Notre mollah président contre l’Occident

Récemment, le régime iranien, connu pour sa grande mansuétude, a procédé à une répression extrêmement brutale et sanglante – avec autre chose que des balles en mousse – des manifestations qui s’étendaient sur son sol. La raison de ces manifestations ? La hausse du prix de l’essence. Mais la comparaison avec la “répression” du régime macroniste s’arrête là, au grand dam des boomers qui pensent mordicus vivre sous une dictature. En Iran quand on manifeste plus de 3 jours, la répression qui s’abat tue des centaines de personnes. Pourtant, le régime français, encouragé par les réseaux d’une certaine droite tiers-mondiste, s’échine à jouer la carte de la candeur face aux mollahs, tout ça pour espérer vendre quelques voitures, notamment la marque au lion qui pleurniche constamment pour investir le marché de ce qui n’est qu’une puissance régionale.

On peut se demander dès lors ce qui passe par la tête de ces gens qui veulent couper les ponts à divers niveaux avec le premier partenaire de la France, les USA, mais qui trouvent scandaleux que l’on ne puisse pas investir dans un pays ou encore 20% de la population est sous le seuil de pauvreté et qui se classe au 67ème rang dans le classement du PIB par personne en 2017. Selon nombre de “patriotes”, il semble d’une absolue nécessité d’investir dans ce pays dont les dirigeants se cachent derrière la vague d’attentats qui a secoué la France en 1986, entre autres vilenies.

L’Iran est un adversaire acharné de l’Occident.

Depuis la révolution de 1979, qui a amené au pouvoir en Iran une théocratie chiite, les mollahs ont constamment utilisé l’arme du terrorisme à l’étranger afin de parvenir à leurs fins. Toutefois, Téhéran a toujours pris garde de systématiquement utiliser des intermédiaires, de manière à ne pas apparaître directement, ce qui aurait nuit à l’image de marque du régime, particulièrement dans les pays musulmans ainsi que pour les milieux favorables au tiers-mondisme.

A l’époque,  la France sera rapidement ciblée comme un pays hostile aux yeux de Téhéran. En effet, les opposants au régime trouveront en France la terre d’exil qui leur convient. Ensuite, Paris soutiendra l’Irak dans la guerre qui l’oppose à l’Iran, particulièrement en fournissant des armes, dont des avions, des missiles, et de nombreuses munitions.

La réponse de Téhéran sera radicale. Elle se traduit par des prises d’otages au Liban et des attaques terroristes meurtrières. La plus spectaculaire d’entre toutes est l’horrible attentat au camion piégé qui a lieu à Beyrouth contre l’immeuble Drakkar , le 23 octobre 1983, qui fait 61 victimes françaises, des parachutistes.

De nombreux attentats à la bombe ont également lieu sur le sol français, particulièrement en région parisienne, au cours de la période 1985-86 : 23 février 1985, magasin Marks & Spencer : un mort, 14 blessés ; 9 mars 1985 cinéma Rivoli Beaubourg, 18 blessés ; 7 décembre 1985, double attentat contre les Galeries Lafayette et le Printemps Haussmann, 43 blessés ; 3 février 1986, hôtel Claridge, 8 blessés ; 4 février, magasin Gibert Jeune, 5 blessés ; FNAC Sport du Forum des Halles, 22 blessés ; 17 mars 1986, une bombe dans le TGV Paris-Lyon à hauteur de Brunoy, 29 blessés ; 8 septembre, bureau de poste de l’hôtel de ville à Paris, un mort et 21 blessés ; 12 septembre, cafétéria du super marché Casino à la Défense, 54 blessés ; 14 septembre, Pub Renault sur les Champs-Elysées, deux policiers et un maître d’hôtel sont tués alors qu’ils ont détecté l’engin explosif ; 15 septembre, locaux des services du permis de conduire de la Préfecture de police, un mort et 56 blessés ; 17 septembre, magasin Tati rue de Rennes, sept morts et 55 blessés.

La DST découvrira que le réseau Ali Fouad Saleh responsable de ces vagues de terreur était placé sous les ordres du Hezbollah libanais. L’Iran finance à hauteur de 700 millions d’€ l’organisation terroriste libanaise. Suivant l’adage “celui qui paye les factures décide” il n’est pas dur de pointer du doigt les mollahs dans la projection du hezb si loin de ses “frontières”. Bien qu’ils s’en défendent, les iraniens peuvent également fournir un appui logistique à des activistes à l’étranger, grâce à ses nombreuses représentations diplomatiques, culturelles ou même des ONG. On constate que partout où des changements politiques ont amené au pouvoir des gouvernements hostiles aux Etats-Unis, et tout particulièrement en Amérique latine, les ambassades iraniennes ont été considérablement étoffé sans que les échanges politiques, économiques ou culturels avec ces États ne le justifie.

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Les services de renseignements européens savent depuis longtemps que les ambassades iraniennes sont des bases d’activités terroristes. Le 30 octobre 2018, Copenhague a accusé les services de renseignement iraniens de planifier un assassinat sur le sol danois. Le Premier ministre Rasmussen a qualifié ces actes de «totalement inacceptables» et a fait savoir que des mesures contre l’Iran seraient discutées au sein de l’Union. L’attentat déjoué au Danemark n’est que le dernier d’une série de projets d’attentats orchestrés par l’Iran en Europe lors de l’année 2018. En janvier, la police allemande a lancé des perquisitions concernant dix agents iraniens soupçonnés d’avoir espionné de potentielles cibles terroristes israéliennes et juives, notamment des écoles maternelles. En janvier également, l’Allemagne a convoqué l’ambassadeur de l’Iran à Berlin au lendemain de la condamnation d’un homme pakistanais, accusé d’avoir tenté d’assassiner, pour le compte de Téhéran, un homme politique allemand. En octobre 2018, la Belgique a condamné un diplomate iranien accrédité en Autriche pour avoir projeté d’organiser un attentat à la bombe en France. La veille déjà, la Tchéquie avait intercepté une cyberattaque d’espionnage menée par le Hezbollah, agissant pour le compte de l’Iran. En outre, selon les rapports des services de renseignement allemands, Téhéran manipule les mosquées comme un «instrument de l’État iranien» dans le but «d’exporter la révolution iranienne».

L’Iran apparaît vraiment comme un partenaire fiable aux méthodes acceptables. Mais les exemples précédents ne sont que les plus récents.

Le terrorisme : longue tradition du régime iranien

Pour le régime iranien, l’usage du terrorisme est devenu une habitude, l’arme des pauvres qui veulent se montrer puissants. Car au-delà de sa sphère d’influence, l’Iran n’est rien. Le 23 octobre 1983, 2 attentats frappent les Occidentaux qui s’exposent à Beyrouth: on dénombre 241 victimes parmi les GI’s  et 58 tués parmi les forces françaises. On sait que ces attaques ignobles furent commandités par l’Iran, avec l’aide de groupes libanais et de la Syrie. L’attaque s’inscrivait en réalité dans le cadre de la guerre entre l’Iran et l’Irak (1980-1988) qui fit 700 000 morts et dans laquelle la présidence de Mitterrand a pris fait et cause pour l’Irak qui représentait un eldorado pour les grands groupes français du BTP et de l’agroalimentaire tant que l’Irak restait solvable, ce qui ne durera pas.  

On pourrait se dire “la France l’a bien cherché en appuyant un des belligérants”. Oui certes, je connais cette théorie. Dès lors, on aurait aimé que la France soit plus rancunière vis à vis de la Russie qui a armé et conseillé le FLN en Algérie ou le Vietminh en Indochine. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Mais là, on atteindrait un état de sidération intellectuelle qui mettrait en danger la santé de ces vaillants observateurs patriotes de la géopolitique mondiale.

Finalement, les mollahs ne respectent que 2 choses : l’argent et la force. Si les caisses de Téhéran se vident suite aux sanctions économiques et que l’option de la guerre remise sur la table par Trump redevient réalité, alors le régime iranien est prêt à négocier. Voilà ce qui se joue actuellement. Les USA n’ont guère envie d’une énième intervention militaire dans la région, mais pour autant, ils entendent frapper au cœur du régime pour tout le mal qu’ils leur ont fait, en sachant que c’est l’Iran qui a fomenté le soulèvement des officiers de l’ancienne armée de Saddam Hussein. On retrouvera par la suite ces mêmes ex-officiers, équipés et conseillés par Téhéran, en bonne place dans l’organigramme de Daesh et Al Qaeda. Pour autant, Téhéran n’est pas irrationnel : les services iraniens ont contribué à localiser Ben Laden à Tora Bora. Ce subtil mélange de collaboration et de menace, toujours, afin de ne pas franchir la ligne rouge.

Dernier coup en date de Téhéran : la capture de 2 scientifiques français sur son sol. Fariba Adelkhah (franco-iranienne) et Roland Marchal appartiennent au Centre de recherches internationales. Ils croupissent depuis 7 mois dans les geôles iraniennes et subissent les interrogatoires incessants des gardiens de la révolution. On imagine sans mal que ces interrogatoires respectent scrupuleusement les droits de l’homme, au contraire de tous les abominables actes de torture que l’on voit tous les samedis en France. Quasiment le nazisme à entendre les envolées pathétiques de nombres d’observateurs, toujours silencieux quand il s’agit d’analyser les soubresauts des régimes tiers-mondistes comme à Moscou ou Téhéran. Relativisme quand tu nous tiens…

Revenons à nos 2 otages qui se voient accuser par un tribunal révolutionnaire des faits d’espionnage, de désinformation et de propagande contre le régime de la République islamique d’Iran. On leur refuse toute aide consulaire, pourtant de rigueur selon les conventions internationales. L’Iran joue ici la même carte que jouaient au Moyen-Age les États européens : la diplomatie des otages, toujours utilisée par des régimes pauvres aujourd’hui. Cette situation est intolérable, alors que la diplomatie française minimise tout cela pour se rapprocher de ce régime dont on ne peut croire aucune parole. Voilà ici tout le remerciement que l’on obtient du régime des Mollahs. Car le sort de ces 2 scientifiques dont les accusations portées à leur encontre sont grotesques, se joue dans le cadre d’un jeu beaucoup plus vaste et perfide. Nous avons vu précédemment comment l’Iran n’hésite pas à jouer de la carte du terrorisme en Europe. En 2018, à Bruxelles, dans le cadre d’une opération conjointe de plusieurs services de renseignement occidentaux, 2 iraniens sont arrêtés avec une bombe en parfait état de marche dans le coffre de leur voiture. Il apparaît très vite que les 2 terroristes en question sont des agents des services iraniens, et un diplomate iranien fut arrêté en Allemagne. Extradé vers la Belgique, il s’avère que ce diplomate n’est autre qu’un officier supérieur d’une officine iranienne organisant des attentats en Occident. C’est pour Téhéran, une véritable catastrophe car l’affaire met en lumière directement l’implication du régime dans des activités terroristes. Il devient capital dès lors de faire en sorte que le procès de cet espion, Assadolah Assadi, soit annulé. La capture des 2 scientifiques français n’est autre qu’une monnaie d’échange dans cette affaire.

Pourtant, les services de renseignement français n’ont eu de cesse d’alerter l’Élysée sur la menace iranienne. Mais lors d’un Conseil de Défense qui s’est tenu en plein mois d’août, il a été expressément demandé à ces services de mettre en sourdine leurs inquiétudes afin de facilite le “dialogue”. La position de la diplomatie française est une hérésie pour l’Occident. Il est toujours très confortable de croire que la France est à la remorque des USA. Pourtant, à Biarritz lors du G7, c’est bien Macron qui tente un coup de force en imposant la présence du ministre des affaires étrangères iranien. Cela vaudra à Macron de se faire remettre en place par Trump, après ce pathétique coup et ses yeux doux à Poutine. En septembre 2019, Macron a proposé une ligne de crédit de 15 milliards afin d’amadouer Téhéran. On entend beaucoup la droite s’exprimer sur les crédits octroyés à des régimes africains totalement dysfonctionnels. Pourtant ici, personne n’a pipé un mot. 15 milliards, rendez vous compte, de quoi payer les retraites des boomers pendant un temps ! Au lieu de gloser sur l’évasion fiscale (on ne s’échappe que de prison) il serait plus pertinent de s’interroger sur ces aides généreuses que la république française octroie à des pays du tiers-monde qui nous sont résolument hostiles. La France et l’Allemagne ont même essayé de mettre en place un mécanisme de contournement des sanctions américaines envers l’Iran. Fort heureusement, aucun dirigeant n’a été assez ahuri pour l’utiliser.

Conclusion

Il arrive un moment, où il faut assumer et reconnaître que l’antiamércanisme primaire ainsi que le relativisme à 2 francs 6 sous ne mènent qu’à collaborer avec des régimes qui sont animés d’intentions hostiles à nos égards. Les officiels français allant jusqu’à défendre le principe de libre échange pour justifier leur position sur l’Iran alors que sur le plan intérieur, le modèle français est profondément socialiste. Cette attitude n’est pas nouvelle et n’est que le jalon d’une longue série de mauvais choix diplomatiques : en 2002, la France signait des accords pétroliers avec le régime de Saddam Hussein… On connait la suite. On peut également se demander si le sort des populations concernées sont réellement pris en compte alors même que l’Arabie Saoudite est constamment critiquée pour son action au Yémen, et bien que l’Iran soit partie prenante de ce même conflit. Pourtant, l’approche des génies de la géopolitique est radicalement différente concernant l’aide apportée par l’Iran aux milices houthis, aide qui, n’en doutons pas, ne tue que des militaires au contraire des opérations saoudiennes qui ne tuent elles, que des civils. L’approche conciliante de la France vis à vis de l’Iran n’est pas seulement de la faiblesse, ou de l’ignominie. C’est de la pure trahison. Nous n’avons rien à faire avec un régime qui a tué nos citoyens et nos soldats et fomente des attentats sur notre continent. Les tenants d’un “rééquilibrage géopolitique” sont en fait des femmes battues qui rentrent toujours tôt ou tard au bercail de ceux qui les tabassent. C’est vrai que de faire d’une théocratie qui pend ses opposants au bout d’une grue un partenaire de premier plan, c’est d’une nécessité vitale.  

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