« Les blancs ne savent pas danser » ?

Vous avez tous entendu cette fameuse phrase assenée bien souvent par les Africains.  Provocation certes, mais qu’en est-il vraiment ?

On me répondra  « Bien sûr que les français dansent, les jeunes se déhanchent dans des boîtes! ».  Précisément. Les mouvements dégingandés sur les pistes valent souvent de nombreuses moqueries aux occidentaux, rarement à leur aise dans cet exercice. En écrivant ces lignes, des flashbacks du Vietnam me reviennent ; la macarena chez tonton Patrick, la tecktonik, les flashmobs gangnam style au Troca etc. Si jamais elles ont été considérées comme des danses, elles ont disparu aussi vite qu’elles sont apparues.

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Une tradition ancrée dans nos contrées

En plein jour, on ne danse plus. A la fête de la musique, excepté quelques excentriques, on danse assez peu. Il reste dans des régions à identité forte des résistances mais cela ne concerne pas la majorité de la population.

Ivre de rage, le Français vous répliquera Opéra Garnier, ballet Mosseiv, Flamenco ! Bref, les Européens ont su élever la danse à son paroxysme. Mais ces danses concernent des professionnels qui ont consacré toute leur vie et leur corps à leur art et ne sont guère représentatifs. Je voudrais m’attarder plutôt sur les danses plus “accessibles”, les danses du quotidien.

Nos pays ont longtemps été des creusets de la danse ; l’Européen danse mais d’une manière qui lui est propre, ordonnée et harmonieuse.  Le Moyen-âge fût une époque très festive ; nos ancêtres savaient guincher. Dans le peuple, on pratiquait volontiers le tripudium, la carole, la bourrée ou la branle; des danses à motifs musicaux simples. On danse à distance, change de partenaire, saute, ou marque le pas.

La province donna naissance à de nombreuses danses comme le cercle circassien ou encore la Volté, danse provençale qui serait même à l’origine de la valse.

Choisissez la danse qui vous convient

Souhaitez-vous danser quelque chose d’entraînant, champêtre et fripon ? La valse à trois temps ou valse à cinq temps (les valses populaires sont différentes des valses de salon, plus guindées) feront l’affaire. Une danse plus langoureuse et sensuelle ? Tentez la mazurka ! Une à motif simple à danser avec sa moitié ou une amie ? C’est la scottish ou la bourrée qu’il vous faut. Des danses marrantes et épuisantes à exécuter à plusieurs : la branle de l’ours, des lavandières ou des pois ou encore la polka vous raviront, d’autres plus conviviales : le cercle circassien, la chapelloise, la bourrée…




Il y a en a pour tous les goûts et elles se dansent bien souvent en couple ou en ronde.

Toutes ces danses étaient transmises de génération en génération et perduraient ainsi au sein des populations. Et c’est peut-être aujourd’hui l’un des nœuds du problème : les familles ont peu à peu abdiqué cette transmission et, comme le souligne Jeremie Piolat, ancien danseur, la télévision a peu à peu remplacée les divertissements populaires ouvriers.

Les danses traditionnelles se meurent en France

Pourtant, encore aujourd’hui, la danse est très répandue dans de nombreux pays ; c’est le cas par exemple en Amérique du sud, où les jeunes gens dansent volontiers la Salsa ou la Bachata (danse d’origine paysanne !) en boîte de nuit. En Autriche, 450 bals se tiennent chaque année à Vienne entre janvier et mars l’occasion pour jeunes et moins jeunes de danser la valse ou encore le quadrille puis de changer de répertoire avec un DJ animant la fin de soirée. Et la valse n’est pas réservée qu’aux heureux propriétaires d’un billet hors de prix puisqu’il arrive, lors de la Saint-Sylvestre, de voir les Viennois valser dans la rue.

Pourtant en France, les danses folkloriques se sont réduites comme peau de chagrin, restant figées dans le passé lointain des costumes poussiéreux et des coiffes d’arrière grand-maman.

Les lieux où les pratiquer restent assez restreints et assimilés uniquement à de l’exotisme. Le fait que peu de gens maîtrisent des motifs y compris d’une simplicité enfantine limite également les possibilités.

Pourtant,  la danse est une caractéristique culturelle majeure ; avec la musique, elles donnent corps à la civilisation. Comment se revendiquer d’une culture sans la faire vivre et sans l’exprimer par tous ses aspects ? Une civilisation qui se muséifie meurt.

Mieux encore ; on fait l’amour comme on danse. Ces moments sont souvent l’occasion de rapprochements et d’un abandonnement joyeux mais contrôlé. On pourrait, un peu cavalièrement, rapprocher cet acte d’une parade nuptiale correspondant à des codes particuliers.

 La synchronisation des partenaires, l’harmonie de leur mouvement alignent les corps sur une même sensibilité. Dans la danse l’homme mène. Il doit avoir assez d’assurance, de maîtrise et de poigne, pour faire sentir ce qu’il veut à la partenaire sans un mot. Mais le rôle de la partenaire est fondamental pour garantir une synchronisation parfaite, car elle doit anticiper et s’adapter à ses pas.

Les danses incarnent l’harmonie entre les sexes, la vitalité d’une culture, et assurent plus généralement la cohésion et une saine convivialité entre les individus.

À une époque où d’aucun se plaint de l’absence de liens, ne serait-ce pas un premier pas (de danse ?) que de réintroduire la guinche légère au sein des rapports sociaux ?

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Mais alors où danser ?

L’idéal est évidemment de prendre quelques cours. À Paris, Paris Bal Folk propose des cours hebdomadaires de danses traditionnelles européennes. Prendre une dizaine de cours vous permettra de partir sur de bonnes bases et de comprendre les mécanismes rythmiques pour une somme abordable. Si vous n’êtes pas à Paris, essayez de contacter leur page pour obtenir d’autres adresses.

Mais les cours ne sont pas obligatoires, vous pouvez également apprendre sur le tas.

Pour les débutants, les danses médiévales sont très faciles à appréhender et conviviales. À Paris la taverne médiévale ouvre tous les jeudis et dispose d’un orchestre. Les habitués, souvent des jeunes, y sont très sympathiques et sont nombreux à participer. Vous n’avez pas besoin d’avoir un cavalier spécifique car les partenaires varient au cours d’une danse.

De même lors des nombreuses fêtes médiévales se déroulant chaque année comme celles de Provins, un créneau horaire est toujours dédié à la danse. 

Tous les mardis, Paris bal folk organise également des bals trads avec des musiciens, et à partir de la belle saison, vous pouvez également venir y danser sur les quais de la Seine.

Pour les ambiances plus précieuses, se tient chaque année à Paris le bal des Parisiennes qui prend exemple sur le bal viennois. Des cours préalables de valse et quadrille sont proposés.

Enfin, l’initiative la plus intéressante est le bal d’Europe de Gennetines qui se déroule chaque année dans l’Allier et accueille des personnes venues de toute l’Europe. Il permet de partager et d’apprendre, pour un prix modique et un environnement convivial, pendant quelques jours, diverses danses d’Europe et de nos régions. Les pas y sont enseignés, les danses revisitées pour leur conférer plus de rythme, les faire vivre et évoluer.

Si ces danses vous paraissent a priori ringardes et vieillottes, je vous conseille de vous rendre ne serait-ce qu’une fois à un bal trad ne serait-ce que pour regarder.  Vous y constaterez un environnement jeune, sympathique et également un rapport entre les sexes étonnement plus sain qu’ailleurs.

Dominique Venner parlait de « beauté comme horizon », en rappelant sans cesse l’importance de l’esthétique. On pourrait le rapprocher à l’apologie de la beauté esthétique du philosophe Roger Scruton : « danser, c’est incarner l’harmonie et le beau, renouer avec les siens, mieux appréhender le sexe opposé et préserver la flamme. »

  Liens :

Page FB de Paris Bal Folk :

Page FB pour les bals sur les quais de Seine

Bal de Gennetines :

Informations sur les bals trad en France

3 comments
  1. Faire un article sur la danse sans parler du rock 5 temps, bel exploit, danse de blanc par essence partiquée régulièrement et abondemment lors de mariages, voir meme soirées fétardes ou dans les “bon chic bon genre” rallyes. Vous avez réussi à le montrer via la photo de couverture sans la légender. Cocasse !

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