Ligue du LOL : Des accusations faibles pour des coupables trop idéaux

Il y a quelques mois, les réseaux sociaux s’en prenaient à une mystérieuse Ligue du LOL composée de fameux blogueurs et de journalistes de la presse mainstream. Ils étaient accusés d’avoir harcelé, au début des années 2010, via des groupes secrets facebook, des jeunes femmes essentiellement journalistes.

Les conséquences n’ont pas étés minces puisque certains d’entre eux se sont fait révoquer, et tous se sont répandus en excuses.

Alors même que les accusations sont actuellement contestées, il m’apparait nécéssaire de revenir sur la mécanique globale qui amène à ce type “d’affaire”.

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Le puritanisme idéologique gagne

Les faits sont anciens, la plupart remontent au début du nouveau millénaire.

Cette affaire participe d’une tendance forte de délation orchestrée sur Twitter. Ses points culminants ont été “l’affaire Weinstein”, « Metoo » et “Balancetonporc”, mais de nombreuses frappes répétées de basses intensités ont suivi.

On s’en prend à toutes les formes de harcèlement supposé (métro, rue, bureau,…). Tandis que les véritables agresseurs de rue ne sont rarement vraiment nommés ou montrés parce que souvent membre des “minorités”. On culpabilise ici l’employé de bureau, l’homme du quotidien.

On s’en prend aussi récemment à des figures comme Alain Delon à qui l’on conteste la palme à Cannes. Dans son cas, c’est évidemment pour des raisons de “représentations”, d’Imaginaire. Parce qu’il représente le stéréotype du”mâle viril”, dont il faut abattre l’idéalisation.

C’est aussi Woody Allen, déjà interdit de studio, dont les “Metoo” essayent d’empêcher la sortie des Mémoires.

C’est encore le cinéaste Jean-Claude Brisseau dont la mort récente ne serait d’ailleurs pas sans lien avec la campagne qui a fini par voir l’interdiction de la rétrospéctive à la Cinémathèque de Paris. On tente de les interdire, au nom d’un puritanisme censeur mais au fondement idéologique profond, nous y reviendrons. 

Notons que ce qu’on reproche en partie à ces hommes, finalement, c’est d’avoir abusé de leur position. Comme si les rapports de position sociale, de domination et de séduction n’était pas intimement mêlés et moteur évident de ce monde…

Quant à la force créatrice et son lien avec la libido, ou la fascination des femmes pour les génies, elles ne sont plus à rappeler, tant de littérature a déjà coulé sur le sujet. Si Picasso avait vécu à l’heure du féminisme et de Twitter, on aurait sans aucun doute cherché à interdire ses expositions et peut-être, parvenu à lui couper l’envie, n’aurait-il plus peint du tout.

Peu de temps après “la Ligue du Lol”, c’était l’équipe de Vice que l’on soupçonnait d’avoir eu des comportements d’odieux mâles séducteurs et vicieux – quoi d’étonnant chez Vice ? – d’ultra machistes patriarcaux blancs.

Bref, les tirs sont nourris au service d’une idéologie qui triomphe à influencer la société à coup de militantisme intensif sur les réseaux sociaux, ou dans les universités. Ces offensives n’ont qu‘un enjeu : ce saisir des appareils de diffusions des représentations mentales et culturelles. Donc, de changer en profondeur la société.

Un coup d’État au sein des “gauches”

L’offensive campagne féministe 2.0 de dénonciation qu’était « #BalanceTonPorc » peut désormais avoir des effets rétroactifs et personne n’est à l’abri. Ce n’est plus le positionnement qui est jugé – les victimes ne sont pas connues pour être des « anti-féministes » – mais c’est le comportement, voire l’appartenance qu’on leur reproche…

Et cette offensive est venue entre autre de « Youtubeuses », plate-forme qui fait émerger tant de seconds couteaux revanchards, de médiocrité et de thèmes issus des idéologies les plus avancées.

C’est une véritable tentative de coup d’État et ce coup d’État vise à remplacer ces hommes pour ce qu’ils sont : des hommes, des « mâles blancs » . Ce qu’on veut leur prendre, ce sont les lieux de pouvoir, car, oui, le cinéma, les médias, les écoles de journalisme, Sciences Po, les universités, les théâtres… sont des lieux de pouvoir des plus influents. Ils diffusent et transforment la société, influencent les représentations, modifient l’histoire.

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Le talon d’Achille de la culpabilité

La guérilla est permanente et les résistances ne cessent de céder car tenues par une gauche culpabilisée, prête à tout concéder.

Ces lieux de diffusion pilotés par des “Blancs de gauche” sont poreux aux avancés des « racisés », des islamo-gauchistes, des post-colonialistes, des indigénistes, des néo-féministes, parce qu’ils ont déjà intégré la notion de culpabilité.

Pour en revenir à la Ligue du LoL, tout cela est plutôt ironique, car ces « Mâles Blancs » – chasseurs de « Fake News »- ne sont pas connus pour avoir de grandes sympathies pour les concepts de Petit et de Grand Remplacement énoncés par Renaud Camus.

La “reproduction sociale” comme fondement

Certes, s’il y a des cas de plaisanteries un peu lourdes et de mauvais goûts, il n’empêche que l’extension de la notion de harcèlement fonctionne comme une guillotine permanente pour les remplacer.

Dans le fond, le harcèlement n’est presque’ qu’un prétexte.

Ce qu’on leur reproche le plus sûrement, c’est d’avoir usé d’une position confortable ; ce qu’on leur reproche, surtout, c’est d’être issus d’une reproduction sociale favorable, d’avoir eu une démarche clanique et fermée, être, dans le fond, de bons héritiers français, bien installés et reproduisant – malgré eux- les vieux schémas patriarcaux, néo-coloniaux.

Peu importe leur idéologie, leur positionnement politique, leur sympathie pour les thématiques des minorités, on les juge en tant que ce qu’ils sont : des Mâles Blancs, d’un bon milieu social et culturel, donc diffuseur d’un modèle considéré comme ancien, non conforme à la société multiculturelle.

Il semble que pour vous, il est temps de céder les places, les amis. Car c’est bien plus qu’une lutte des classes.

L’intersectionnalité des luttes : Souriez, vous êtes remplacés

Ce n’est pas tout. En plus d’être des “reproductions sociales” qu’il faut abolir, en plus d’être des « sexistes », des mâles aux comportements toxiques, l’intersectionnalité des luttes s’en mêle. On les accuse d’être racistes et les « racisées » (seuls eux ont le droit de l’être) de « l’afro-féminisme » ont exigé des têtes à leur tour.

De toute part, l’islamo-gauchisme, le post-colonialisme, le genrisme, se mêlent à la partie pour remplacer l’ancienne gauche. Et tout s’y mêle : Lutte des classes, ressentiment de races, revanche de sexe etc… Toutes convergent à la fin dans leur haine du monde Occidental.

Une dénommée Mélanie Wanga, ethno-féministe, expliquait la convergence des luttes contre le « Mâle Blanc » :

” La Ligue du LOL, c’est ce qui m’a poussée à quitter cette appli en 2013. C’est quoi ? À l’époque, une team de fringants journalistes qui s’adonnaient au harcèlement comme à un sport, avec pour cibles des féministes, des personnes LGBTQ et racisées. “
https://twitter.com/babymelaw/status/1093956135957221376

Ou encore ressortait de vieux tweet, en commentant :


“Imaginez être une jeune journaliste noire, parler de blackface, d’apartheid et se prendre ce genre de trucs x20 par des “confrères” pendant plusieurs jours.”


https://twitter.com/babymelaw/status/1093956137215381505


Notez les guillemets à « confrères ». En effet, Mademoiselle Wanga a une conception très limitée mais néanmoins respectable de qui sont ses frères et ses sœurs et qui ne le sont pas.

A l’avenir… tout le monde “racisé” ?

Il serait peut-être temps, pour les membres de la Ligue du LOL et de tous les « Mâles Blancs » un peu positionnés dans leur précieuses et confortables niches idéologiques – plus pour longtemps – , de prendre conscience qu’ils appartiennent, eux aussi, à une communauté bien déterminée, et que c’est pour cela qu’ils sont ou seront visés par des personnes qui eux ne le voient que trop bien.

Les femmes ne doivent pas se penser à l’abri. Sur le Twitter de cette même Wanga, on peut voir partager cette réflexion :


« les féministes blanches ont réussi à atteindre les postes réservés aux hommes parce que les femmes racisées se lèvent à 5h du matin pour nettoyer leurs bureaux ».

Françoise Vergès, lors d’un café féminisme très piquant à balles réelles


https://twitter.com/FLUMEED/status/1124024450243014656

La guérilla du remplacement des élites est un combat constamment mené, la meilleure réponse à lui apporter est de prendre conscience d’appartenir à un modèle de société, plus encore, à un peuple, que l’on cherche à “minoriser”.

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