de déployer. David Deutsch appelle cet ensemble de capacités richesse.

Lorsque confronté à une situation, l’objectif à atteindre n’est pas de ne plus avoir de problèmes, mais de tenter d’avoir de moindres problèmes. La promesse – ou le principe – du progrès n’est pas d’arriver à une situation dans laquelle nous, humains, n’aurions plus de problèmes, mais de constamment échanger des problèmes pour d’autres, préférables, ainsi que d’entretenir les institutions et la culture qui permettent de ne pas arrêter les processus qui sous-tendent le progrès : la science, la liberté d’expression et la propriété privée.

Appliqués aux questions environnementales, ces prémisses nous permettent de déterminer qu’il est préférable de vivre dans une société techno-industrielle qui engendre des problèmes (solubles) comme les conséquences du changement climatique, plutôt que de ne pas subir de réchauffement climatique et de vivre dans la frugalité, la stagnation et la vulnérabilité.

Réaliser que les problèmes sont inévitables – puisque que nous vivons dans un environnement dynamique et que nos besoins sont évolutifs parce que nous serons toujours infiniment loin d’une connaissance complète – mais qu’ils ne sont problèmes uniquement puisque nos connaissances sont insuffisantes, est la clef d’une approche optimiste de la condition humaine.

A la manière d’un stoïcien, il faut accepter que nous soyons constamment submergés de problèmes : si nous n’en avions pas, nous ne serions pas amenés à souhaiter échanger un état psychologique présent par un état psychologique futur préférable, c’est à dire, agir. A la manière d’un transhumaniste, il faut accepter cette fuite en avant permanente, parce qu’elle est notre seule capacité à résoudre les maux et générer de l’information. A la manière des deux, le seul moyen de vivre une vie sensée est alors d’être en capacité d’échanger des problèmes présents par des problèmes futurs moins graves.

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Le Principe de l’optimisme

Par ailleurs, David Deutsch introduit au chapitre 9 – Optimism – un principe qui est au cœur de sa réflexion sur le progrès, répété dans le bref discours traduit plus tôt, et qui est peu ou prou la conséquence de cette réflexion autour des problèmes, de leur inévitabilité et de leur nature soluble. Ce bien nommé s’appelle le principe de l’optimisme et est formulé comme suit :

All evils are caused by insufficient knowledge

Tous les maux sont causés par un manque de connaissances.

David Deutsch, The Beginning of Infinity, Ch. 9, p. 232.

Ce principe ne paraît pas si systématique que cela au premier abord. On pourrait y confronter l’existence de personnes aux motivations strictement sadiques, qui prendraient du plaisir dans la contemplation de la souffrance des autres, ou au moins dans la démonstration et l’exercice de la force et de la domination sur les autres. Seulement, on pourrait par exemple imaginer que ces appétences soient “soignables”, qu’elles auraient pu être évitées en amont ou que des moyens de défense des victimes potentielles des individus malfaisants auraient pu exister.

Ainsi, si les connaissances qui avaient permis de traiter la cause de ces maux dont ils se rendent responsables – qui n’existent pas encore – avaient existé, les maux dont ils sont la cause auraient pu être évités. Compte tenu de la créativité humaine et du fait que les problèmes sont solubles, le manque de connaissances peut ainsi être considéré comme la condition sine qua non des maux. Le problème par excellence est alors le ralentissement du progrès, puisque du ralentissement de la création de nouvelles connaissances résultent des problèmes non résolus, et donc des maux qui auraient pu être évités.

Un corolaire de cette proposition demeure. Sur le temps long, la société stagnante n’existe pas, puisque refuser les méthodes du progrès, c’est refuser de se donner les moyens de lutter contre des problèmes ; et parfois les problèmes sont existentiels, et les maux, définitifs. In fine, si l’on se place à une échelle macroscopique, une société ne fait que progresser ou décliner.

Petit a parte. Je pense que le principe d’optimisme est une heuristique utile pour appréhender les théories du complot, de la même manière que l’est le rasoir de Hanlon :

“Never attribute to malice that which can be adequately explained by stupidity.”

Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la bêtise suffit à expliquer.

Robert J. Hanlon, Murphy’s Law Book Two

Plus généralement, joindre le principe d’optimisme de David Deutsch et le rasoir de Hanlon permet non seulement d’être optimiste dans la conception des capacités de l’humain à l’échelle de son espèce, mais aussi à l’échelle de l’individu. Supposer que son interlocuteur fait une erreur lorsque les conséquences de ses actes sont jugées mauvaises encourage l’échange et la discussion, favorisant ainsi l’identification et la correction des erreurs et donc à l’émergence de solutions et d’améliorations en tout genre.

Portrait croisé des implications politiques

Les maux provoqués par la gauche se résument souvent par une attaque des institutions et coutumes traditionnelles, lesquelles sont en partie un ensemble de solutions pour lesquelles nous avons oublié les problèmes.

Tradition is a set of solutions for which we have forgotten the problems. Throw away the solution and you get the problem back. Sometimes the problem has mutated or disappeared. Often it is still there as strong as it ever was.”

La tradition est un ensemble de solutions pour lesquelles nous avons oublié les problèmes. Débarrassez-vous de la solution et vous retrouvez le problème. Parfois, le problème a muté ou disparu. Souvent, il est toujours là, aussi vigoureux qu’il a toujours été.

Donald Kingsbury, Courtship Rite

Le mariage, la propriété privée, la discrimination et l’identité sont autant d’anti-totems auxquels la gauche culturelle s’attaque sans avoir connaissance des conséquences de leur destruction, partielle ou entière, sur le long terme.

Globalement, ces maux provoqués par la gauche peuvent se résumer par ce que David Deutsch appelle l’optimisme aveugleBlind Optimism – c’est à dire le fait de prendre des décisions en considérant qu’aucune mauvaise conséquence ne saurait en advenir.

Les maux provoqués par la droite se manifestent, eux, par un obscurantisme religieux et une peur du changement, et de la différence. Ils peuvent se résumer par que ce que David Deutsch appelle le pessimisme aveugleBlind Pessimism – c’est à dire le fait d’éviter toute chose dont on ne saurait assurer la sureté. Autrement dit, c’est le principe de précaution.

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Comme décrit par NIMH dans un article précédent, les bords politiques incarnent des forces favorables soit à la malléabilité pour la gauche, soit à la stabilité pour la droite. Pour ma part, que le débat progressisme/conservatisme doive être dépassé pour entretenir une société optimiste, une société du progrès, reste incertain. Peut-être que cette dualité joue un rôle équilibreur et homéostatique.

En effet, d’une part, il semble nécessaire que des forces sociales favorisent l’innovation, la génération de nouvelles idées et la remise en question des usages, et en même temps, que des mécanismes permettent d’éviter l’implémentation de mauvaises idées ou de détruire les éléments qui constituent le socle solide sur lequel la société repose. Aussi, autant que les personnalités et les sensibilités sont différentes entres les individus, l’identité de chacun est multiple. Chacun, donc, gagnerait à être bien moins partial, et à ce que ce dualisme sous tendant le mécanisme homéostatique ne se retrouve qu’à l’intérieur de nous-mêmes, plutôt qu’entre nous.

Mais d’autre part, je pense que, plutôt que d’intégrer davantage en eux-mêmes les idées de la famille politique opposée, les individus d’une société gagneraient davantage à adopter ce principe d’optimisme qui incarnerait les avantages des deux grandes familles d’idées politiques sans leurs inconvénients respectifs, afin que notre civilisation puisse continuer à être toujours plus riche, complexe et sophistiquée, et le faire plus vite encore.

A la manière de Tolkien, je pense que les petits et les grands actes de tout un chacun sont importants, puisque mis bout a bout, ils participent, par leur nombre, au triomphe du bien sur le mal comme parfois du mal sur le bien. Par conséquent, je pense que plutôt qu’un meilleur équilibre droite-gauche, la société gagnerait à être davantage composée d’individus optimistes. Ce qui est important ne sont pas les choix que “la société” ferait au travers des décisions politiques démocratiques, mais davantage les choix que les individus qui la composent feraient à l’échelle de leur vie.

De mon discours, une tolérance naïve pourrait transparaitre, que pratiquement tous les idéologies politiques se complètent, mais pire, qu’elles se valent. Il n’en est rien. Tout comme David Deutsch, je pense sincèrement qu’il existe des gens qui ont tellement tort qu’ils peuvent être qualifiés d’ennemis de la civilisation. Ce qui les définit sont leurs attaques répétées sur l’information la plus importante pour la prospérité humaine, c’est à dire les mécanismes qui permettent l’identification et la correction des erreurs : la liberté d’expression, le libre marché et la science. Les superstitieux, les misanthropes (notamment écologistes), les cyniques et autres totalitaires sont tous autant porteurs de prismes idéologiques fondamentalement nuisibles pour l’homme et pour sa plus grande réalisation : la civilisation.

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