Les Boomers – Pire génération de l’Histoire ?

La défiance voire la haine envers les baby-boomers se répand progressivement dans les sociétés européennes. Cette impression généralisée à l’encontre de la génération née entre la Seconde Guerre mondiale et 1960, n’est pas un simple ressentiment nostalgique justifié par le « c’était mieux avant ». Et pour cause, les boomers ont initié la fin du rêve européen et occidental. Ils ont mis fin à la course millénaire des Européens vers le progrès, tant matériel que moral, non par nécessité ou obligation, mais par pur égoïsme et une insouciance coupable. Au lieu de faire de maigres sacrifices afin d’assurer un avenir meilleur à leur progéniture, les boomers ont reproduit la cosmogonie des anciens Grecs. À l’instar de Cronos, ils ont dévoré leurs enfants. Ils ont ainsi rompu le lien naturel et instinctif entre tout parent et ses enfants. Les boomers sont, à titre collectif, une génération maudite.

L’autre mythe grec qui illustre le crime boomer est le mythe prométhéen. Prométhée a apporté le feu sacré des dieux aux Hommes, le feu de la connaissance, et l’a payé d’un châtiment éternel. Depuis, chaque génération d’Hommes a entretenu ce feu de la connaissance et l’a transmis à ses enfants, au prix d’un paiement parfois lourd en temps, en larmes et en sang. Les boomers sont les premiers à avoir collectivement refusé de transmettre et de partager ce feu. Ils l’ont gardé pour eux et l’ont laissé se consumer. Pire, ils y ont jeté leurs fils pour entretenir sa combustion.

Philippe Fabry, théoricien de l’Histoire dont certaines de ses réflexions inspirent cet article, détaille dans Rome, du libéralisme au socialisme : Leçon antique pour notre temps, le lent processus de dégénérescence de l’Empire Romain qui aboutit sur le moyen-âge européen. Chaque civilisation atteint un âge d’or, puis décline progressivement. Les Ages Sombres grecs suite à l’effondrement de l’Empire Mycénien vers -1 000, sont une autre précédente occurrence de ce phénomène. Bien qu’il soit difficile d’identifier une génération de boomers antiques spécifiquement responsable du déclin de ces deux grandes civilisations européennes, nous affirmons qu’une certaine génération a considéré être arrivée au bout du processus de civilisation et a souhaité jouir plutôt que de continuer à investir pour le futur. Ces générations ont produit successivement des enfants de plus en plus jouisseurs, stériles et ignorants de leur passé. Les peuples voisins « barbares » ont pu alors les dominer aisément. Les baby-boomers modernes sont la dernière itération à avoir joué ce rôle de génération pivot, celle qui a enclenché le passage du processus de civilisation au processus de décivilisation.

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Les Grecs mycéniens et les Romains avaient cependant une excuse que les boomers n’ont pas : l’enseignement historique. Ces deux occurrences, et surtout celle de l’Empire Romain, bien connue et longuement étudiée par de nombreux auteurs, auraient dû avertir les boomers. La civilisation n’est ni un acquis, ni un aboutissement, elle est un processus. La civilisation n’est en réalité qu’une chaîne de transmission intergénérationnelle. Si un seul maillon rompt, elle décline inexorablement.

Mais tout de même, ce que nous racontons n’est-il pas excessif ? Les boomers responsables de la chute de l’Occident ? Et quelle chute d’ailleurs ? Serait-ce une farce, ou bien un ressentiment mué en haine à l’encontre d’ainés qui ont, par un heureux hasard, bénéficié de conditions favorables que l’on a par la suite nommées « 30 Glorieuses » ? Malheureusement, non. À défaut d’avoir transmis ce que leurs ancêtres leur ont eux-mêmes laissé, les boomers ont véritablement dévoré leurs enfants pour satisfaire leur jouissance présente. Tant au plan économique et financier, politique, philosophique, génétique, éducatif, environnemental, les boomers ont mis en place un système diaboliquement bien cadenassé pour s’assurer que leurs enfants ne puissent pas contester le nouveau statu quo à leur avantage. Pire, la seule chose qu’ils ont transmise à leur progéniture est leur principal vice : ériger le présent en valeur ultime et absolue. Le passé est à oublier, et après nous, le déluge. En transmettant leur mentalité décadente, les boomers se sont assuré l’absence de révolte pour longtemps, chaque nouvelle génération acceptant son triste sort, car désireuse de pouvoir à son tour dévorer la génération suivante.

Nous allons bien entendu démontrer toutes ces affirmations en nous concentrant sur la France, avant-garde de ce nouvel ordre boomer. Nous tenons aussi à préciser qu’il s’agit d’une généralisation. Il existe des boomers valeureux et de grande qualité. Mais ce qui importe, c’est la production collective de cette génération, la moyenne. Et lorsque la moyenne est si désastreuse qu’elle nous emporte tous vers l’abîme, il importe peu que certains boomers aient été exemplaires. La pensée ne peut faire l’économie de la généralisation.

1/ Le nouvel ordre économique

Avant toute chose, il convient de rappeler quelques dates clef. Les boomers, selon la définition la plus répandue, sont nés entre 1943 et 1960. Pour simplifier, le boomer moyen est né en 1950. Il a eu 18 ans en Mai 1968, s’est saisi du pouvoir politique institutionnel au début des années 90, et a pris sa retraite à 60 ans (55 ans pour les fonctionnaires) il y a une dizaine d’années. Les boomers ont grandi pendant les 30 glorieuses et ne sont donc pas les architectes de la reconstruction d’après-guerre, ils étaient trop jeunes.

Le nouvel ordre économique boomer peut se résumer par un seul concept : la préférence pour le présent. Regarder en arrière pour en tirer des leçons est désormais conspué. Prévoir l’avenir ; une stupidité, puisqu’à long terme nous sommes tous morts. Les notions d’épargne, d’investissement, de vision stratégique et de souveraineté disparaissent. Le présent, c’est la consommation jouissance immédiate. Le reste devient superflu.

Hans-Hermann Hoppe, dans Démocratie, le dieu qui a échoué, met la préférence temporelle au cœur des processus de civilisation de décivilisation. La civilisation, c’est accepter de moins jouir aujourd’hui afin d’investir et de planifier le futur pour mieux jouir plus tard. La décivilisation, c’est la préférence pour le présent. C’est refuser l’épargne pour lui préférer la consommation. Pire encore, c’est le choix de vivre à crédit puis de refuser de payer ses dettes. Tous les choix économiques des boomers pointent vers le processus de décivilisation.

À leur arrivée au pouvoir dans les années 90, les boomers vont avoir une idée fantastique : plutôt que de faire comme l’intégralité de leurs ancêtres, c’est-à-dire de travailler pour produire des biens matériels, il faut transformer la France en une économie de services. Parce que l’industrie, c’est ringard, c’est un truc de vieux, d’ouvriers. Le mouvement n’est pas unique à la France. Ainsi, la part de l’industrie dans le PIB européen passe de 29 % en 1991 à 23 % aujourd’hui (Banque Mondiale). Sur la même période, la France passe de 30 % à 17 %. L’industrie n’est pas perdue pour tout le monde. Les pays d’Asie se sont fait une joie de récupérer cette industrie dont ne souhaitent pas les Européens. Aujourd’hui, les pays européens qui continuent leur ascension économique sont ceux qui ont su conserver leur industrie : Allemagne (27 %), Suisse (25 %). Les Etats-Unis sont à part. Pays plus libéral, il attire les cerveaux du monde entier grâce à des salaires bien plus généreux. Ces cerveaux donnent aux Etats-Unis une capacité d’innovation bien supérieure à l’Europe, ce qui résulte en une économie bien plus prospère.

Cette transformation économique, parfois volontaire, parfois subie, et couplée aux chocs pétrolier des années 70, a mis des millions d’Européens au chômage. Certains pays peu boomerisés vont avoir l’idée de les former aux nouveaux métiers émergeants. Mais la France et d’autres pays du sud de l’Europe décident plutôt de lever de la dette pour garantir les salaires des sans-emplois. Autrement dit, pour payer ces gens à ne rien faire. Ces populations paupérisées vont alors devenir dépendantes de l’Etat, et il faudra lever toujours plus de dettes pour garantir leurs revenus. Les générations précédentes levaient la plupart du temps de la dette de manière raisonnée pour investir dans des infrastructures (ponts, routes, nucléaire, aéroports, écoles, hôpitaux). Mais le long terme ne fait pas partie du logiciel boomer. Ils vont donc vivre à crédit. Les investissements publics, quand ils sont correctement dirigés, génèrent un accroissement de la richesse produite par les habitants. Le pays a de meilleures infrastructures, les citoyens sont plus productifs, tout le monde s’enrichit et la dette se repaie toute seule. À l’inverse, les boomers vont brûler les fonds levés en les utilisant pour les dépenses courantes, sans aucune volonté de rembourser un jour. Certains pays vont être plus vertueux que d’autres, mais globalement, les boomers ont mis un tel stock de dette sur la tête de leurs enfants qu’ils les condamnent à un appauvrissement inéluctable.

Par honnêteté intellectuelle, il convient de préciser que les boomers n’ont pas initié l’augmentation de la dette. Cependant, ce sont eux qui l’ont faite passer à un niveau insoutenable. La France passe ainsi de près de 35% de dette / PIB en 1990 quand les boomers arrivent au pouvoir, à plus de 110% aujourd’hui. La politique d’aides sociales et d’état providence n’a pas n’ont plus été mise en place par les boomers, mais ce sont eux qui ont démultiplié les aides et les ont payées via une augmentation massive du stock de dette.

Afin d’acheter quelques années de répit pour les Etats au bord du gouffre financier à cause du stock de dette publique, les banques centrales occidentales (Federal Reserve américaine et Banque Centrale Européenne) décident pour la première fois de l’Histoire de manipuler les marchés financiers en mettant les taux d’intérêt directeurs à 0 %. Ces banques centrales impriment de la monnaie en quantités gigantesques pour relancer la consommation (l’investissement de long terme est toujours négligé). Mais des taux d’intérêt à 0 %, cela n’a jamais existé. Cela n’a même aucun sens économique. L’unique but est de soutenir artificiellement le système financier qui menace de s’effondrer à cause de la dette contractée par les boomers. Le boomer choisit toujours la solution court-termiste, la solution de facilité. Pourquoi s’embêter à optimiser la croissance économique en investissant, c’est-à-dire en faisant des efforts pour le futur, et accroître la richesse des générations suivantes, alors que l’on peut vivre à crédit, en laissant ses propres dettes à ses enfants. Mieux encore, une fois que toute la dette contractée fait suffoquer l’économie, il suffit de relancer la machine en manipulant les taux d’intérêt et faire exploser à la hausse les prix de l’immobilier et des actifs financiers et s’enrichir formidablement sans travail, tout en détruisant le pouvoir d’achat des générations futures par l’inflation. Depuis 1990, le taux de propriétaires a augmenté uniquement chez les plus de 60 ans en France. Seuls les boomers ont ainsi bénéficié des taux d’intérêt directeurs à 0 %. Autre statistique hallucinante : il faut gagner 100 000 euros par an en 2023 pour acheter 40m2 à Paris, soit le top 1% des salaires en France. Tout ceci est un cercle vicieux puisque les taux bas permettent de s’endetter encore plus et de reporter à plus tard le paiement de l’addition. Mais l’addition finale sera bien plus exorbitante.

Ben Bernanke (Gouverneur de la Fed – né en 1953), Janet Yellen (Fed – née en 1946), Mario Draghi (BCE – né en 1947), et Christine Lagarde (BCE – née en 1956) sont tous des boomers. Il n’y a pas de hasard. Ils ont mis les taux à 0 % pour sauver le système boomer : enrichir les rentiers retraités, puisque ce sont eux qui possèdent des actifs immobiliers et financiers. Essorer les actifs par l’inflation n’est qu’un dommage collatéral.

Tout l’Occident a eu droit à une certaine dose de vampirisme économique de la part des boomers. Mais en France, la perfidie des boomers n’a connu aucune limite. Ils ont réussi l’exploit de réduire en esclavage la classe des actifs au profit des retraités oisifs. En effet, dans les pays plutôt libéraux, les boomers ont tout de même économisé durant leur vie active, investi cet argent, puis en ont récupéré les fruits pour payer leur retraite. C’est la retraite par capitalisation. À l’inverse, la France a choisi la retraite par répartition. Les actifs sont alors ponctionnés d’une partie de leur salaire qui est directement versé aux retraités, il n’y a aucune épargne pour investir. L’arnaque, c’est que grâce à une pyramide des âges favorables, le boomer n’a presque rien versé pour la retraite de ses ainés, mais il saigne à blanc ses enfants. Un boomer né en 1960 touche le double en retraite par rapport à ce qu’il a versé dans le système quand il était actif. Pour un actif d’aujourd’hui, on ne peut faire que des estimations. Mais étant donné la dette d’Etat, on peut s’attendre à un taux de rendement négatif, c’est-à-dire que les actifs recevront bien moins que ce qu’ils ont versé aux boomers.

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Via les charges sociales, un actif français verse 15 à 25 % de son salaire directement pour payer les retraites des boomers. Ce système est profondément immoral. Il exonère les parents d’épargner ou d’investir, ce qui empêche la création de richesse pour les générations futures. Mais en plus, ce système transforme les actifs en exploités, forcés à travailler 1 jour sur 4 pour payer des retraites à des inactifs qui ont fait fi du lendemain. C’est la cigale qui met aux travaux forcés la fourmi. Quand un système par répartition est mis en place par une entreprise ou un individu, on appelle cela une pyramide de Ponzi. Bernard Madoff a été condamné à 150 ans de prison pour s’être inspiré du système de retraite français. 

Ce chiffre, de 15 % à 25 % du salaire parti directement pour les retraites, ne représente que la partie visible de l’iceberg. Puisque les jeunes actifs n’ont pas les moyens d’acheter leur logement à cause de la politique monétaire de taux à 0 % qui a fait flamber l’immobilier, ils sont contraints à rester locataire à vie. Et a qui paient-t-ils ce loyer ? À un boomer ! Ce même boomer qui a pu acheter à bon prix, avant la politique monétaire de taux 0 %, puis a refinancé le reste de son prêt à un taux ridiculement faible. Via la retraite par répartition et l’immobilier, les boomers français ont réussi à réduire en esclavage leurs enfants. Vous rendez-vous compte ? Un actif français, s’il est locataire, reverse près de 50 % de ses revenus directement aux boomers !

Il convient également de prendre en compte les dépenses de sécurité sociale. L’immense majorité des dépenses de la sécurité sociale sont faites au profit des personnes âgées, ce qui est tout à fait sensé puisque l’apparition de maladies, et donc la nécessité de soin, augmente exponentiellement avec l’âge. Un smicard va ainsi payer 20 % de son salaire net en cotisations sociales, dont la majeure partie sera dépensée pour les boomers. (Notez que ces charges incluent les versements pour les retraites.) En additionnant son loyer versé à un boomer, le smicard dépense bien environ 50 % de son salaire aux boomers. Une personne de la classe moyenne (2 SMIC) va quant à elle payer la moitié de son salaire en charges sociales, mais sera plus rarement locataire. On retombe toujours sur l’équation magique : les boomers volent la moitié du salaire des actifs !

Par ailleurs, l’appellation « cotisation » est un mensonge. L’actif ne cotise rien. Rien n’est investi. L’actif paie directement des dépenses et prie pour que la génération suivante accepte elle aussi de payer quand il sera retraité. Cela vaut pour les retraites comme pour l’assurance-maladie. Tout est mis dans un pot commun opaque. Ces impôts ne sont donc pas des cotisations, et encore moins du « salaire différé », terme qui est un pur mensonge. Il faudrait aussi prendre en compte la part de l’impôt sur le revenu et des recettes de la TVA qui tombent dans l’escarcelle des boomers, mais notre approximation de 50 % du revenu net des actifs partant directement pour les boomers est suffisamment précise pour notre démonstration. 

Les conséquences de ce système : les retraités français sont les seuls au monde à avoir un meilleur niveau de vie que les actifs ! En effet, un retraité n’a généralement plus d’enfant à charge ni de loyer à verser puisqu’il a pu acheter un logement à un prix attractif il y a 20 ou 30 ans. C’est du jamais-vu dans l’Histoire. Une société qui saigne ses jeunes actifs générateurs de richesses au profit des vieux rentiers est une société malade. 

Le boomer français moyen a 70 ans et un niveau de vie presque 20% supérieur à celui d’un actif de 35 ans ! Source : La Tribune

Mais tout cela ne constitue que le début de nos ennuis. Les milliers de milliards de dettes contractées pour vivre à crédit ne seront pas remboursés par les boomers, ils seront morts avant. Contrairement à certaines fausses croyances, la dette se paie toujours, surtout la dette d’Etat. Par remboursement classique, par hyperinflation ou par la faillite du dit Etat couplée à un effondrement économique. Quand la dette est trop importante, seules les 2 dernières solutions deviennent disponibles. Une pyramide de Ponzi fini toujours en drame, la seule inconnue réside dans la date d’occurrence du drame. Les actifs n’ont pas fini de passer à la caisse pour les boomers.

D’aucuns nous rétorqueront qu’une partie des retraités ne touche qu’une maigre retraite. C’est vrai, mais cela n’occulte en rien la moyenne. En moyenne, les boomers vivent aux crochets des jeunes et en tirent un niveau de vie supérieur à celui des actifs. Aussi, les boomers ont ruiné la France et ils en paient partiellement le prix aujourd’hui. Bien qu’ils extorquent une part phénoménale des revenus des actifs, ces mêmes revenus sont médiocres par la faute des boomers qui ont cassé le tissu économique de la France. Ainsi, le pactole des retraites n’est pas pharamineux pour tous les boomers. Les boomers les moins aisés se sont tiré une balle dans le pied en dévorant leurs enfants.

Enfin, rien de ce que nous racontons ne se rapproche de près ou de loin du complotisme. Ce nouveau système économique à la faveur des boomers n’est pas le fruit d’un complot conscient et savamment calculé. Il n’est que la conséquence de la mentalité boomer : préférence pour le présent et absence de vision de long terme, couplée à un puissant égoïsme qui brise toute barrière modératrice de prédation envers les générations suivantes.

2/ Le nouvel ordre politique

Le nouvel ordre économique a pour raison d’être la redistribution des richesses des producteurs (les actifs) vers les rentiers (les boomers). Mais au cas où leurs enfants se rendraient compte de la réalité de ce nouveau paradigme économique et seraient tentés de briser leurs chaînes, les boomers ont soigneusement verrouillé le système politique. D’abord, grâce à la gigantesque dette contractée, il est presque impossible de renégocier le contrat social.

Relâcher la pression fiscale sur les jeunes actifs, c’est commencer à poser la question de la légitimité de la dette.  Poser cette question c’est affoler les marchés financiers. Affoler les marchés financiers, c’est provoquer un potentiel défaut de paiement de l’Etat, car il est en déficit budgétaire structurel et doit continuellement emprunter sur les marchés pour payer ce déficit. En effet, qui voudrait de la dette d’un Etat alors que les jeunes générations commencent à comprendre que cette dette n’a servi qu’à maintenir le train de vie des boomers ? Ainsi, aucun retour en arrière au sein du système boomer ne doit être possible. Les boomers seront jusqu’au-boutistes, ils doivent démontrer aux marchés qu’ils peuvent toujours faire cracher leur pognon aux actifs pour payer la dette et les dépenses courantes des boomers. Mais parfois, certains actifs ne sont plus aux ordres. La contestation de la réforme des retraites de 2023 a ainsi déclenché une dégradation de la dette de l’Etat Français.  In fine, l’agence de notation justifie la dégradation de la note de la France par son incapacité à continuer à faire payer les actifs.

Christine Lagarde, à la tête de la Banque Centrale Européenne s’occupe de garantir la rente immobilière et financière. Tandis que l’extrême centre, représenté par Emmanuel Macron, constitue l’alliance des boomers de gauche et des boomers de droite pour garantir le paiement de la rente des actifs réduits en esclavage, pardon, du système de retraite par répartition. Pourquoi extrême ? Parce que tout doit être fait pour garantir les pensions, il n’y a pas d’alternative. C’est ce qui explique la stagnation de l’Europe de l’Ouest sur tous les plans. En effet, la rente sclérose tout, il ne faut pas de concurrence, pas d’entrepreneur, pas de progrès technique. Quand les Etats-Unis inventent de nouvelles technologies, l’Union Européenne régule. Tout choc risque de déséquilibrer le système, et peut être de donner du pouvoir à une autre génération que les boomers. Donc dès qu’il y a un problème, il faut réguler et arroser d’argent public. Le fameux quoi qu’il en coûte. De toute manière, c’est de la dette que les actifs devront repayer, pas les boomers. C’est si vrai en France qu’il y a désormais moins de mobilité sociale qu’aux Etats-Unis 

L’Europe de l’Ouest s’est transformée en gérontocratie. Les institutions politiques sont remplies de vieillards conservateurs qui s’accrochent à leur siège jusqu’à leur mort. Mais être un vieux qui s’accroche à ses privilèges au détriment de ses enfants n’est pas seulement une question d’âge, c’est aussi un état d’esprit et une philosophie. Les gérontocrates l’ont bien compris. Ils ont su repérer les jeunes premiers dotés d’une mentalité de boomer. Ainsi, Macron, repéré par Jacques Attali (né en 1943) est devenu l’idole des vieux. Il est élu au second tour avec 80% des voix des plus de 65 ans. Les boomers sont des rentiers, et ils ont bien compris que pour protéger la rente, il fallait voter. Les jeunes sont désabusés et votent peu, seuls 53% des 18-24 ans ont voté aux deux tours de l’élection présidentielle de 2022. Pour leur défense, une grande partie d’entre eux a été réduit au crétinisme par le sabotage de l’École par les boomers. Les vieux sont restés plus malins, 79% des 65-69 ans ont voté aux deux tours. Le différentiel de participation est tel qu’aucun politicien ne peut prendre le risque de questionner l’ordre économique boomer. Vouloir réparer l’injustice entre générations, c’est s’assurer d’une lourde défaite dans les urnes. C’est la raison pour laquelle Emanuel Macron tient tant à sa réforme des retraites, en plus de la pression des marchés financiers. Les actifs étant déjà mis aux travaux forcés la moitié du temps au profit des boomers, on aurait pu attendre un petit lâché de leste de la part des retraités. Mais non, on ne touche pas aux pensions géantes des boomers !

Pire, la justification et l’acceptation par une partie des actifs : « Si c’est pour sauver le système alors allons-y. Deux ans de plus, ce n’est pas la mort ». Ils acceptent leur réduction en esclavage parce qu’un jour, ils espèrent devenir les nouveaux maîtres du système en atteignant le Saint Graal qu’est le statut de retraité. Ce que ces pauvres bougres n’ont pas compris, c’est qu’ils ne toucheront rien ou presque. La dette publique est au-delà des 110 % du PIB, l’Etat français est au bord de la faillite et les services publics s’effondrent peu à peu (éducation, police, justice, santé, administrations diverses…). Rappelez-vous, les boomers se sont endettés pour financer les dépenses courantes, pas pour investir. Il est trop tard. 30 ans de sous-investissement, ça se paie par 30 ans de misère. Et quand la misère s’ajoute à une dette gigantesque, la banqueroute est quasi-certaine. En réalité, la faillite n’est pas inéluctable, il suffit de réduire significativement les montants des retraites, mais le système politique s’y oppose de toutes ses forces.

L’autre illustration parfaite de la mainmise de vieillards pleutres sur le pouvoir politique est la gestion du Covid. Les boomers ont tellement bien verrouillé le système politique que dans la quasi-intégralité de l’Occident, on a préféré sacrifier 2 années de vie des jeunes pour sauver des personnes en fin de vie. La moyenne d’âge des morts du Covid en France est 82 ans. Ces données étaient publiques depuis le tout début de l’épidémie. Aucune société saine ne fait le choix de sacrifier ses jeunes pour sauver des personnes qui ont dépassé l’espérance de vie. 150 à 200 milliards d’euros de dette ont été contractés à cause de la folle politique de confinement des actifs, soit 12 points de dette / PIB supplémentaires qui devront être payés par les générations futures. La panique irrationnelle qu’a causée cette pandémie est due à la structure du pouvoir, qui est gérontocratique. Les vieux ont eu peur, les vieux ont le pouvoir : ils enferment tout le monde, même si uniquement les personnes âgées étaient véritablement à risque (avec les comorbides).

Nous ne reviendrons pas en détail sur la quantité industrielle de mensonges scandés jour et nuit sur toutes les antennes pour faire accepter cette folie : vaccination des jeunes et des enfants alors que les jeunes morts du Covid se comptent sur les doigts de la main, port du masque en extérieur, le vaccin qui n’empêche ni les contaminations ni les transmissions et n’est finalement qu’un traitement prophylactique qui réduit la probabilité de cas grave (ce qui fut néanmoins très utile pour protéger les personnes âgées et les comorbides), les masques sont inutiles puis ils deviennent obligatoires, vaccination des gens déjà contaminés par le virus, balance bénéfice-risque des vaccins pour les jeunes sans comorbidité plus que contestable, effets secondaires des vaccins dissimulés, doses de rappel tous les 6 mois, etc.

Le Covid a démontré que le système médiatique est partie prenante du système boomer et tout doit être fait pour sauver quelques vieux. Y compris détruire les libertés fondamentales, y compris ruiner la vie des adolescents et enfants en pleine construction, y compris faire exploser la dette que les jeunes devront rembourser. En plus de travailler un jour sur deux pour les boomers, l’actif doit rester sagement chez lui car, il risquerait de contaminer une personne âgée qui allait de toute manière mourir dans les 6 mois. Et si jamais l’actif se rebelle, la police se fera une joie de lui trouver une nouvelle maison.

Pour conclure cette partie, les boomers ont bel et bien mis en place un ordre politique, financier, juridique (le fameux Conseil Constitutionnel garant des libertés qui ne dit rien pour les confinements car il est lui-même rempli de vieillards) et sanitaire pour assurer leur suprématie sur les générations suivantes. Tant et si bien que les générations post-boomers sont les premières générations depuis des siècles à vivre moins bien que leurs parents, alors même que le progrès technique n’a pas ralenti et aurait donc dû faire progresser le niveau de vie des générations successives.

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3/ le nouvel ordre moral et éducatif

Daniel Cohn-Bendit (né en 1945) représente parfaitement ce qu’il y a de plus détestable dans le nouvel ordre moral boomer. Figure de proue de Mai 68, « Dany le rouge » est d’extrême gauche libertaire. Jeune, il veut renverser la table, prendre le pouvoir aux vieux, rejeter toute forme d’autorité et briser les traditions qui contraignent les relations sociales. « Il est interdit d’interdire ». En vieillissant, il devient farouchement conservateur, extrême-centriste, appelant à la modération de l’extrême gauche comme de l’extrême droite, et même à faire revoter les referendums quand leur résultat n’allait pas dans le sens des boomers. Le nouvel ordre moral issu de Mai 68 n’a jamais eu pour but de libérer les Hommes de traditions soi-disant étouffantes. Il s’agissait uniquement d’une prise de pouvoir moral de la part des boomers. Le carcan se refermera bien vite lorsque les boomers accéderont au pouvoir politique, pour ne plus jamais le lâcher.

Par ailleurs, la promotion de la pédophilie dans les années 60/70 n’est pas un hasard. Il s’agissait de pousser la logique de jouissance du boomer jusqu’à son extrême limite : jouir jusqu’à en détruire physiquement et psychologiquement ses propres enfants.

Autre crime, les boomers soixante-huitards ont mis le feu à la bibliothèque d’Alexandrie. Alors qu’ils ont bénéficié de la meilleure éducation depuis l’aube de l’humanité, ils ont sciemment saboté l’Ecole et l’Université. Fini les méthodes d’apprentissage qui ont fait leur preuve durant des siècles. Fini l’autorité du professeur sur ses élèves encore ignorants. Les boomers ont reçu le savoir de la génération la plus savante qui ait foulé cette terre, mais, désormais, les élèves devront apprendre par eux même. Ils sont au centre du savoir, à la place du maître. Les boomers ont théorisé le refus de la transmission. Certains rétorqueront que les gauchistes, les pédagogistes sont les seuls responsables. C’est faux. Les boomers qui n’ont rien fait sont complices. Ils ont laissé les soixante-huitards mettre le feu et n’ont jamais jeté un seau d’eau pour l’éteindre. Par leur faute collective, le niveau scolaire s’effondre, les professeurs sont devenus des animateurs de classe, et les jeunes Français sont de plus en plus abrutis. Désormais, plus de 40% des collégiens de sixième ne maîtrisent ni la lecture, ni l’écriture, ni le calcul. L’instruction, c’est le fondement de la civilisation. Détruire les structures de transmission du savoir, c’est déclencher le processus de décadence civilisationnel. Si chute de l’Occident il y a, les boomers en auront été les initiateurs. Certains accuseront la technologie et la modernité comme cause de l’abrutissement occidental. C’est faux. C’est parce que les boomers ont initié ce mouvement régressif que nous utilisons la technologie à mauvais escient. Les jeunes Chinois n’ont que du contenu éducatif sur leur application TikTok. Les jeunes Coréens du Sud ont des limitations légales de temps de jeux vidéo.

Au-delà du sabotage conscient de l’éducation, les boomers, révolutionnaires d’hier, adorent désormais donner des leçons de morale. Ils estiment avoir droit au respect des anciens alors qu’ils ont craché sur tout ce que leur ont transmis leurs parents. Leur péché mignon consiste à critiquer la prétendue fainéantise des nouvelles générations. « À ton âge, j’avais acheté ma première maison » crânent-ils, sans réaliser qu’à leur époque, un couple postier-femme au foyer pouvait acheter une maison et vivre sur un unique salaire. Et bien sûr, ils ne versaient pas la moitié de leur salaire à la génération antérieure. Ils se moquent complètement de la paupérisation des classes moyennes dont ils sont responsables. « Les jeunes doivent faire des efforts » grommellent-ils en voyant les manifestations contre la énième réforme des retraites devant le journal de 13 h, dans leur résidence secondaire, payée avec un emprunt à taux proche de 0 %. 

Leur arrogance est telle qu’ils en viennent à justifier leur position sociale avantageuse. Non, ils n’ont pas reconstruit la France d’après-guerre. Non, ils n’ont pas construit les infrastructures. Non, ils n’avaient pas une orange à Noël. Oui, ils ont eu la vie facile, très facile. Mais le reconnaître reviendrait à rendre injustifiable leur situation de rentier. Alors ils mentent et affabulent. Le boomer est un vampire qui se prend pour la Sainte Vierge.

4/ Les boomers ont initié l’anéantissement physique de leur propre peuple

Les boomers ont détruit l’économie par l’arrêt des investissements publics, l’assujettissement des actifs et l’endettement phénoménal pour payer les dépenses courantes. Ils ont détruit les consciences des générations suivantes par le sabotage de l’École et de l’Université. Mais ce n’est pas tout. Ils ont aussi tenté d’éradiquer physiquement leur descendance. D’abord, en détruisant la démographie. Les boomers ont fait peu d’enfants, mais c’est surtout leur vampirisme économique qui a empêché les générations suivantes de se reproduire. En effet, une part très importante de la population vit désormais avec des salaires minables après versement des impôts aux boomers. Aussi, la bulle immobilière suite à la politique monétaire boomer a fini d’empêcher la classe moyenne d’accéder à des logements suffisamment spacieux pour y faire grandir plusieurs enfants. En asséchant la démographie, l’on peut penser que les boomers ont scié la branche sur laquelle ils se trouvaient. Exploiter les actifs, c’est très bien, mais s’il n’y a plus d’actif pour payer les retraites et les soins des boomers, ça n’a plus d’intérêt. Une plantation dont les esclaves ne se reproduisent pas devient vite stérile. Qu’à cela ne tienne, les boomers vont importer des millions d’individus de cultures et de traditions opposées aux leurs pour, pensent-ils, payer à la place de leurs enfants et petits-enfants qui n’existent pas. L’immigration extra-européenne explose véritablement à partir des années 90, lorsque les boomers arrivent au pouvoir. Les quelques immigrés Algériens des années 60 venus pour travailler ne sont rien face au déferlement depuis les années 90, permis par le regroupement familial. L’organisation de mouvements de population d’une telle ampleur est une première dans l’Histoire de l’humanité.

Tous les peuples ont une histoire mythifiée de leurs origines. Les boomers vont être la première génération à effacer leur roman national pour justifier la colonisation de l’Europe. Alors que la France et l’Europe n’ont pas connu de migration d’ampleur depuis les Yamnas il y a 5 000 ans, les boomers vont inventer un mensonge stipulant que La France a depuis toujours été une terre d’immigration. C’est factuellement faux. Les migrations barbares après la chute de l’Empire Romain sont souvent prises en exemple afin de prouver l’inexistence du peuple français. C’est une farce, puisque ces migrations ne correspondaient qu’à quelques centaines de milliers d’individus dans une Gaule de 5 à 10 millions d’habitants. Mais peu importe, les boomers ont sciemment tenté d’effacer leur histoire généalogique et génétique. Selon la nouvelle mythologie en vigueur, les Français ne sont désormais plus qu’un amas imaginaire et informe de peuples inconnus, des millions de gens qui se sont retrouvés par hasard sur le territoire que constitue aujourd’hui la France. Ainsi, n’importe qui peut devenir français. Les Français autochtones peuvent disparaître. Leur histoire, leurs traditions et leur fonds génétique n’ont aucune valeur.

Les conséquences de ce remplacement de population sont catastrophiques. Les extra-européens ont un taux de chômage et une criminalité bien supérieure aux autochtones. De surcroît, l’accueil de leurs enfants en grand nombre participe à la destruction de l’Ecole qui n’est pas adaptée à un tel changement (langue maternelle, culture de référence…). Mais encore une fois, les boomers s’en moquent puisqu’ils seront morts bien avant de payer l’addition. Pour éviter que la France des banlieues ne brûle, les boomers acceptent de distribuer une partie du pactole provenant des taxes sur les actifs. Des dizaines de milliards en aides sociales et en politique de la ville sont distribués, sans résultat autre que d’empêcher l’embrasement. Encore une fois, ce sont les jeunes Français autochtones qui paient ce racket avec leurs impôts.

Nicolas n’a rien signé et pourtant, il donne la majeure partie de son salaire aux boomers et aux immigrés extra-européens

Ce choix de la part des boomers n’était absolument pas nécessaire. Les Japonais qui sont dans une situation démographique encore plus désastreuse que la nôtre ont tout de suite compris les conséquences d’un remplacement démographique par d’autres peuples : explosion de la criminalité, destruction de l’économie, disparition de la culture et du phénotype autochtone. Les Japonais ont choisi la robotisation et le progrès technologique pour résoudre le problème démographique.

Mettons de côté les problèmes civilisationnels que pose la colonisation de l’Europe et de la France. Le calcul économique des boomers fait pour justifier l’immigration est lui aussi complétement faux. Les immigrés devaient purement et simplement remplacer économiquement les Français actifs, trop peu nombreux pour soutenir le poids des dépenses des boomers. Mais force est de constater que transformer des dizaines de millions d’extra-Européens venant de cultures oisives et peu centrées sur la coopération en Européens civilisés et travailleurs est impossible. La conséquence est que ces nouveaux arrivants et leurs descendants vivent majoritairement d’aides sociales ponctionnées aux actifs, ou bien font des tâches trop peu qualifiées pour renflouer le système de pension. En agrégé, ils sont un poids pour l’Etat et donc pour les actifs autochtones. À court terme, ce qui intéresse les boomers, c’est que les immigrés et leurs descendants consomment, pas qu’ils travaillent. Pour relancer la demande, il suffit ainsi de voler le surplus d’épargne des jeunes autochtones Français et de le redistribuer aux immigrés. Puisque ces derniers sont plus pauvres, leur propension à consommer est plus grande que les Français autochtones. Ainsi, les immigrés consomment, certes à crédit, puisque les impôts que paient les actifs ne sont pas suffisants pour couvrir toutes les dépenses, mais uniquement sur le dos des actifs autochtones, pas sur le dos des boomers. Cela fait gonfler artificiellement la richesse du pays et remet une pièce dans la machine du système court-termiste et basé sur l’endettement qu’ont mis en place les boomers.

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Nous pouvons regarder les statistiques danoises pour nous en convaincre, car ce genre de calcul n’est pas fait par les offices statistiques officiels français. Le taux d’emploi chez les Danois est de 82% contre 50% chez les immigrés du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord et leurs descendants. Sur le graphique de droite, on peut voir que les immigrés du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord coûtent à la collectivité, donc aux autochtones, tout au long de leur vie. Ils touchent plus d’aides sociales qu’ils ne contribuent en taxes, impôts et charges sociales. Les boomers ont donc tenté d’achever leur civilisation sur la base d’un mauvais calcul économique. Leur vice est double, ils sont non seulement malfaisants, mais de surcroît, incompétents !

Il faut préciser que l’immigration peut être un atout économique si elle est très strictement sélectionnée. Faire venir des BAC+5 est positif pour l’économie, c’est ce que font les Etats-Unis. L’Europe de l’Ouest a choisi de ne pas sélectionner. Résultat, elle importe des BAC-10 par millions, ce qui pèse lourdement sur nombre d’Etats providences qui sont désormais au bord du gouffre, en premier lieu la France et l’Italie. Bien entendu, ces considérations purement économiques ne prennent pas en compte les problèmes culturels et civilisationnels d’un changement de population, quand bien même les populations importées seraient de grande qualité intellectuelle.

Conclusion

Les boomers ont manqué à toutes leurs obligations. Il est donc légitime que nous leur rendions la pareille. Nous n’avons aucun devoir moral envers cette génération qui a initié le déclin de la civilisation européenne. Ils nous ont laissé un champ de ruines moral et matériel. Nous ne leur devons pas leurs retraites géantes. Nous ne leur devons pas les soins coûteux pour leur fin de vie. Nous ne leur devons rien. Nous ne devons respect à nos aînés qu’individuellement, au cas par cas. Occupez-vous de vos parents s’ils se sont bien comportés envers vous, c’est votre unique devoir.

Ne désespérez pas, les boomers seront châtiés pour leurs crimes. Leur jeu fut si court-termiste qu’ils ont ruiné l’Etat trop tôt, trop vite, et l’Hôpital public s’effondre juste avant leur mort. Ils peuvent dire adieu aux soins irréprochables offerts par l’exploitation de leurs enfants et petits-enfants.

Aussi, les boomers se sont peu reproduits. Une génération normale fait 3 ou 4 enfants par femme, une dizaine de petits-enfants. La récompense pour avoir bien traité sa descendance est de finir sa vie paisiblement, entourée par les siens. Les boomers jouisseurs n’ont eu qu’un ou deux enfants qui eux-mêmes ne se sont pas reproduit, et ils ont traité leurs descendants comme des moins-que-rien. Ils finiront donc, pour la plupart, leur vie seuls, dans un EHPAD, maltraités par les immigrés sous-qualifiés qu’ils ont fait venir par millions pour, pensaient-ils à tort, payer leur train de vie dispendieux. Tel est le juste sort qui attend de nombreux boomers.

Il existe néanmoins des raisons d’espérer. Les enfants des boomers antiques qui ont entraîné la dégénérescence des Empires Romain et Mycéniens n’avaient que quelques écrits pour refonder la civilisation. Notre génération est dans une situation assez différente. Les boomers ont refusé de nous transmettre leur savoir, mais tout est désormais inscrit à jamais numériquement. Toutes les connaissances de l’humanité sont à portée de main. Il suffit de nous les réapproprier. Pour reprendre le mythe prométhéen, le feu est éteint, mais les braises rougeoient toujours. Nous n’avons qu’à les raviver, rallumer le feu, et reprendre la chaîne de transmission que les boomers ont rompue. Les âges sombres modernes ne dureront pas bien longtemps.

7 comments
  1. J’adore RAGE pour ce type d’article, merci !

    Encore aujourd’hui, je disais que les boomers avaient cassé l’idée même de transmission…
    Je pourrais maintenant renvoyer les personnes sur cet article si bien écrit.

    Depuis plusieurs mois je remplace le terme NPC par “Jouisseur”.
    Je suis content de voir le terme apparaître 5 fois dans le texte.

    Merci d’avoir fait le boulot.

  2. C’est incroyable de lire ça !

    Je ne connais aucun “boomer” qui ait pris sa retraite avant 64/65 ans.

    Les anciens ont reconstruit les infrastructures détruites par la guerre, mais qui a installé un robinet d’eau potable, un chauffe-eau et des toilettes dans chaque foyer français ? Qui a remplacé les salles communes par des chambres dans les hôpitaux ? Qui a remplacé le téléphone à la mairie ou au bar du coin par un téléphone dans chaque foyer ? Qui a construit les infrastructures routières, aéroportuaires et énergétiques actuelles ? Qui a favorisé l’innovation pour le futur ? Qui a fabriqué une voiture bon marché à la portée de toutes les bourses ? Qui a construit les logements remplaçant les bidonvilles ? Quelle génération s’est préoccupée la première de sauvegarder les traditions et de preserver un environnement à peu près vivable aux générations futures ? Quelle a été la première génération à arriver sur le marché de l’emploi dans une conjoncture de chômage de masse ?

    A contrario, qui a démantelé l’infrastructure ferroviaire et industrielle, qui a interdit à la Banque de France de prêter à l’état alors que nous commencions tout juste à acquérir quelques notions de base en économie, et qui a eu l’idée géniale d’instituer en catimini le regroupement familial ?

    Quand aux jeunes générations, elles n’ont eu de cesse de flanquer par terre tout ce qu’on avait construit, et d’inventer une nouvelle morale contraignante pour mettre fin à la timide liberté de mœurs que nous leur avions chèrement gagnée… Elles ont réinventé les jeux du cirque (la téléréalité) au lieu de lire des livres, elles ont accueilli à bras ouverts et même réclamé plus d’immigration pour ne plus avoir à vider les poubelles, elles ont conchié et détruit nos vieilles villes et notre patrimoine architectural, paysager et culturel tant qu’elles ont pu, elles ont transformé nos campagnes en parcs d’attraction, elles ont créé la rupture conventionnelle pour profiter encore plus du chômage…

    1. Et j’oubliais, jamais une génération n’avait porté une telle attention au bien-être de ses enfants que la nôtre !

      Ayant moi-même subi les vestiges de l’éducation du XIXème siècle, je sais de quoi je parle ! Je ne crois que vous n’avez aucune idée de ce que c’était.

      1. Le boomers ont pris le pouvoir dans les années 90. Tous les bienfaits que tu décris sont l’œuvre de vos parents.

        “Elles ont réinventé les jeux du cirque (la téléréalité) au lieu de lire des livres, elles ont accueilli à bras ouverts et même réclamé plus d’immigration pour ne plus avoir à vider les poubelles, elles ont conchié et détruit nos vieilles villes et notre patrimoine architectural, paysager et culturel tant qu’elles ont pu, elles ont transformé nos campagnes en parcs d’attraction, elles ont créé la rupture conventionnelle pour profiter encore plus du chômage…”

        Ça c’est vous depuis les années 90…

      2. Ho putain, l’indécence du boomer qui cristallise tout ce que l’article dénonce justement ! Il vient vormir ses bêtises, après avoir participé à détruire ce pays et notre héritage, après avoir voté comme ses pieds, en vivant comme aucun autre homme dans l’histoire de l’humanité aura la chance de vivre, comme un néo baron, il ose venir encore nous faire la morale ! “Ouai parce que tu comprends j’ai bossé moi !”

        Mais fils de pute ! Tu veux une médaille pour avoir fait le minimum de ce que tu Dois faire ? Ok boomer, la postérité vous maudira.

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