Angry Birds, un cartoon ALT-RIGHT ?

Angry Birds, la dernière production de Sony Pictures Imageworks sortie en 2016 et adaptée du jeu smartphone du même nom, serait-elle une oeuvre d’inspiration Alt-Right? Oui vous avez bien lu, et je pèse mes mots ! C’est bien d’un apologue, décomplexé et totalement assumé, du patriotisme, auquel nous avons ici affaire !

Plongeons-nous dès lors et sans attente dans le vif de l’intrigue :

Le Film nous conte l’histoire de Red, un cardinal rouge (race d’oiseau) marginalisé par ses pairs en raison d’une disposition d’esprit jugée excessivement sanguine. En effet cette communauté de volatiles se complaît dans l’idylle hippie de la non-violence et du pacifisme, leur société ayant littéralement banni culturellement la colère pour la reléguer au rang de pathologie mentale : la plus haute sentence judiciaire étant devenue le suivi obligatoire de séances psychothérapeutiques d’anger managment (gestion de la colère), véritables cours de “déradicalisation” zen censés promouvoir l’acceptation du vivre-ensemble paisible.

Englués dans l’insouciance naïve elle-même conséquente de leur embourgeoisement, les oiseaux ne savent plus voler, ils n’en ont plus besoin, en vérité, ils ne sont plus des oiseaux au sens propre, ayant perdu du fait de leur confort, l’attribut le plus constitutif de leur identité (tout cela vous rappelle t-il quelque chose, hum hum…?).

Introduction
en douceur à
Unqualified
Reservations

Premier tome d’une série de 7 de l’oeuvre de
Curtis Yarvin offert à nos tipeurs.

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Premier tome de l’oeuvre
majeure de Curtis Yarvin

Pourtant, les reliquats d’un passé glorieux sont bien là, personnifiés par l’Aigle Vaillant (Mighty Eagle), protecteur ancestral de l’île dont il est l’emblème national, messianique, quasi-johannique (!). Seulement, cela fait fort longtemps que plus personne ne l’a vu, au point que la majorité des oiseaux (sauf Red !) ne croit plus en son existence, moquant ouvertement l’admiration vouée par le protagoniste principal envers une icône jugée morte, qu’ils assimilent ironiquement, dans sa nature fictive, à celle du Père Noël (on pourra aisément faire le lien avec la condescendance du gauchisme à l’égard de la Foi, particulièrement chrétienne, qu’il se plait à tourner en dérision usant des mêmes analogies dédaigneuses, contre les éléments constitutifs de notre passé et de notre identité. A noter qu’ici, l’Aigle Vaillant est un aigle à tête blanche, symbole du patriotisme américain s’il en est !).

Le train de vie nonchalant des oiseaux sera pourtant perturbé le jour de l’arrivée de cochons VERTS en bateau…

A leur tête? Le roi Mudbeard (Mud, “boue” en anglais, étant au passage un slur utilisé par les anglo-saxons à l’encontre des races brunes d’Afrique et du Moyen-Orient…), lequel porte, comme son nom l’indique, la barbe (mais pas n’importe quelle barbe, sa lèvre supérieur étant rasée, signe distinctif des salafistes). Leurs intentions? A écouter leur roi, que du bien, ils sont là uniquement pour échanger “culturellement” et ne manquent d’ailleurs pas de gratifier leurs hôtes de multiples cadeaux et divertissements en tout genre (trampolines, sucreries, shows festifs etc…) ; prêchent-ils réellement l’enrichissement culturel? Seul Red est sceptique, et pour cause, leur vaisseau a écrasé sa maison lors de leur débarquement, un simple “accident” disent-ils, lequel ne sera pourtant en rien compensé financièrement ni par aucune proposition d’aide à la reconstruction, ça commence bien !

Red a beau émettre des doutes, il est aussitôt rembarré par sa propre communauté, laquelle pointe du doigt son étroitesse d’esprit et le traite de rabat-joie, s’empressant de montrer l’exemple en accueillant les cochons à bras ouverts (c’est le cas de le dire, étant donné que des Free Hugs sont distribués, on se croirait à Berlin en 2015 à l’arrivée des premiers réfugiés, la référence est certaine !).

S’agissant du nombre de cochons, celui-ci n’est pas clairement communiqué : on parle seulement de deux cochons lors du débarquement, puis une dizaine se manifeste lors de la célébration d’accueil (seul Red semble le noter), avant qu’une centaine soit découvert cachée dans le premier bateau.

Premier bateau? Oui parce que dès le lendemain, de nouveaux débarquent, Red a beau mettre en garde sa communauté en prenant à parti publiquement le Roi Mudbeard : “si vous êtes de simples explorateurs, pourquoi d’autres de vos semblables débarquent-ils?” “Pourquoi avez-vous quitté votre terre en premier lieu?” “Vous pourriez êtres des criminels fuyant la Loi d’où vous-venez, qu’en savons-nous???”, il est aussitôt interrompu par le patriarche de sa communauté (qui ressemble à Merkel), lequel lui reproche aussitôt de manquer d’amabilité à l’égard de leurs invités, mettant en cause son caractère soupçonneux (l’accusation de conspi n’est pas loin !).

Une fois de plus on tire sur les lanceurs d’alarme à défaut de se prémunir contre l’incendie. Mis en confiance par l’hospitalité aveugle des oiseaux, les cochons affluent en masse, s’en suit automatiquement une détérioration, pour le moins calamiteuse, de la qualité de vie sur l’île : ils envahissent tous les espaces, monopolisent la plage, rentrent dans les maisons sans être invités à le faire, se jettent sur la nourriture, polluent, balancent leurs déchets en des endroits non-prévus à cet effet et se livrent au vandalisme par jeu ou manque de soins, bref, de vrais porcs ! Ça vous rappelle quel genre de peuples ?

Les oiseaux, à l’exception de Red et ses amis rencontrés aux séances de gestion anti-stress (bref le club des “fachos”, à noter qu’à eux trois, ils forment les couleurs du drapeau allemand, noir, rouge et jaune), ne le remarquent même pas, car trop occupés à faire la fête en compagnie des nouveaux arrivants, lesquels utilisent le divertissement dans le but de faire diversion sur les effets néfastes générés par leur présence (vieille technique démagogique, au même titre que les jeux du cirque étaient utilisés jadis par l’Empereur afin d’assurer la capitulation et l’assentiment (consentement) des masses, on peut aujourd’hui dresser un parallèle avec la culture consumériste du divertissement devenue indissociable de nos démocraties libérales-progressistes modernes).

Pourtant, Red n’est pas dupe, “il y a quelque chose de pas très CASHER chez ces cochons” dit-il, oui vous avez bien lu ! Il décide donc, face à l’apathie irrécupérable de ses semblables, de se lancer à la recherche, lui et ses amis conspis, de l’Aigle Vaillant, qui s’il existe, saura sans aucun doute ramener son peuple à la raison et bouter les réfug.. Euh les cochons hors de l’île !

L’Aigle Vaillant, ils vont effectivement le retrouver, sauf que, horreur ! Lui aussi s’est embourgeoisé : vivant reclus au sommet de la montagne la plus haute de l’île, le voilà rabaissé à un mode de vie nombriliste, occupant le plus clair de son temps à compter ses trophées tout en chantant ses propres sérénades avec pour seul public nul autre que lui-même. Il est un peu la représentation de nos élites de droite catho-bourgeoise complètement détachées, déconnectées du peuple et de ses problèmes urgents, et qui se complaisent dans l’égocentrisme et la nostalgie de la “belle époque” sans la moindre volonté de favoriser sa résurrection.

Plus simplement, il est aussi et avant tout, la personnification des Etats-Unis, jadis fer de lance de la civilisation occidentale, aujourd’hui perçue par beaucoup comme n’étant plus que l’ombre d’elle-même (cette critique vaut également pour l’Europe de l’Ouest), fatiguée et obèse, vivant sur les acquis de ses exploits passés, à l’instar de l’aigle narcissique d’Angry Birds. Ces USA, que les européens aiment bien railler quand tout va bien, mais qui accourent vers elle en temps de crise dans l’espoir d’être tirés d’affaire.

Dépité, Red abandonnera la solution superficielle du “recours à l’homme providentiel”, à son retour au village : le mal est déjà fait, les cochons ont déjà mis les voiles après s’être emparés des oeufs de leurs hôtes dans le but d’en faire une omelette géante. Leur plan depuis le début ! Privés de leurs oeufs, voilà les oiseaux condamnés à l’extinction, à qui la faute? Leur excès de confiance envers autrui.

Pourtant, cette altérité, Red avait néanmoins tenté de les mettre en garde contre elle, rappelant que les cochons “ne sont pas comme nous” “ne portent pas de vêtements” “ils sont bizarres”.

Mis à l’épreuve de leurs contradictions, les oiseaux se livreront à un véritable mea culpa collectif, voyant en Red, leur nouveau leader, la Cassandre qu’ils auraient dû écouter depuis le début ; Red ne manquera pas de leur expliquer en quoi leur rejet obsessionnel et intransigeant de la colère, contribuait justement à les désarmer moralement face au danger, et que dans certaines situations, la colère (saine) peut effectivement être une solution.

Red : “Je suis vraiment en colère et je ne pense pas être le seul. Allez ! Nous sommes des oiseaux, nous descendons des dinosaures, on est pas supposés être gentils, pas vrai? Nous allons sauver nos enfants, et je n’ai pas besoin d’oiseaux calmes, détachés et heureux, mais d’oiseaux furax !” Le discours identitaire est là !

Cette citation faisant écho au mythe culturel américain de l’AWM (ANGRY White Male), c’est-à-dire la révolte de l’homme blanc réac face à la culture moderne (que l’on retrouve adapté au cinéma dans des films tels que Gran Torino de Clint Eastwood, Falling Down (Chute Libre) avec Michael Douglass ou encore Taxi Driver). L’intitulé du film, “Angry Birds, fini de jouer”, prend ici tout son sens.

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Galvanisé par leur nouveau chef, les oiseaux s’empresseront donc de partir à la reconquête de leurs biens dérobés, prenant d’assaut, avec l’aide cruciale d’Aigle Vaillant (ayant finalement daigné venir à leur rescousse), la cité des porcs (laquelle comporte quelques détails troublants, comme une devanture HAMnesty (Amnesty) International (ONG pro-réfugiés) ou encore un sticker Coexist amputé de ses symboles religieux à l’exception du Croissant Islamique…). Les armes utilisés par les cochons? Des bombes, et des avions….

Une fois tout rentré dans l’ordre et les oeufs rapatriés, le film s’achève sur les paroles de la chanson I WILL SURVIVE : “Go on now, go walk out the door. Just turn around now ‘coz you’re not welcome anymore” (refugees not welcome?).

Pour conclure, Angry Birds demeure décidément une excellente surprise, une véritable apologie du protectionnisme politique et de l’identité nationale, pour le moins rafraîchissante dans un monde occidental phagocyté par un gauchisme culturel de plus en plus hégémonique (a fortiori quant il s’agit du cinéma destiné à la jeunesse !), nous rappelant qu’Outre-Atlantique il existe une réelle contre-culture d’inspiration conservatrice venant tempérer la propagande progressiste.

Après un Zootopia régurgitant quant à lui, -sous une forme artistique très habile je le concède-, tous les lieux communs idéologiques caractérisant la pensée gauchiste (égalitarisme, déni des limitations, anti-sexisme, éloge du multiculturalisme, refus de l’amalgame et j’en passe), Angry Birds incarne ici la réponse de l’Alt-Right sous la forme d’une nemesis cinématographique des plus divertissantes !

Vous souhaitez initier votre jeune progéniture en douceur au bon sens patriote ?

Achetez leur Angry Birds en DVD ! (et j’insiste sur le terme ACHETEZ ! Récompenser un tel travail de défiance anti-système, a fortiori venant des USA, relève du devoir ! Les productions contemporaines de cet acabit sont bien trop rares pour que l’on se permette de ne pas soutenir l’effort !

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