Qui sommes nous ?

RAGE est un collectif distillant une vision du monde prométhéenne et accélérationniste en s’exprimant, pour l’instant, principalement via un magazine en ligne.

Objectif

RAGE développe une vision du monde singulière, qui se voit repenser le sens de la vie et la place de l’homme dans l’univers, dans le monde, et dans sa cité. Nos écrits visent à dresser les constats d’une situation actuelle parfois peu désirable, tout en esquissant les contours d’un avenir souhaitable pour la France, l’Europe, l’Occident et l’Humanité.

Ce faisant, nous espérons parvenir à redonner à nos lecteurs un optimisme, une confiance en l’avenir par la mesure du chemin parcouru jusqu’ici par l’humanité ; mais surtout, un amour de la civilisation occidentale, dont la caractéristique est le mouvement, afin qu’ils désirent s’inscrire dans cette histoire et deviennent “vraiment modernes“, comme le dit Pierre Manent, en accélérant les processus qui relèvent de l’essence de la modernité tout en se montrant critiques de certaines facettes néfastes de cette dernière.

“Quels sont les caractères propres de l’histoire occidentale ? Quelle en est, pour ainsi dire, la formule ?
J’ai insisté sur le mouvement moderne, sur le caractère de mouvement de la modernité, de mouvement qui ne parvient jamais à trouver son terme, à trouver le lieu du repos. Il y a de grandes civilisations hors d’Occident, et il s’y passe beaucoup de choses, mais elles ont ignoré le mouvement, le mouvement historique – elles avaient des chroniques et non pas une histoire –, du moins avant que la pression ou l’agression de l’Occident ne les fasse entrer dans l’histoire. Il y a dans l’Occident un principe singulier de mouvement, et c’est ce qui le caractérise d’abord. […] Nous sommes modernes maintenant depuis plusieurs siècles. Nous le sommes et nous voulons l’être. Cette volonté oriente toute la vie de nos sociétés en Occident. On critique souvent tel ou tel aspect de la modernisation, certains même critiquent la « modernité » en tant que telle, mais tous les efforts « conservateurs » n’ont réussi tout au plus qu’à ralentir le mouvement, tandis que les entreprises proprement « réactionnaires » se sont soldées en général par une accélération du mouvement. Donc, nous voulons être modernes. Nous nous donnons à nous-mêmes l’ordre d’être modernes. Mais si cette volonté est à l’œuvre depuis des siècles, si cet ordre est donné et en vigueur depuis des siècles, cela signifie que nous ne sommes pas encore parvenus à être vraiment modernes, que le terme de la marche que nous avons cru voir se concrétiser à plusieurs reprises, s’est révélé trompeur, une sorte de mirage.”

Pierre Manent, Les métamorphoses de la cité

“Peut-être formulera-t-on des objections contre une telle argumentation à cause de son caractère théorique. Il est possible, dira-t-on, sur le plan d’une logique abstraite, que chaque culture soit incapable de porter un jugement vrai sur une autre puisqu’une culture ne peut s’évader d’elle-même et que son appréciation reste, par conséquent, prisonnière d’un relativisme sans appel. Mais regardez autour de vous ; soyez attentif à ce qui se passe dans le monde depuis un siècle, et toutes vos spéculations s’effondreront. Loin
de rester enfermées en elles-mêmes, toutes les civilisations reconnaissent, l’une après l’autre, la supériorité de l’une d’entre elles, qui est la civilisation occidentale. Ne voyons-nous pas le monde entier lui emprunter progressivement ses techniques, son genre de vie, ses distractions et jusqu’à ses vêtements ?”

Claude Levi-Strauss, Race et histoire

Mais quel est le fil conducteur de l’histoire de l’Occident ? Qu’est-ce qu’ont en commun les Grecs et Romains antiques, les Chrétiens du Moyen-Âge et les Modernes souvent athées ? N’y-a-t-il pas une opposition évidente entre eux ? Ce qui relie l’Occident au travers des âges repose sur deux choses. La plus évidente est la filiation. Les dernières avancées génétiques prouvent que les Européens n’ont pas connu de changement majeurs depuis l’invasion des Yamnayas il y a 4500 ans. La deuxième chose est pour nous la question métaphysique de l’être débutée chez les présocratiques et qu’on retrouve à toutes les époques.

“L’être est-il un pur vocable et sa signification une vapeur, ou bien est-il le destin spirituel de l’Occident ?”

Heidegger, Introduction à la métaphysique

Pour nous, l’être est le destin de l’Occident et il trouve son accomplissement dans la modernité, et sa mathématisation du monde tant décriée, via la compréhension de l’être comme information et la cybernétique comme moyen de construire l’information. La construction de l’information n’est alors jamais que ce que les Grecs appelaient le “dévoilement de l’être” qu’ils voyaient comme l’essence de la technique. Nous sommes de ce fait en faveur de la technique.

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Pourquoi Prométhée ?

Dans la mythologie grecque, Prométhée est le frère d’Épiméthée, un Titan qui avait à sa charge la distribution des compétences parmi les animaux. Soucieux de créer un écosystème fonctionnel, il offrit des qualités nécessaires à chaque entité pour qu’elles cohabitent harmonieusement. Malheureusement, il oublia les humains qui étaient faibles, nus et à la merci de prédateurs, mais néanmoins libres car dégagés de toute responsabilité au sein de cet écosystème. Une liberté potentielle qui deviendra une liberté en acte quand Prométhée, prenant peine d’eux, alla dérober le feu de l’Olympe afin de leur offrir.

Le feu est un symbole de la raison et la technique – et donc du progrès – qui permettra aux hommes de gagner en autonomie. Nietzsche voyait Prométhée comme le mythe fondateur des Européens. En cela, il est donc aussi un symbole de notre identité. C’est pourquoi le triptyque de RAGE est Liberté-Progrès-Identité. Comme Prométhée, nous aimons l’humanité et avons à cœur d’en prendre soin et de l’amener vers des contrées jamais explorées. Influencés par les grandes figures de notre civilisation, à commencer par les présocratiques, nous voyons en Archiloque de Paros le premier prométhéen. Mais pleinement contemporains, nous portons cette même admiration jusqu’à Elon Musk, que nous voyons comme le plus grand Prométhéen que la Terre ait portée à ce jour et le plus grand bienfaiteur de l’humanité à l’heure actuelle.

Ligne éditoriale

Amoureux de la civilisation occidentale, nous défendons les principes de la modernité qui ont donné le “Monde libre” tels que la méthode scientifique, la réalité objective, la technoscience ou encore le libéralisme et le libre-marché. Ces domaines sont pour nous au service de la vie comprise comme une structure dissipative, dont le rôle dans l’univers est la dissipation d’énergie. Cela ne signifie pas qu’on ne peut pas être critique de la modernité pour autant. Nos références idéologiques inclues de façon non exhaustive Ayn Rand, Isaac Asimov, Norbert Wiener, Ludwig Von Mises, Hans Herman Hoppe, François Roddier, David Reich, Joseph Henrich, Richard Dawkins, Kant, Schopenhauer, Nietzsche, Heidegger, Robert Sapolsky, Raymond Aron, Alexis de Tocqueville, Peter Thiel, Charles Murray, Ray Kurzweil, Philipp K. Dick, Nick Land, Curtis Yarvin ou encore Antoine de Saint-Exupéry.

Liberté-Progrès-Identité

Le progrès est pour nous la lutte contre l’entropie. Les individus comme les sociétés humaines ne sont jamais que des structures dissipatives qui ont pour rôle de dissiper l’énergie suivant la seconde loi de la thermodynamique. Pour ce faire, elles ont besoin d’information sur leur environnement. Le progrès est donc l’augmentation d’information capturée sur l’environnement afin d’optimiser la dissipation d’énergie. Cela passe évidemment par l’intelligence. Tel un organisme, les sociétés humaines vont avoir besoin de malléabilité et de stabilité afin de remplir leur tâche au mieux. Elles vont alors s’organiser en suivant les principes d’un système cybernétique fait de boucles positives et négatives. On parle de rétroaction négative lorsqu’un système s’engage dans un processus d’amortissement pour contrer les changements et revenir à l’équilibre, comme un thermostat qui maintient la température ; on parle de rétroaction positive lorsqu’un système accélère les changements et s’éloigne de l’équilibre, comme une réaction en chaîne dans une explosion nucléaire.

Les messages eux-mêmes forment un motif, une organisation. En effet, il est possible de considérer les séries de messages comme ayant une entropie à l’égard des séries d’états du monde extérieur. De même que l’entropie est une mesure de désorganisation, l’information fournie par une série de messages est une mesure d’organisation. En fait, il est possible d’interpréter l’information fournie par un message comme étant essentiellement la valeur négative de son entropie, et le logarithme négatif de sa probabilité. C’est-à-dire, plus le message est probable, moins il fournit d’information. Les clichés ou les lieux communs, par exemple, éclairent moins que les grands poèmes.

Norbert Wiener, Cybernétique et société

La liberté sera alors nécessaire pour offrir la malléabilité nécessaire à l’émergence de boucles positives. L’identité, quant à elle, nous apparait comme le résultat de boucles négatives, un gage de stabilité, elle aussi requise. Elle repose pour nous aussi bien sur la biologie que la culture sans qu’elle ne soit une chose figée. Elle est constamment en mouvement, entre l’être et le devenir, se réinventant afin de garantir sa persévérance en son être et l’optimisation de la dissipation d’énergie. Les gènes et la culture sont des moyens de stocker de l’information sur l’environnement afin de maximiser la dissipation d’énergie individuellement et collectivement. Cette information est l’identité. Dès lors, pour nous, le transhumanisme n’est que la suite naturelle logique à l’histoire de l’humanité.

Thèmes

Les principaux thèmes abordés par RAGE sont : les Jeux vidéos, le Cinéma, la Littérature, les Faits de société, les Sciences humaines, les Sciences sociales, les Sciences dures vulgarisées, la Géopolitique, ou encore la Philosophie. 

Auteurs

Les auteurs de RAGE ne partagent pas une vision du monde monolithique, certains accordent plus d’importance à la liberté, d’autres à l’identité et nous nous félicitons de permettre à des façons de penser différentes de s’exprimer. Nos auteurs vont de progressistes non socialistes, à des conservateurs non-réactionnaires en passant par des libéraux classiques, se retrouvant néanmoins dans une conception valorisée de la technologie.

Contact

Vous pouvez nous contacter à l’adresse suivante rageculturemagazine@gmail.com et nous tenterons de vous répondre dans les meilleurs délais. Nous considérons toute proposition d’article qui nous est soumise. Nous prenons le temps d’en discuter et donnons notre feedback à l’auteur et, dans le cas où nous refusons l’article, expliquons en détails pourquoi. Si certains propos de nos articles heurtent votre sensibilité, peut-être les avez-vous mal compris, n’hésitez pas à demander plus de précisions en commentaires, nous tâcherons d’y répondre.

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