Pourquoi les Européens ne font plus d’enfants ? (3/3) Les institutions

Est-ce que tous les pays sont égaux vis-à-vis du bonheur d’être parents. Apparemment non, il existe de fortes disparités quant au bonheur que procure le fait d’avoir des enfants ou non. Une étude de Jean M. Twenge met en avant que les couples avec enfants sont plus heureux que les couples sans enfants dans les pays scandinaves, le Portugal, la Hongrie, l’Espagne, la France et la Russie. Au contraire, ils sont fortement moins heureux aux USA et au Royaume Uni. L’explication fournie par les chercheurs est que le soutien reçu de l’état dans les pays socialistes ou de la famille dans les pays catholiques où la structure familiale est encore présente permet de mieux supporter l’arrivée d’enfants. Au contraire, dans les pays les plus libéraux, l’arrivée d’enfants serait une source de stress.

Cependant, comme nous l’avons affirmé dans notre article précédent, ce qui compte ne doit pas être le bonheur mais la liberté et la procréation. Ainsi, il sera plus intéressant de voir si les pays où les couples avec des enfants sont plus heureux sont aussi les pays faisant le plus d’enfants.

Il ne semble pas que le fait d’être plus heureux pousse les couples à faire plus d’enfants. En moyenne et par couple 1,36 au Portugal, 1,53 en Hongrie, 1,23 en Espagne, les pays plus conservateurs qui dominent le classement contre 1,8 aux Etats-Unis, au Royaume Uni au Danemark et en Irlande, pays moins heureux mais plus libéraux. Il semblerait qu’on fasse donc sensiblement plus d’enfants dans les pays les plus libéraux plutôt que dans les pays plus conservateurs quand bien même ils causent moins de bonheur. Mais les pays sociaux-démocrates offrant des bénéfices directs à faire des enfants par des allocations et des durées de congés maternité prolongés ne s’en sortent pas mieux, 1,53 pour la Norvège et 1,71 pour la Suède. Quant à la France, pays que je classerais parmi les socialistes, c’est elle qui s’en sort le mieux avec 1,86 enfants par couple mais ce chiffre est sensiblement gonflé par une immigration forte qui dispose de taux de fécondité plus élevés.

Il n’y a donc pas de différence majeure quant au nombre d’enfants par couple entre les pays sociaux-démocrates et les pays plus libéraux, quand bien même les résidents des pays plus socialistes se déclarent plus heureux avec des enfants. La redistribution va donc avoir un impact sur le bonheur perçu pour les parents, mais ce bonheur n’encourage pas les parents à faire plus d’enfants. Une morale vitaliste se donnant pour objectif de servir la vie en augmentant la liberté et la procréation, nous allons ainsi tenter de penser des institutions favorisant les deux.

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L’économie du dating

Pour servir la vie, il faut dans un premier temps la comprendre. Nous avons évoqué brièvement dans le premier article l’existence d’inégalités d’attractivité sexuelles et donc d’accès aux relations sexuelles. Dans un article pour Quillette étudiant l’attraction sexuelle comme un marché économique, Bradford Tuckfield met en avant que les 80 % d’hommes les moins attirants (en termes d’attractivité physique) sont en concurrence pour les 22 % de femmes les moins attirantes et les 78 % de femmes les plus attirantes sont en concurrence pour les 20 % d’hommes les plus attirants. Une étude menée par OKCupid montre que les femmes considèrent que 80 % des hommes sont “moins beaux que la moyenne” et que ce groupe de 80 % “inférieur à la moyenne” ne reçoit des réponses aux messages qu’environ 30 % du temps ou moins. En revanche, les hommes considèrent que les femmes sont moins belles que la moyenne dans seulement 50 % des cas, et ce groupe de 50 % inférieur à la moyenne reçoit des réponses aux messages dans 40 % des cas ou plus. Il semble difficile d’éviter une conclusion de base : la majorité des femmes trouvent la majorité des hommes peu attrayants et ne méritant pas de s’engager dans une relation amoureuse, alors que l’inverse n’est pas vrai. Autrement dit, il semble que les hommes créent collectivement une “économie de la rencontre” pour les femmes dont les inégalités sont relativement faibles, tandis que les femmes créent collectivement une “économie de la rencontre” pour les hommes dont les inégalités sont très fortes. Personne n’est à blâmer ici, l’évolution nous a fait devenir ainsi. Nous devons simplement regarder cette vérité pour ce qu’elle est.

La monogamie et le mariage

Si on peut ressentir de la pitié pour ces hommes qui vont nécessairement vivre dans une misère sexuelle, pensons aussi à toutes ces femmes mariées à un homme qu’elles ne trouvent pas attirant. Dans le but de réguler ce problème et de bâtir une société avec le moins de ressentiment possible, les humains ont inventé le mariage qui célèbre l’union monogame de deux individus afin de générer des descendants formant l’avenir de la société. De prime abord, la monogamie semble bénéficier en premier lieu à ces hommes qui peuvent accéder au mariage grâce à elle. L’institution de la monogamie est elle-même une politique de type “redistributif” : comme le plafonnement des revenus des milliardaires, elle plafonne le nombre total de partenaires romantiques autorisés pour les personnes les plus attirantes, de sorte que les personnes peu attirantes aient de bien meilleures chances de trouver un partenaire.

Mais il semblerait que les femmes y trouvent aussi leur compte comme on l’a vu précédemment dans notre article mettant en avant l’évolution de la façon de sélectionner un conjoint par les femelles privilégiant les aptitudes parentales. Autrement dit, les femmes ne pouvant avoir accès aux 20% d’hommes les plus désirables choisissent de faire un compromis et de se marier avec un homme pouvant être un bon père.

Mais avec le recul du christianisme et la montée de l’hédonisme, les jeunes se marient de plus en plus tard, ou pas du tout, et passent plus de temps dans un monde chaotique et inégalitaire de rencontres polygynes. Nos modes d’interactions se rapprochent dès lors plus de la promiscuité sexuelle que de la monogamie.

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Le mariage d’amour n’a donc de sens que pour environ 20% des couples, le reste étant plutôt un mariage de raison. Mais alors, si les humains sont polygynes alors même que le mariage institue la monogamie, il n’est peut-être tout simplement pas adapté. Il n’est donc pas étonnant de voir autant d’adultères et de divorces.

La polygamie semble mieux répondre à cette tendance puisqu’elle permet aux 20% des hommes perçus comme plus attirants par les femmes de se marier à plusieurs femmes. Elle pose pourtant encore deux problèmes. Le premier est le ressentiment qu’elle va générer chez les 80% d’hommes laissés sur le carreau. Leurs gènes ne leur demandent pas moins de se reproduire que les autres, ils vont alors nécessairement chercher à accéder au sexe par tous les moyens et un état autoritaire sera sûrement nécessaire pour s’assurer de la sécurité des femmes. Aussi, avec un seul mari pour plusieurs femmes, ces dernières ne recevront pas le soutien parental qu’elles recherchaient dans la monogamie.

Instituer la promiscuité sexuelle

La question est donc. Comment peut-on imaginer une institution qui :

  • favorise la procréation
  • offre un cadre familiale stable aux enfants
  • permet aux femmes de se reproduire avec les hommes qu’elles jugent attirant
  • permet aux femmes d’avoir l’aide parentale désirée
  • régule le ressentiment des hommes ne pouvant accéder au sexe et à la procréation

Je vais me risquer à une réponse. Une solution potentielle serait d’instituer la promiscuité sexuelle, ou soft polygamie, dans laquelle nous vivons, en différenciant les géniteurs et les pères. Le géniteur étant celui faisant l’acte de la procréation et le père celui de l’éducation. Un même individu pouvant assurer les deux rôles en éduquant les enfants dont il est le géniteur. Le rôle de géniteur est évidemment plus attrayant que celui de père. Qui voudrait élever délibérément les enfants d’un autre ? C’est une tâche ingrate mais noble qui doit être effectuée afin de servir la vie. Elle incombera à ceux n’ayant pas eu la capacité de se hisser dans le top 20 des hommes les plus désirables reconnus par la gent féminine. Ce sera leur prix à payer pour trouver la joie de partager un lit et, qui sait, une descendance si la femme reconnaissante veut bien leur consentir. Ce sera même sûrement un point de négociation tacite.

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Démocratie et nouvelle aristocratie

La démocratie recèle deux problèmes majeurs. Le premier est d’être apparue comme le système permettant le mieux de libérer le libre-échange, le capitalisme du laisser-faire. Elle l’était sûrement plus que celui de l’Ancien Régime, il est vrai, mais elle reste une sorte de socialisme mou qui tend l’oreille à toutes les minorités voulant améliorer leur bonheur. En cela, elle est décivilisatrice.

“La civilisation est inséparable du capitalisme, et tout ce qui s’éloigne du capitalisme n’est qu’exploitation et agression ; de plus, la démocratie est une variante édulcorée du socialisme, et donc un système particulièrement décivilisateur.”

Hans Hermann Hoppe

Son deuxième défaut est de reposer sur le postulat qu’on pouvait changer une noblesse d’épée, devenue obsolète, par une noblesse d’esprit, une élite que le peuple reconnaitrait et élirait pour le gouverner. L’idéal démocratique à échoué mais il était voué à cet échec. Comme le dit Hoppe, à travers ce qu’il appelle un libertarianisme “de Droite” ou “pragmatique”, le système politique ne constitue pas l’alpha et l’oméga d’une civilisation. Ce n’est qu’un cadre légal, reposant sur l’intégrité de la propriété privée, mais ne garantit pas que les humains qui y évolueraient feraient les bons choix pour les générations futures, préserveraient la paix ou se garderaient de consommer plus de capital qu’ils n’épargneraient et qu’ils n’investiraient. La démocratie ne peut se donner comme but que de maintenir ce cadre, or ce n’est pas suffisant pour maintenir une civilisation grande saine et prospère.

En étant conscient de trahir la pensée de Hoppe et peut-être de façon un peu cavalière, voire complètement romantique, je propose pour la remplacer une nouvelle aristocratie, l’aristocratie de ces 20% d’hommes jugés attirants, les femmes étant les juges qui choisissent d’anoblir ces hommes collectivement en témoignant leur volonté d’avoir une descendance de ces derniers. Ces 20% accéderont à la noblesse dès lors qu’ils choisiront une épouse, qui deviendra elle aussi noble, permettant ainsi une stricte égalité d’hommes et de femmes nobles. Les femmes donnent la possibilité aux hommes de devenir nobles qui leurs rendent en retour en les épousant. Le mariage aurait alors deux fonctions, anoblir les femmes choisies par des nobles et établir une cellule familiale stable pour élever des enfants mais n’appelant pas à la fidélité des conjoints. Le problème n’est pas tant la démocratie que le suffrage universel. Remplacer le vote par la procréation afin d’identifier les meilleures permet d’éviter de porter au pouvoir des ratés populistes. Qui voudrait aujourd’hui avoir des enfants avec Mélenchon, Poutou ou même Marine le Pen ? Sûrement moins de personnes qu’il n’en vote pour eux. Ce système se voudrait un hybride entre l’aristocratie et la démocratie. Une forme similaire au suffrage censitaire mais où le degré d’attirance sexuelle tiendrait lieu de richesse. Nous pourrions l’appeler le suffrage paretaire en référence à loi de Pareto, aussi nommée loi du 80-20 voulant qu’environ 80 % des effets sont le produit de 20 % des causes.

“L’héroïsme est autant apparenté à l’idéal aristocratique que le matérialisme l’est avec l’idéal démocratique. La démocratie croit bien plus en le nombre qu’en la valeur, en la chance qu’en la grandeur.”

Kalergi, Idèalisme pratique

Les hommes, qui naissent libres en droits, accèdent ainsi à la liberté réelle en se hissant parmi ces 20% par leurs actes, tel des héros, mais ne deviennent nobles que lorsqu’ils témoignent d’un intérêt pour le futur de la société en choisissant une femme avec qui élever des enfants qui constituent l’avenir. Pour ceux ne pouvant faire partie de ces 20%, leur chance d’accéder à la liberté est de choisir la voie du renoncement, la retraite intérieure, tel des saints.

Cette société respecterait ainsi la liberté et la procréation, les aspirations de chacun et laisserait naturellement les meilleurs la guider. Une forme d’eugénisme naturel, à visage humain, que je préfère de loin à l’idée de séquencer et trier les génomes sur des critères arbitraires. Il pourrait y avoir cependant de l’eugénisme libéral pour les enfants étant pleinement des choix planifiés faisant l’objet de modification génétique et sélection d’embryon. Celui-ci offrira de meilleures chances aux individus en faisant l’objet d’accéder au top 20% mais ils seront soumis au même devoir de manifester cette nature supérieure dans une égalité des chances strictes. La technologie sera de toute façon grandement nécessaires afin de guider les gens dans le choix des géniteurs, privilégiant les géniteurs optimaux. L’équilibre optimal pour éviter les désastres de la consanguinité tout en ayant les avantages de la sélection de parentèle étant de se reproduire avec ses petits cousins, c’est-à-dire les personnes avec qui vous partagez un arrière-arrière-grand-parent.

L’homme libre et le bâtisseur, la femme séductrice et la mère aimante.

Le but de chaque homme sera alors la liberté en accédant à ce top 20%. Les femmes étant sensibles de façon générale à la richesse et aux muscles, il conviendra aux hommes de manifester leur patrimoine génétique favorable par des efforts leur permettant d’acquérir des richesses grâce au marché libre et de construire un physique agréable. Ceux y parvenant le mieux serviront la vie tout en restant libres. Libres de choisir les femmes qu’ils souhaitent, d’avoir une descendance vaste, d’éduquer ou non leurs enfants. Les autres incarneront un autre archétype, celui du bâtisseur qui donne du cœur à l’ouvrage afin de servir le bien commun, comme nos ancêtres ont bâti les cathédrales. Les hommes seront alors des Hercules et des Joseph. Le meilleur moyen pour un homme d’avoir la descendance la plus vaste sera le don de sperme donnant la possibilité à n’importe quelle femme de se faire inséminer et créant ainsi une économie des géniteurs vivant indépendamment de l’économie de marché.

Quant aux femmes, elles représentent collectivement des Némésis, ce sont elles qui jugent quels hommes sont dignes de devenir nobles et elles votent en donnant la vie. Un acte puissant pour lequel il est difficile de tricher. Les femmes seront alors naturellement des mères aimantes, leur premier rôle, – et à celles qui seraient offusquées par cela je leur rappelle qu’il n’y a pas de société sans enfants et donc sans mères – et pour les plus chanceuses, elles accèderont au statut de noble. Elles seront alors des Héra et des Marie. Les femmes anoblissant les hommes par la procréation, une femme célibataire avec 4 enfants de géniteurs différents ne sera pas regardée comme une salope mais comme une sainte femme au service de la vie ayant anobli 4 hommes.

Il existe d’autre part un écart notable d’âge dans l’attractivité sexuelle dans lequel les jeunes adultes sont décrits comme plus attirants en moyenne, avec un désavantage d’âge particulièrement important pour les femmes plus âgées. Il y a donc fort à parier que les hommes anoblis choisiront pour femme une jeune femme sans enfants. Cette dernière accèdera alors elle-même à la liberté de faire ou non des enfants.

Aussi, il est bon de rappeler que chacun, hommes comme femmes, peut se réaliser dans sa profession et que le marché est entièrement libre. Ils peuvent choisir le bonheur et profiter des biens matériels mais ils se priveront d’accès à toute décision politique.

Je me doute que ma proposition ne manquera pas de m’attirer les moqueries. Mais je pense que si ce système vous parait mauvais c’est sûrement que vous savez au fond de vous qu’il ne vous bénéficierait pas car vous ne seriez pas dans ces 20%. À vrai dire je ne sais pas non plus si j’y serai, mais il me semble juste et bon, car il permet de réaliser la vraie triptyque républicaine, Liberté-Égalité-Fraternité, les individus étant plus que jamais frères puisqu’ils ont de bonnes chances de partager les mêmes géniteurs. Le corolaire étant que cette noblesse est intimement liée au peuple puisque beaucoup sont directement leurs descendants.

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Un modèle existant chez les abeilles

Une telle société serait proche de ce que l’on observe chez les abeilles. Dans son live The Selfish Gene, Richard Dawkins dit que’une société d’abeilles atteint une sorte d’individualité à un niveau supérieur. L’information est partagée de manière si efficace par des signaux chimiques et par la la fameuse “danse” des abeilles que la communauté se comporte presque comme si elle était une unité dotée d’un système nerveux et d’organes sensoriels propres. Les intrus étrangers sont reconnus et repoussés avec quelque chose de la sélectivité de du système de réaction immunitaire d’un corps. La température plutôt élevée à l’intérieur d’une ruche est régulée presque aussi précisément que celle du corps humain, même si une abeille individuelle n’est pas un animal à sang chaud. Enfin et le plus important, l’analogie s’étend à la reproduction. La majorité des individus dans une colonie d’abeilles sont des travailleurs stériles. La “lignée germinale” est constituée d’une minorité d’individus, les reproducteurs.

Le comportement kamikaze et les autres formes d’altruisme et de coopération des travailleurs ne sont pas étonnants une fois que nous acceptons le fait qu’ils sont stériles. Le corps d’un animal normal est manipulé pour assurer la survie de ses gènes. gènes à la fois en portant une progéniture et en prenant soin d’autres individus contenant les mêmes gènes. Une abeille ouvrière ne porte jamais sa propre progéniture. Tous ses efforts sont dirigés vers la préservation de ses gènes en s’occupant d’enfants autres que sa propre progéniture. La mort d’une seule abeille ouvrière stérile n’est pas plus grave pour ses gènes que la chute d’une feuille en automne pour les gènes d’un arbre.

On peut dès lors penser que les individus n’accédant pas à la reproduction seront d’autant plus enclin à s’occuper de la progéniture d’un autre s’il partage des ascendants communs.

Je le rappelle, cela constitue une simple ébauche de réflexion et je ne suis pas certain moi-même de ce que j’avance ici.

1 comment
  1. Je salue la tentative même si je ne suis pas forcément d’accord. Il y a quelques “raccourcis” ici et la, mais, je ne prétends pas que je ferais mieux non plus.
    Cependant au fur et à mesure de la lecture je me suis dit : c’est une eu-société, une termitière ou une fourmilière qui est décrite la, c’est l’altruisme poussé à son paroxysme.
    E O Wilson (le père de la sociobio) en parle ici : https://www.youtube.com/watch?v=uY8m68w_ehg
    C’est aussi le monde décrit dans “le meilleur des mondes” ou presque, avec ses alphas, ses bétas, etc…

    Je suis contre, et je penses que je ne serais pas le seul. C’est un monde qui conviendra aux chinois, mais, je me fais une opinion différente des européens, qui sont plus “individualistes” ou individués (pour reprendre un vocabulaire Jungien), du fait même de leur évolution.

    Sinon, une critique importante à votre modèle “géniteur / père” : les études montrent que les pères adoptifs sont BEAUCOUP plus violents envers les enfants des autres que les leurs.
    Logiquement, si on voulait vraiment instituer ce modèle de société par caste, il faudrait rendre stérile les mâles non géniteurs, les productifs (ce n’est pas pour rien que les fourmis ont aboutis à ce modèle je penses). Le sexe ne sera plus un problème. Mais … logiquement, il faudrait qu’ils soient des clones des reproducteurs (la différence serait épigénétique donc !) pour que ça fonctionne du point de vue du gène égoïste.

    Je peux me tromper, mais le modèle que vous proposez est en fait une pente glissante, celle de l’eu-socialité, et je ne crois pas qu’on pourra s’arrêter en chemin dans un intermédiaire entre ce qui se pratique maintenant et l’aboutissement inéluctable qu’il appelle (et qui arriverait bien plus vite avec la technologie que si on le laissait évoluer tranquillement).

    Ceci dit, même si je suis plutôt critique je suis d’accord avec la démarche. Je suis d’accord avec le fait de ré-instituer une noblesse (comment la définir, c’est autre chose). Je suis d’accord pour essayer de coller au mieux avec nos penchants naturels.
    Notez que même si vous l’avez dit en filigrane, je préfères la formulation suivante, plus synthétique et plus parlante : que 80% des femmes sont attirées par 20% des hommes les plus virils. 80% des hommes sont attirés par 20% des femmes les plus jeunes.

    Aujourd’hui nous sommes dans un paradoxe : l’homme viril peut baiser autant qu’il veut, il n’a aucun intérêt individuel à faire des gosses, ce qui lui complique la tâche pour continuer à baiser. L’homme moins attirant au contraire aura comme stratégie de faire un gosse pour se “garder” une femme pour lui, faute de mieux.

    Dans tous les cas, c’est cette culture du plaisir immédiat qui est la cause du déclin nataliste. Je vous rejoint (si j’ai bien compris votre propos) sur ce constat. Mais on ne peut pas forcer les gens à adopter une cause plus noble… Par contre il se peut bien que la contre-colonisation allogène force un réflexe de survie dans une partie de la population. Nous verrons. Je penses que ça sera le cas.

    Dernière chose (mon post est un peu décousu) : liberté, égalité, fraternité, personnellement, je n’adhère pas. Pour moi c’est vérité, liberté, beauté.
    La BEAUTE, c’est ce qui nous manque cruellement de nos jours. L’égalité et la fraternité découlent naturellement de ces 3 notions, mais l’inverse n’est pas vrai.

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