Aurélien Barrau contre le progrès, épisode 1 : sauve le monde, mange de la viande !

Aurélien Barrau, astrophysicien théorique, intervient très régulièrement dans les grands médias pour prêcher le millénarisme écologiste le plus radical. Ses principaux “arguments” pour critiquer le progrès tournent autour d’une poignée d’affirmations péremptoires visant plus particulièrement la viande et la Sainte Croissance infinie dans un monde fini. Comme je l’ai promis sur Twitter, je vais détruire méthodiquement ses dogmes ridicules et dangereux. Dans ce premier article, je vais traiter la question de la production de viande, d’un point de vue purement technique, la morale étant un problème d’esclave.

Des réalités agricoles et des théoriciens citadins

La lutte obsessionnelle d’Aurélien Barrau contre la viande dénote d’une méconnaissance profonde, et je pèse mes mots, criminelle de l’agronomie et de l’écologie. Quand un chercheur met son aura scientifique au service d’une campagne de propagande, il prend ses responsabilités. Citer des études plus que controversées pour démontrer que la production de viande est un gaspillage d’eau, de nourriture et une source importante d’émissions de gaz à effet de serre est impardonnable. Keir Watson, dans un excellent article dans Quillette, a atomisé les élucubrations chiffrées que Barrau et ses camarades antispécistes s’échinent à répéter. Pour les non anglophones Peggy Sastre l’a traduit pour LePoint.

Si l’œuvre de Keir Watson vous permettra de ridiculiser vos contradicteurs végans, elle est incomplète pour détruire définitivement la croyance en une limite à la Sainte Croissance. Pour renvoyer définitivement l’astrophysicien dans la théorie des cordes, je vais démontrer qu’augmenter la production de viande est indispensable pour sauver la planète du réchauffement climatique.

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There is no alternative

Les végans étant des citadins incultes, ils ignorent que la production de viande n’est pas un choix. Sur les 5 milliards d’hectares de surface agricole utile terrestre, 3,5 milliards ne peuvent produire que du fourrage pour des animaux ruminants. Et nous n’y pouvons rien. Nous n’avons pas les moyens d’aplatir les montagnes ni d’irriguer les steppes arides qui recouvrent un quart des terres émergées. A l’heure où l’on se demande comment nourrir plus de dix milliards d’humains, il est inconcevable de se priver de cette source de nourriture de qualité, favorable à la biodiversité et contribuant à la séquestration du CO2.

© Inra, Véronique Gavalda et Pascale Mollier

La production de ces pâturages naturels peut-elle croître pour nous apporter la Sainte Croissance? Sans même mobiliser l’amélioration génétique des animaux et de leur microbiome, il existe des techniques éprouvées mais hélas insuffisamment diffusées capables de déplafonner les rendements des pâturages.

Lis La productivité de l’herbe et parle ensuite

Handicapées par des performances médiocres, les surfaces de pâturages en climat tempéré régressent au profit de l’ensilage de maïs. Pourtant dès les années 1950 le génial mais méconnu André Voisin avait inventé une méthode pour augmenter la productivité des prairies de 50 à 100%, sans mobiliser le moindre intrant et en réduisant les frais d’entretien des animaux.

André Voisin a d’abord identifié la cascade de problèmes affectant les systèmes classiques. Les animaux restent plusieurs semaines sur de grandes parcelles, broutant à plusieurs reprises les mêmes plantes. L’origine du problème est là. Une plante qui perd sa tige et ses feuilles sacrifie ses réserves et ses racines pour les reconstituer. Après plusieurs tontes trop rapprochées elle est rincée, incapable de régénérer ses parties aériennes et handicapée par ses racines atrophiées. Sa productivité et sa résistance aux agressions s’effondrent.

La solution à ce cercle vicieux c’est le pâturage tournant dynamique. L’éleveur regroupe ses animaux sur de petites parcelles qu’ils consomment entièrement en 24 à 48h. Entre deux tontes les plantes ont le temps pour retrouver une santé, une productivité et une qualité nutritionnelle optimale. Dans ce système il est même possible, si le climat n’est pas trop extrême, de laisser les animaux dehors toute l’année. Inutile de les entasser pendant des mois dans des bâtiments où ils pataugent dans leurs urines et excréments. Cette vie au grand air réduit les frais vétérinaires et améliore le bien-être animal.

A gauche une parcelle broutée la veille, à droitele troupeau en rangs serrés sur sa parcelle du jour. Photo: Euskal Herriko Laborantza Ganbara

Pour compléter le système, les éleveurs les plus malins installent des poulaillers mobiles quelques jours après le passage des ruminants. Les volailles se régalent des asticots et dispersent les bouses en les fouillant, favorisant la fertilisation et l’assainissement.

Eggmobile de la Polyface Farm, USA, Virgine

Quand les technocrates passent, l’agriculture et l’environnement trépassent

Pourquoi cette technique efficace n’a pas percé en Europe ? Dans les années 1980 les technocrates français et européens, influencés par les écologistes, ont décidé de subventionner la production végétale pour réduire les surfaces de prairies. Les paysans ont obéi, rien qu’entre 1996 et 2016 plus de 500 000 hectares de prairies permanentes ont disparu sous le béton, le bitume et les outils de travail du sol.

La destruction mécanique du sol déclenche des processus d’érosion et d’oxydation dévastateurs. Des quantités hallucinantes de terre et d’azote, accompagnées de résidus de produits phytosanitaires furent et sont encore lessivées vers les rivières. L’humus s’est envolé sous forme de CO2. Une fois la fertilité naturelle des sols détruite, le recourt à la chimie et à la mécanisation s’intensifia dans le vain espoir de maintenir les rendements. Cette catastrophe fut financée par vos impôts, le modèle n’étant même pas compétitif.

A la même époque, en Nouvelle Zélande, l’État, fatigué d’injecter de l’argent à fonds perdus, a décidé de laisser les éleveurs se débrouiller. Contraints par les réalités du marché et soucieux de préserver leur capital (leur sol), ils ont tous adopté le pâturage tournant dynamique. Aujourd’hui ils prospèrent sans subvention ni marée verte.

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Produire plus de viande ou accélérer la désertification

Changeons de latitude et intéressons-nous à Allan Savory, biologiste et botaniste zimbabwéen. S’appuyant sur les travaux d’André Voisin, il s’est attelé au problème de la dégradation des pâturages en milieu tropical aride. Selon ses découvertes la désertification n’est pas la conséquence mécanique d’une surcharge en animaux ruminants. Au contraire il estime qu’il n’y a pas assez d’animaux pour optimiser la productivité des prairies tropicales.

La thèse contre intuitive de Savory s’appuie sur le fait que le milieu aride recycle mal la végétation morte. L’écobuage, solution traditionnelle consistant à mettre le feux à la végétation durant la saison sèche pose plus de problème qu’elle n’en résout. Pour augmenter drastiquement la productivité des pâturages tropicaux, Allan Savory propose d’arrêter l’écobuage (en Afrique, 1 milliard d’hectares sont brûlés chaque année) et de reproduire le cycle naturel des prairies sèches.

Les grands herbivores sauvages vivent en troupeaux denses pour se protéger des prédateurs. Ils consomment ou écrasent les végétaux, défèquent par dessus pendant la nuit et se déplacent tous les jours. Arrosées d’urine et d’excrément les plantes piétinées forment un mulch protégeant le sol du soleil, de l’érosion et de l’évaporation. Quand les pluies reviennent, les plantes peuvent grandir dans un sol humide, frais et enrichi en minéraux.

Bien que délicate, sa mise en application concrète est encourageante et pourrait contribuer à stopper le réchauffement climatique si des théories stupides comme le véganisme ne se dressent pas en travers de sa route. Les découvertes d’Alan Savory impliquent un renversement total de paradigme et une sortie de la crise par le haut. Pour les “experts” millénaristes comme Barrau, c’est inconcevable.

Désert du Karoo, Afrique du Sud. A gauche une zone de pâturage menée selon les recommandations de Savory, sa productivité contribue à alimenter la Sainte Croissance, à droite une zone gérée selon les recommandations des végans, donnant des résultats conforment à leurs prophéties apocalyptiques.

L’élevage, facteur décisif de la durabilité des agrosystèmes

Intéressons-nous maintenant aux terres arables. Doit-on les recouvrir de soja jusqu’au dernier centimètre carré pour produire un maximum de tofu ? Pour répondre à cette question sérieusement il faut encore une fois se placer dans un cadre éco-logique. 

L’Inra, s’appuyant sur une étude néerlandaise, rappelle que basculer vers un système 100% végan augmenterait la surface de culture requise pour produire le même nombre de rations alimentaires équilibrées. Dans le contexte néerlandais, très riche en terre arable, l’optimum se situe entre 40 à 100g de viande par jours/habitants. Cette expertise détruit définitivement l’argumentaire prétendument utilitariste des végans.

Une rupture de la science agronomique : les couverts inter-cultures

Imaginez une technique permettant de produire plus de viande et plus d’aliments végétaux. Elle se paierait même le luxe de générer des effets très positifs sur l’environnement et de réduire les besoins en intrants et en énergies fossiles. Si vous pensez que c’est impossible, c’est que vous n’avez jamais entendu parler des couverts inter-cultures.

Dans un système traditionnel, la terre est laissée à nue entre deux cultures. Pendant plusieurs mois, l’érosion va emporter la terre et les minéraux dans les rivières. Le soleil aura tout loisir de détruire l’humus par photocatalyse. Les sols dégradés perdent leur auto-fertilité et leur capacité à retenir l’eau. Les cultures souffrent, les rendements plafonnent malgré des investissements en intrants et en mécanisation croissantes.

Le principe des couverts est simple : semer, parfois avant même la récolte, une ou plusieurs plantes pour occuper l’espace et surtout produire un maximum de biomasse en attendant la culture suivante.

Les couverts inter-cultures protègent le sol de l’érosion et du soleil. Ils étouffent les adventices tout en apportant la matière organique indispensable à régénération de l’humus consommé par les cultures. Les couverts inter-cultures peuvent séquestrer jusqu’à 16.7t de carbone par hectare avant de saturer les sols. La généralisation de cette pratique sur les terres cultivées pourrait neutraliser deux années de rejet mondial de carbone au rythme de 2017.

Semis de maïs sous couvert vivant en Bretagne

Les agriculteurs les plus ambitieux vont jusqu’à maintenir un couvert vivant pendant plusieurs années dans leur culture en le contrôlant à l’aide de petites doses d’herbicide.

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De la viande (presque) gratuite

Un bon couvert peut accumuler de 3t de matière sèche, et les meilleurs s’approchent des 9t. Cette masse de végétaux est un excellent fourrage, largement suffisante pour produire 80 à 275 kg de viande. Les animaux détruiront le couvert sans herbicide ni carburant fossile avant le semis de la culture suivante.

En France, l’installation systématique de couvert dégagerait aisément 1.8 millions de tonnes de viande, de quoi compléter les apports de viande sans impact sur la disponibilité alimentaire humaine de 75 g supplémentaires par habitant/jours. Sans même calculer l’apport des pâturages tournants dynamiques, l’agrosystème français est largement capable de fournir un steak quotidien de 100g à tous ses habitants sans réduire d’une seule calorie la production alimentaire.

Le véganisme handicape les agrosystèmes

Les rotations des cultures longues sont indispensables pour réduire la pression des maladies, ravageuses et adventices. Certaines plantes cultivées étant uniquement consommable par des animaux, l’adoption d’un système végan réduirait drastiquement les possibilités de rotations. Oubliez les économies d’intrants, l’artificialisation se paie toujours cash en engrais, pétrole et produits phytosanitaires.

Un cas concret de réduction des intrants grâces aux animaux est une expérimentation de l’Inra de Dijon. Cette équipe a mis au point un assolement économiquement viable sans herbicide. Les écologistes se sont empressés d’en parler, mais en oubliant un détail : ce système repose sur une rotation longue avec de la luzerne, une légumineuse fourragère pérenne capable d’étouffer la plupart des mauvaises herbes. Après quelques années de cultures destinées à l’alimentation humaine, une prairie temporaire de luzerne est implantée pour trois ans. Excellent aliment pour les ruminants, la luzerne est totalement indigeste pour les humains, même végans. 

Les plantes cultivées sont très loin d’exprimer leur plein potentiel

La dernière thématique que je souhaite aborder dans cette contre-expertise technique est la question des rendements des plantes. Certes il existe des projets d’agricultures verticales et de géo-ingénieries susceptibles d’augmenter les surfaces productives. Il est cependant plus prudent de raisonner uniquement à partir des technologies disponibles et déjà éprouvées.

Le premier facteur de rendement qui vient à l’esprit est la génétique. Les méthodes modernes de sélection et de modification du génome assurent depuis plus d’un demi siècle des gains de rendement réguliers, de 0.5 à 1 quintaux par hectare et par an selon les cultures. Même l’agriculture biologique pulvérise les rendements du conventionnel de 1950.

Les écologistes peuvent objecter que depuis deux décennies les rendements n’augmentent plus en Europe. Mais loin d’être une preuve des limites du progrès, cette stagnation s’explique par le refus des OGM. La stratégie des écologistes, c’est le sabotage. Pour ces prêcheurs de l’apocalypse, il est vital d’interdire les technologies de rupture (OGM, nucléaire, nanotechnologie) avant qu’elles ne balaient leurs prophéties.

John Kempf pionnier d’une seconde révolution verte

En complément de la génétique et de la régénération des sols, il existe d’autres voies d’amélioration des rendements. Une particulièrement intéressante est développée par John Kempf. D’après cet agronome américain, les progrès de l’agronomie sont bridés par une erreur de fond. Les experts considèrent que les interventions de l’agriculteur augmentent le rendement des cultures. C’est faux. L’agriculteur n’intervient que pour éviter de trop dégrader le rendement de ses cultures.

Pour Kempf, les conditions de cultures conventionnelles brident les plantes. Elles n’exploitent au mieux que 15 à 20% de leur capacité photosynthétique. Kempf, s’appuyant sur les données des sélectionneurs, estime le potentiel du maïs à 75t par hectare, à comparer aux 34t du record du monde et aux 10t de moyenne en France.

Ne vous y trompez pas, augmenter drastiquement les rendements n’est pas qu’un enjeu de disponibilité alimentaire. Plus de grain c’est aussi plus de paille, de racines et d’exsudats racinaires qui retournent nourrir le sol. C’est un cercle vertueux, l’auto-fertilité et la séquestration du carbone progressent alors à chaque cycle de production.

Il serait trop long de résumer ici l’ensemble des découvertes et des solutions concrètes proposées par Kempf. Détailler quelques éléments comme les apports foliaires de minéraux sous forme chélaté ou les stades critiques de développement fixant les différents déterminants du rendement ne vous donnerait qu’une vision extrêmement superficielle de ses analyses et solutions. Si vous voulez creuser le sujet vous pouvez commencer par cette conférence en français.

La science et l’expérience de terrain face aux baratineurs

L’analyse technique débouche sur deux conclusions cauchemardesques pour les écologistes décroissants et les végans.

La première est qu’on peut et doit produire plus de viande et plus biomasse végétale avec moins d’intrants. Revégétaliser les prairies arides, optimiser le pâturage, remplir les sols agricoles dégradés de matières organiques et débrider la croissance des plantes est incontournable pour produire mieux et plus. La décroissance n’est pas une opinion, c’est une erreur technique.

La second est que les systèmes agricoles se divisent en deux catégories. Ceux qui respectent les mécanismes naturels, et ceux qui tentent vainement de s’y opposer. Animaux et plantes sont interdépendants. Moins de vaches et de poules, c’est plus d’engrais chimiques, plus d’énergie fossile et de produits phytosanitaires pour lutter contres les adventices, les insectes et les maladies. Le fantasme d’un système végan produisant plus de nourriture avec moins de pollution est une utopie de citadin déconnecté des réalités du terrain.

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Le règne des imposteurs

Aurélien Barrau a-t-il étudié son sujet ou répète-il sans recherches personnelles des éléments de langage ? Serait-il prêt à débattre face à un vrai spécialiste comme Konrad Schreiber ? Quel média accepterait de voir les théories mainstream sur l’écologie pulvérisées en direct ? Quand le temps de parole dans les médias est monopolisé par des agitateurs aussi fanatiques qu’ignorants, comment faire émerger des solutions réalistes?

Notre société est sabordée par des pseudo experts. Des discours millénaristes tétanisent les citoyens à grand renfort d’arguments plus fallacieux les uns que les autres. L’Occident traverse un âge sombre intellectuel particulièrement inquiétant et étroitement lié au processus d’autodestruction de son élite. Il est temps de débusquer ces imposteurs et de libérer la place pour de nouvelles têtes capables d’apporter des solutions concrètes à nos problèmes.

28 comments
  1. On apprend pleins de choses et c’est super facile à comprendre merci ! Les fidèles de la religion de la sainte décroissance n’ont qu’à bien se tenir !

  2. Très intéressante analyse. Mais pourquoi autant d’agressivité envers Aurélien Barrau ? Il est plus humble que ce que vous décrivez et il a arrêté la viande pour des raisons éthiques personnelles. Par contre, j’avoue que je n’ai pas compris en quoi ce que vous dites invalide la décroissance.

  3. Je n’ai pas écouté Aurélien Barreau, mais je trouve dommage de prétendre commencer une réflexion par des attaques caricaturales contre des positions caricaturales.

    Cette opposition entre 100% végan, qui serait forcément une industrie intense agrochimique, ou une viande 100% paturage dynamique, extensif en zones non cultivables, coince le raisonnement entre deux absurdes qui ne reflètent en rien le véritable débat, tout point de vue alternatif étant forcément rétrograde et traître aux deux camps. Cette polarisation artificielle et fausse se retrouve maintenant partout, sur tous les sujets, et prennent en tenaille les possibilités de raisonner et de délibérer à plusieurs. Il faut casser cette tendance.

    Pour revenir au sujet, les critiques que l’on peut émettre contre l’industrie de la viande portent d’une part sur l’élevage intensif, à ciel ouvert ou en batterie, malsain et nocif pour plusieurs raisons (maltraitance, maladies, antibiotiques dans la chaine alimentaire, pollution, dégradation des sols) et d’autre part sur les quantités de végétaux qu’ils consomment et qui sont eux bien cultivés en zones cultivables, même si les animaux qu’ils nourrissent n’y sont pas.
    Le paturage extensif et dynamique n’est donc pas en cause, sauf par ignorance pour ceux qui ne se penchent que de loin sur le problème ou veulent penser caricaturellement.

    Quant à la révendication ou revalorisation des végétaux alimentaires, il s’agit bien sûr des pratiques agroécologiques et non de l’agrochimie!

    La première partie de l’article me semble donc maladroite par son découpage du débat. Je rejoins cependant la seconde partie puisque ces deux solutions, le paturage dynamique et l’agroécologie sont tout à fait complémentaires et souscrivent aux mêmes logiques écosystémique de soin du sol et de l’environnement, en évitant les intrants chimiques et les abus (surpopulation, réduction de la biodiversité et autres désequilibres), ce qui aboutit à une relation saine, viable, durable avec l’environnement, dont les plantes et les animaux, et des aliments sains et riches, donc des humains sains.

    Un mot sur les OGM: là aussi, peu importe les arguments bas-de-front que l’on peut recenser sur le web, le débat porte plutôt sur les pratiques industrielles d’appropriation du vivant, de monoculture et d’agrochimie qui leurs sont associées, qui finissent par mettre au pouvoir de grosses multinationales qui influencent la législation au détriment des autres formes d’agriculture.

    Merci enfin de me faire redécouvrir John Kempf et Konrad Schreiber, que je vais approfondir.

    1. Barrau et plus généralement les végans et autres écologistes millénaristes sont justement des caricatures, sauf qu’ils sont sérieux et que leurs idées pourraient faire des centaines de millions de mort dans les prochaines décennies.
      L’agrochimie est une conséquence de la destruction des sols par des pratiques, y compris traditionnelle, inadaptés. Néanmoins le 0 pesticide et 0 engrais chimique tout le temps et en toute condition c’est utopique si on souhaite conserver des rendements élevés.
      Les OGM: sur Arte, dans Futurmag sur l’agriculture verticale, mangez des OGM fait pousser des bras surnuméraires. La propagande la plus outrancière est la norme. Quand les faucheurs d’OGM ont saccagés le CIRAD et l’Inra, c’était à cause de l’appropriation du vivant par Monsanto? Non c’était pas opposition de principe débile et bas du front.

      1. L’appropriation du vivant Monsanto est le vrai problème dans le cas des OGM . Que les faucheurs qui seraient ” débiles et bas du Front ” font oeuvre de salubrité publique .? Sans le savoir donc cette expression condescendante est bien malheureuse ..

      2. Je pense que le monde que souhaite Aurélien Barrau est de loin préférable à celui de Mosanto. Il est en tout cas plus humain et doit être partagé par les animaux avec qui nous partageons cette planète depuis quelques millions d’années et que nous éradiquons sans vergogne depuis quelques décennies.
        Heureusement qu’il y a des hommes comme M. Barrau qui ne voient pas en eux que de la bidoche bonne à être cuite pour égayer nos barbecue’s partys et entretenir nos cancers…

  4. Dans la partie “L’élevage facteur décisif de la durabilité des agrosystèmes”, vous dîtes qu’il faut 40 à 100g de viande/jour/hab mais en cliquant sur le lien de l’étude, on voit que le seuil recommandé par l’inra n’est que entre 9 et 20g de viande/jour/hab.
    Désolé mais cette erreur me fait douter de la véracité de toutes les données données.

    1. Attention g protéine animale et g de viande ne sont pas égaux, pour passer de l’un à l’autre il faut multiplier par 5 environ, le taux de protéine dans la viande étant d’environ 20%.

  5. Point de vue intéréssant et correctement étayé de sources. Sauf que les revendications d’Aurélien Barrau n’ont jamais été de cultiver les terres incultivables, mais de produire de la nourriture destinée aux humains là où on cultive aujourd’hui des végétaux destinés aux animaux d’élevage.
    Comprendre les arguments de “l’adversaire” n’est, mine de rien, pas un étape négligeable avant d’écrire des sujets à charge.

    1. Lit l’article en entier (et celui de Quillette il répond à certain de tes arguments) avant de faire des commentaires dispensables.

  6. Bonjour,
    Je ne comprends pas non plus en quoi accroitre la proportion de l’élevage en particulier va à l’encontre de la décroissance en général.
    Manger plus de viande permet d’éviter la déplétion des ressources, la future pénurie énergétique ou encore la pollution des cours d’eaux, des sols et de l’air ?

  7. Dommage, encore un article trop partisant pour etre honnete sur un sujet passionnant.. A Barrau ne défend pas l’arrêt complet de l’élevage mais une diminution, il le dit lui même et c’est malhonnête de ne pas le souligner dans l’article.
    Vous présentez des avancées agronomiques intéressantes, malheureusement, j’ai bien peur que cela ne suffise pas pour maintenir et a fortiori augmenter la taille du cheptel d’élevage dans un pays comme la France . Un calcul simple de ration animale, a base de taille de cheptel, surface agricole utile et chargement par hectare suffira pour le demontrer.
    Le pars de l’hypothèse que vous reconnaissez une origine en partie humaine au changement climatique, et que vous pensez comme moi qu’il est important de changer nos système agronomique.
    Note une belle contradiction aussi. Vous dites “La second est que les systèmes agricoles se divisent en deux catégories. Ceux qui respectent les mécanismes naturels, et ceux qui tentent vainement de s’y opposer”. Mais vous défendez l’utilisation des OGM, technique interventionniste pour excellence… Celle ci m’as bien fait rigoler.
    Enfin, vous voulez illustrer l’erreur technique par des exemples purement agronomiques… Difficile de croire que vous considérez que cette idéologie ne concerne que l’agriculture !
    Bref, encore un article de debunkage malhonnête donc…

  8. Vous oubliez que la majorité de la viande produite actuellement est industrielle, et que la majorité des cultures de céréales alimente cette viande industrielle. Donc oui, baisser sa consommation de viande aujourd’hui est bon pour l’environnement, et toutes les initiatives sérieuses pour définir une agriculture soutenable (https://www.thelancet.com/commissions/EAT par ex ) arrivent à des quantités de viande bien inférieures à aujourd’hui.

  9. Article ridicule qui ne démontre rien sauf l’ignorance et la haine de son auteur qui n’existe que par son opposition de principe aux évidences de notre situation.

    J’utilise donc le même type d’argument que vous. Vous êtes un imbécile, en général je prends le temps d’argumenter mais puisque vous ne prenez pas le temps de le faire vous même…

    Je ne suis pas vegan mais apparement ils vous obsédent.

    A moins que vous ne soyez une simple émanation de lobbies qui tentent encore et toujours de repandre le doute.

    Vu la gravité de la situation c’est un acte criminel.

    1. “en général je prends le temps d’argumenter mais puisque vous ne prenez pas le temps de le faire vous même” >> Il y a trois articles qui font plus de 8000 mots en tout, est-ce vraiment ce que vous appelez ne pas argumenter?

  10. Demain 8 aout 19, rapport du GIEC sur l’alimentation…dommage pour les plus de 8000 mots de votre pseudo argumentaire. pour Arthur Schopenhauer, l’attaque ad personam est l’ultime stratagème des perdants face à un adversaire reconnu comme supérieur. Méditez cela

  11. Ptdr, c’est tellement vide, un contre argumentaire puéril rempli de mots « compliqué » pour se donner du crédit. Inintéressant est le mot approprié.

  12. Article malhonnête… bourré d’arguments fallacieux et d’attaques personnelles… Un conseil ne perdez pas votre temps et passez votre chemin.

  13. Je ne vous connaissais pas. Je vais vous relire pour mieux comprendre… On peut écrire énormément de choses et il est si difficile de séparer le bon grain de l’ivraie. Aurélien Barrau, pour ce que j’en ai vu, ne se présente pas comme un spécialiste des domaines dans lequel il ne l’est pas. Il a le droit d’émettre des hypothèses intuitives. Intelligence et raisonnement ne lui font pas défaut à ce qu’il me semble. Sa crédibilité commence là ou il parle en son nom. Il ne se cache pas derrière un masque de Dark Vador… Aussi, bien que ce que j’ai pu lire semble intéressant, permettez moi de prendre le temps de réfléchir et de lever quelques doutes.

  14. Dans 50 ans peut-être tu réalisera que tu as été du mauvais cote de l’histoire toutes ses années… C’est triste. Et surtout de penser qu’un type qui ce cache sous le pseudo de techno-pretre est assez arrogant pour lancer des attaques sur Aurelien Barrau et les vegans (le veganisme qui d’ailleurs est un mouvement en croissance, contrairement a vos propos macho, pseudo-scientifiques et arriérés).
    Sois tu as recu une grosse somme de Bayer, soit tu doit revoir tes connaissances en agriculture.

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