Cet article fut écrit en très grande partie il y a plusieurs mois. Son titre était initialement “Pourquoi je ne suis pas un nationaliste blanc” et visait purement à expliciter pourquoi je n’adopte pas cette idéologie. Cependant, des questions brûlantes sur l’immigration US sous l’administration Trump qui voit se déchirer la tech-right et la base MAGA sont apparues sur le devant de la scène. Son contenu n’est pas exactement une prise de position vis-à-vis de cela et se voulait plus être une réflexion sur le nationalisme blanc, mais il touche cependant des sujets qui sont étroitement liés et fut légèrement retouché pour les intégrer. Si je suis plus proche de la branche tech-right, j’ai beaucoup de sympathie pour la base MAGA et les individus rappelant que les USA ne sont pas une simple idée à laquelle adhérer parmi lesquels on trouve des nationalistes blancs. L’article fut donc renommé d’abord “Je ne suis pas nationaliste blanc, mais…”, avant que je ne le modifie par “Lettre ouverte aux nationalistes blancs” afin de l’inclure dans ma série de lettres ouvertes.
Le nationalisme blanc est une idéologie qui prône que la culture est un produit de la race et plaide en faveur de la préservation de l’identité culturelle et démographique des populations d’origine européenne. Les partisans de cette idéologie cherchent à maintenir une majorité blanche dans des sociétés occidentales et peuvent s’opposer à l’immigration ou aux influences perçues comme étrangères à leur culture et à leur héritage. Certains seront suprémacistes et défendront une supériorité raciale, mais cet aspect n’est pas consubstantiel au nationalisme blanc qui est avant tout un mouvement de défense et préservation. Je ne vois pas comment on pourrait être sincèrement contre cela. Je suis d’accord sur les constats principaux des nationalistes blancs ; les politiques des dernières décennies sont insensées, elles se sont faites contre l’avis du peuple alors même que le système de gouvernance se dit être démocratique et elles conduisent à une accélération du changement profond dudit peuple. Il n’y a pas besoin d’être un nationaliste blanc pour être d’accord que les conditions d’obtention de la nationalité des pays européens ne furent pas assez strictes et qu’elles ont conduit à un modèle insoutenable, échouant à offrir le minimum de préservation ethnique. On peut même facilement admettre, comme le fait Roko, qu’une forme de racisme aurait évité beaucoup de ces problèmes, bien qu’il en aurait sûrement généré d’autres. Si on compare notre situation à celle de pays asiatiques comme le Japon ou la Corée du Sud, il est facile d’affirmer que ces pays sont tendanciellement plus racistes que les nôtres et voir quels problèmes sont évités et lesquels persistent. Des gens comme Elon Musk, Donald Trump, ou encore JD Vance, qui ne sont pas des nationalistes blancs, n’hésites pas à évoquer la nécessité de déportations de masse, ou comme on le dit en France, de remigration, c’est-à-dire, ni plus ni moins que chercher à inverser une tendance néfaste de flux migratoires afin de revenir à une situation plus convenable. Cependant, Musk veut dans le même temps accélérer l’immigration légale, ce qui ne correspond pas exactement à une situation convenable pour les nationalistes blancs, et malgré le fait que je sois un tech bro, je partage certaines de leurs inquiétudes, mais pas leur solution.
Pour eux la situation ne peut devenir véritablement pérenne qu’à partir du moment où nous prendrons en compte la race. Le but du nationalisme blanc est alors de faire prendre conscience aux Européens qu’ils appartiennent à une race commune, qu’ils forment un peuple, un démos, afin qu’ils se mettent à défendre cette particularité dans le cadre démocratique voulant que le pouvoir appartienne au peuple. Le nationalisme blanc vient alors avec un autre volet qui est l’unification des pays blancs. Selon les nationalistes blancs, les pays blancs à travers le monde font face aux mêmes problèmes, alors la solution à apporter devrait être collégiale et effectuée à l’échelle continentale, mais surtout raciale. L’espoir du nationaliste blanc est que par un travail de propagande, les Blancs de par le monde se lèveront comme un seul homme et voteront les non-blancs dehors pour trouver la prospérité sur leurs territoires. Les nationalistes blancs défendent donc deux choses ; la préservation de soi par les Blancs et l’unité des pays et des peuples blancs ou européens dans un cadre démocratique.
Je ne suis pas le premier à écrire un tel article. Curtis Yarvin l’a fait avant moi. Comme lui, bien que je ne sois pas un nationaliste blanc, je ne suis pas exactement allergique à la chose. Je souscris d’ailleurs aux raisons offertes par Yarvin pour expliquer sa position et je suis d’accord avec ses solutions. Alors pourquoi écrire moi-même un article sur le sujet ? Car la raison fondamentale pour laquelle je ne le suis pas diffère, ou du moins elle n’est pas explicité par Yarvin. Les raisons qu’il évoque couvrent des aspects politico-économiques et il met en avant que le nationalisme blanc ne propose pas de solution clef en main pour ces problèmes concrets. Mon point de vue est plus philosophique.
Une autre question est pour qui écrire un tel article ? Peu importe le contenu, mes adversaires politiques de gauche diront que je suis d’extrême droite, raciste, et peut-être même un nationaliste blanc. Ce n’est donc pas pour eux. Mon but n’est alors pas de me laver d’une étiquette ingrate, mais de clarifier ma position pour mes lecteurs et pour les nationalistes blancs eux-mêmes, car à l’inverse, lorsque je dis que je ne suis pas un nationaliste blanc, certains semblent imaginer que je serais partisan d’une assimilation antiraciste colorblind.
Commençons par évacuer cet homme de paille. Ne pas être nationaliste blanc ne signifie pas être anti-raciste et nier l’existence d’une spécificité des peuples européens, qu’on appelle historiquement les Blancs, ou encore soutenir un modèle multiculturel égalitariste. Mes remarques reposent sur une perspective différente sur la race. Certains de mes lecteurs sont d’ailleurs des nationalistes blancs. Mon but sera alors atteint si je parviens à faire comprendre à ces nationalistes blancs favorables au progrès que la meilleure façon de défendre leurs propres intérêts serait de défendre un système favorisant l’expression de multiples identités.
Pourquoi les Blancs existent ? Mais encore pourquoi les Asiatiques de l’Est, les Bantous, et même encore homo-sapiens existent ? Cela peut surprendre de mettre ensemble ces sous-groupes avec le groupe général des homo-sapiens, mais quelle est la différence profonde entre un humaniste et un nationaliste si ce n’est l’échelle d’unité qu’ils considèrent ? Les deux s’attachent à porter un regard sur les entités du monde se limitant à ce qui existe aujourd’hui. Les humanistes vont célébrer l’humanité incluant tous les humains, les nationalistes Blancs vont célébrer la race blanche incluant tous les Blancs, ce qui les mène à envisager l’unité politique de ces peuples. Aucun ne célèbre la raison pour laquelle les humains et les Blancs existent en premier lieu.
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Le premier livre de NIMH
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Les deux sont en réalité des conséquences. Des conséquences de quoi ? D’accumulation de singularités. On pourrait mettre inscrire dans la lignée d’homo-sapiens la maîtrise du feu, ou encore le pouce opposable, ou encore pour les Européens la capacité à digérer le lait ou la capacité technique de créer des roues permettant un déplacement plus efficace. Nous sommes le produit de singularités. Qui dit singularité, dit avantage concurrentiel et remplacement. Homo-sapiens a dominé la terre, remplaçant les autres hominidés, les Yamnayas ont dominé l’Europe de la même façon. Les Blancs sont une conséquence de ces singularités. Célébrer les Blancs, c’est célébrer l’existence de singularités passées, mais chercher l’unité et la préservation des Blancs pourrait potentiellement s’opposer à l’émergence de nouvelles singularités. Le propre d’une singularité est de détruire ce dont elle est issue. Il n’y a plus d’Australopithèque, il n’y a pas plus de Yamnayas, et sûrement qu’il n’y aura plus de Blancs un jour. Ce n’est pas une raison suffisante pour se moquer de la disparition des Blancs.
Alors, est-ce que cela doit conduire à minimiser l’impact du changement de population que l’on observe aujourd’hui ? Bien sûr que non. Il me semble totalement légitime d’exprimer la volonté d’un minimum de préservation raciale. Mais surtout, tous les remplacements ne se valent pas. La question est celle d’un remplacement par le haut, ou par le bas, d’une singularité ou d’une dégénérescence. On ne peut pas comparer un changement singulier et remarquable se répandant au sein d’une population car il représente une amélioration et un changement venu de l’extérieur tirant vers le bas. C’est évidemment une question d’entropie et d’extropie. Une singularité est extropique. L’expansion d’un petit groupe dominant, donc singulier, est extropique car il constitue la croissance d’une singularité, d’une marque d’intelligence supérieure guidant un comportement efficace. L’invasion par une masse disparate de “damnés de la terre” est entropique car elle est le résultat attendu dans le cas où le comportement des individus serait purement dirigé par le simple hasard. L’expansion d’homo-sapiens sur l’ensemble de la terre est une singularité, donc un progrès. Il en va de même pour l’expansion des Indo-Européens, des Romains, ou encore… des Européens. Il y a une différence fondamentale entre se dire “Franchement, c’est pénible d’être dominé, mais il faut admettre que les Romains apportent des infrastructures sophistiquées comme les routes et les aqueducs, des systèmes juridiques avancés qui structurent la société, des techniques agricoles améliorées, ainsi que la diffusion de la langue latine et de la culture gréco-romaine qui façonnent positivement les arts, l’architecture, et la philosophie”, et “Franchement, c’est pénible d’avoir peur de rentrer seul après 22h mais il faut admettre que c’est appréciable d’avoir un chicken tikka masala livré par Karim”. Le mélange n’est pas bon ou mauvais en soi. Il est cependant difficile de savoir pleinement ce qui constituera un « bon » mélange et on devrait se garder de célébrer le mélange pour le mélange comme une chose uniquement bonne. Il est évident que reproduire quelque chose de connu est moins risqué que de faire un test dont on ne connaît pas l’issue, cette dernière pouvant être positive ou négative. Il y a même fort à parier que la majorité des mélanges sont statistiquement entropiques, comme la majorité des tests seront négatifs. Cela ne doit pas condamner le mélange comme cela ne doit pas condamner les tests innovants. Mais il faut bien garder à l’esprit que les tests peuvent échouer et que c’est même souvent le cas. Le mélange comme conséquence d’une expansion de dominants n’est pas le même que le mélange comme conséquence d’un relâchement de la différentiation entre le commun et le singulier. C’est ce que Renaud Camus nomme le Petit Remplacement, qui commence par la croissance de la culture petite-bourgeoise s’opposant à la culture aristocratique en cela qu’elle ne se conçoit pas d’extérieur. Le mélange n’y est pas un aspect marginal au sein d’un groupe dominant, mais central à cette culture dominante. Elle ne cherche pas à exclure, mais au contraire, à inclure en imaginant que tout le monde peut devenir un petit-bourgeois, que le commun peut devenir singulier. C’est évidemment antithétique, tenter de rendre le commun singulier ne peut qu’aboutir à rendre ce qui fut singulier commun. Mettre un clown dans un château, n’en fait pas un roi, mais il fera certainement du château un cirque.
C’est pourquoi je suis partisan d’une forme de principe de précaution, et je ne suis pas allergique au nationalisme Blanc, car il est avant tout une réaction à un test qui est en train d’échouer. Il constitue en soi, sans être extropique, au moins une forme de barrière minimale contre l’entropie potentielle. Il permet l’homéostasie minimale empêchant de se diriger vers la mort, même s’il ne permet pas, à lui seul, la croissance et donc le progrès. Pour le dire en termes camusiens, il s’oppose au Grand Remplacement, même s’il ne s’oppose pas directement à sa cause sous-jacente, le Petit Remplacement.
L’autre raison pour laquelle je ne suis pas allergique au nationalisme Blanc est que le progrès ne se planifie pas. Personne ne peut affirmer quelle est la meilleure façon de trouver le progrès. S’il n’y a pas de recette magique, alors à quoi s’en remettre ? La préférence des individus. Si des gens ne veulent pas participer au test géant du multiculturalisme et souhaitent vivre exclusivement entre Blancs, je ne vois pas de bonnes raisons de les en empêcher.
Le problème du nationalisme blanc est alors que, de la même manière, on ne peut pas non plus affirmer qu’il serait une source du progrès en soi et l’imposer pourrait même s’opposer au progrès. C’est évidemment le cas lorsqu’il se pare de La Défense des peuples autochtones. Il n’y a rien de plus opposé à la singularité que la défense des peuples autochtones, car cette dernière dit « peu importe ce que ces gens apportent au monde, leur simple existence leur confère des droits ». Je ne crois pas que ce soit vrai. Cela s’oppose à la singularité et revient à vénérer la conséquence temporaire plutôt que le principe fondateur. On pourrait me dire que le nationalisme blanc serait une condition du progrès en soi, car il le fut historiquement, l’Europe ayant incarné une forme de singularité culturelle. De façon encore plus précise, c’est même l’Europe de l’Ouest, et on pourrait encore affiner cette définition pour trouver ce qu’il y a de singulier au sein d’espaces géographiques déjà singuliers jusqu’à réduire cela à une poignée d’individus. Le progrès est toujours le fruit d’une minorité. C’est cela qui lui confère son caractère singulier.
Si on peut observer cette singularité biologique, elle ne doit pas invisibiliser la singularité des idées. Et c’est là où le nationalisme blanc se mort la queue. Le nationalisme blanc est une idée prônant la supériorité d’un aspect biologique. Si la biologie joue un rôle capital, les idées produites vont aussi influencer le développement d’une culture de façon plus importante. Alors le nationalisme revient à se servir d’un outil puissant pour défendre un caractère rétrograde. C’est comme écrire un article de blog vantant la supériorité des échanges par courriers postaux. C’est exprimer l’idée que les idées importent peu et qu’il faut s’en remettre au biologique. Les idées naissent d’une catégorisation des choses. Des bipèdes erraient sur la surface du globe avant que certains d’entre eux ne créent la catégorie “hommes”, puis la catégorie “Blancs”. Certains affirment qu’elle n’aurait aucun fondement car elle ne représenterait rien de réel. C’est faux, ces gens ne veulent tout simplement pas s’engager dans l’idée même qu’il est possible de séparer et de hiérarchiser les humains et les cultures. L’analyse génétique nous permet pourtant d’observer qu’il existe une proximité génétique entre les Européens qui permet d’en faire une catégorie homogène qu’on pourrait appeler les Blancs. Cette catégorie est alors opérante et la seule question est de savoir si elle est efficace. Les peuples évoluant de façon séparée depuis des milliers d’années, la valeur moyenne de différents traits de caractères peut varier entre les groupes et cette simple catégorisation peut favoriser le maintien d’une singularité dans le temps. Dans un monde où les Blancs représentent une fraction de l’ensemble de la population mondiale et une large part voudrait immigrer sur ses terres, cette catégorisation pourrait au moins permettre de préserver les particularités des Européens, quelles qu’elles soient.
Cependant, ce n’est pas parce que cette possibilité de catégorisation existe qu’elle est nécessairement la meilleure. Mais la seule tentative de démontrer qu’elle l’est de façon rhétorique la rendrait obsolète. Imaginons que vous parveniez à démontrer que les Blancs sont non seulement une catégorie opérante mais qu’ils ont en moyenne des scores supérieurs aux autres populations sur des traits désirables comme celui du QI. Cela signifierait seulement qu’au sein de cette catégorisation du vivant, les Blancs sont au-dessus – c’est un simple exemple, nous savons en fait que les Juifs ashkénazes et les Asiatiques de l’Est ont un QI plus élevé en moyenne, mais imaginons que vous ayez des preuves solides démontrant l’inverse. Le simple fait d’affirmer “Nous voulons rester entre Blancs parce que nous avons un QI supérieur” est antithétique, puisque cela demande de donner une valeur supérieure au QI plutôt qu’à la race puisque vous l’utilisez comme critère de référence. À partir du moment où vous introduisez un critère de mesure universel quantifiable, vous lui conférez la valeur supérieure et toute idée de nationalisme blanc entrera en conflit avec cette valeur à un moment ou un autre. Si le but est l’optimisation du QI, alors se fermer au pool génétique des Juifs ashkénazes et des Asiatiques n’est peut-être pas une bonne idée, mais cela se fera au prix de l’altération du pool génétique européen. Il en va de même pour la sécurité, les nationalistes Blancs mettent en avant, à raison, que les Afro-américains commettent plus de crimes que les Blancs. Ce à quoi certains leur rétorqueront que les Haïtiens illégaux commettent en fait moins de crimes que la moyenne. Est-ce que cette information va faire changer d’avis les nationalistes blancs ? Non, car les humains ne sont pas des créatures unidimensionnelles et leur aspiration politique repose avant tout sur une préférence découlant de leur expérience subjective qui tente d’être rationalisée. Mais a-t-elle réellement besoin de l’être ?
Il faut bien comprendre que l’expression de ces critères est un corollaire de la démocratie. Vous avez le sentiment qu’il vous faut rationaliser votre préférence afin de la communiquer efficacement et de convaincre vos compatriotes pour avoir un poids politique.
Petite parenthèse, il est marrant de voir que les libertariens – en l’occurrence ceux du New Hampshire – mènent un combat inverse. Ils veulent défendre la liberté par-delà la race, mais sont bien embêtés d’observer que tendanciellement les immigrés extra-européens préfèrent un État obèse qui fournit beaucoup de services. “Est-ce que l’Amérique peut être à la fois libre et multiculturelle ?” se demandent-ils candidement. La réponse est non, pas si elle est démocratique puisque l’augmentation du nombre d’immigrés extra-européens entraînera mécaniquement les USA vers plus d’État. Le New Hampshire en revanche peut favoriser la liberté, tout en attirant des gens aux origines différentes si le critère de sélection est de partager des idées libertariennes. Le problème de la démocratie est qu’elle constitue la guerre de tous contre tous à l’échelle nationale. L’Amérique ne peut pas être à la fois libertarienne, nationaliste blanc ou encore multiculturaliste woke dans un contexte démocratique. Une fois que le demos est perdu, la démocratie n’a plus de sens. Ça peut encore marcher au Japon, mais pas aux USA. Le gagnant va imposer sa vision du monde aux autres et favoriser son développement, ce qui ne peut créer que de l’insatisfaction.
Je suis alors, en réalité, assez agnostique sur la question du nationalisme blanc permettant le progrès, car toute idée imposée ne peut qu’empêcher l’expression d’une autre idée potentiellement meilleure. De plus, le nationalisme blanc ne représente pas vraiment une idée singulière en soi. Il ne comporte pas en son sein une amélioration du corpus d’idées ou des institutions occidentales. Il vise simplement à préserver les choses, face à un danger bien réel. Il a même plutôt tendance à se montrer incapable à innover. J’observe que les tenants du nationalisme blanc peinent à proposer quoi que ce soit d’innovant, et pour cause, il n’est pas viable de vanter l’entre-soi blanc pour d’autres raisons que la seule préférence personnelle d’être entouré de gens qui nous ressemblent. Peut-être que cela se fera contre l’optimisation de certains critères, mais c’est tout ce que vous pouvez valoriser en tant que nationaliste blanc, mais c’est suffisant. It’s ok to be white, it’s ok to prefer whites, ou du moins ce devrait l’être car une culture prônant l’inverse force de facto la destruction des Blancs. Aux USA, on observe que les Blancs fuient non seulement les quartiers pauvres où la part d’Afro-américains augmente, mais aussi les quartiers riches où la part d’Asiatiques augmente. il semble que l’homogénéité ethnique recouvre une valeur en soi pour une part non-négligeable d’individus. C’est d’ailleurs pour cela qu’on a inventé l’État-nation, pour qu’une nation, donc des gens qui partagent un lien de naissance, disposent de leur propre État, car les groupes n’ont pas toujours les mêmes intérêts. On note par ailleurs que les gens sont attirés sexuellement par des gens pas trop éloignés d’eux génétiquement. Sûrement qu’une organisation politique fonctionnelle devrait tenir compte de ce phénomène car il a des conséquences non-négligeables. Par exemple, il se pourrait que le déclin de la qualité du sperme provienne en partie d’une trop forte dépression hybride. Ceci peut être un argument pour le nationalisme blanc, comme il peut être un argument contre. Le nationalisme blanc est un choix politique qui restreint de facto les partenaires potentiels à des individus issus de la même zone géographique, mais peut-être est-elle déjà trop large. Si les descendances les plus fortes se trouvent dans des alliances avec des cousins éloignés, un Bulgare est déjà très loin d’un Français de souche. Dans le même temps, cette restriction est peut-être aussi trop stricte. Est-ce qu’un individu qui se marie avec un Juif ashkénaze devrait se voir expulser du territoire ? Pas certain que ce soit le meilleur choix possible. Il existe alors deux critères ici ; la taille par défaut de l’organisation politique et la perméabilité de ses bords. Le nationalisme blanc est une réaction à un État-nation qui est plus local mais très flexible via le double droit du sol. La solution est peut-être en réalité une catégorisation par défaut plus locale et offrant moins de flexibilité que l’État-nation, mais plus que le nationalisme blanc. Mais qui peut prétendre avec certitude qu’il a la bonne solution ?
Alors peut-être que l’échelle de la population continentale n’est pas la meilleure façon de catégoriser le vivant, mais si c’est celle qui a leur préférence, ce n’est pas à moi de m’opposer à cela, tant qu’il existe la possibilité de découvrir de meilleures façons de catégoriser celui-ci. Cela soulève alors quelques questions ; 1) Serait-il possible de proposer une meilleure catégorisation ? 2) Comment identifier une façon supérieure de catégoriser le vivant ? Comment laisser les préférences des individus s’exprimer, y compris celle des tenants du nationalisme blanc, au sein de ces autres façons de catégoriser le vivant ? Après tout, il est peut-être aussi le meilleur vecteur de progrès – Il existe l’exemple plutôt convaincant de la ville privée d’Orania réservée aux Blancs et qui affiche une croissance de 11%. Alors, comment mettre en place un système permettant de laisser de la place pour des tests reposants sur des catégorisations différentes où les individus peuvent exprimer leur préférence subjective.
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C’est pourquoi je suis en faveur de l’idée de patchwork de Hans-Hermann Hoppe et Curtis Yarvin. Le patchwork sert en fait à offrir un cadre juste à l’expression de différentes identités. Si les patchs reposant sur le nationalisme blanc sont plus performants, alors leurs propriétaires rachèteront les autres patchs au fur et à mesure. Peu importe la rhétorique, les mesures de QI ou autres critères, le seul juge efficace est la réalité. C’est en cela que je ne souscris pas aux idées d’ethnodifférentialisme de la Nouvelle Droite voulant que la différence soit bonne en soit et qu’il est bon de préserver toutes les différences, sans établir de hiérarchie. Au contraire, je crois que la différence est nécessaire en cela qu’elle est une condition d’apparition du singulier, donc du supérieur, mais qu’elle n’a pas de valeur en soi. Toutefois, je ne peux pas être celui qui décide de ce qui est supérieur. Seule la réalité peut le faire. Alors ce qui compte est de créer un cadre permettant l’expression de ces différences de conceptions du monde portées par des nations, mais encore leur évaluation juste et efficace. Comment une nation vient à l’existence ? Par la réplication, la naissance. Mais contrairement à ce que certains affirment, la nation n’est pas seulement la conséquence de la naissance, mais la naissance est la cause de la nation. Il est possible de créer l’essor d’une nation issues de plusieurs groupes si ces individus veulent bien se mélanger de leur plein gré. Comment devient-elle plus sophistiquée ? Par l’évolution culturelle. Comment se maintient-elle au sein de l’environnement ? Par la sélection en étant en compétition avec les autres nations. Le patchwork doit favoriser ce processus. Si les Blancs sont effectivement supérieurs, le monde de demain pâlira, sinon il prendra une autre forme. S’il prend une autre forme car cette forme est supérieure, un nationalisme blanc s’y opposant par la rhétorique sans chercher à se montrer meilleur par les actes ne serait qu’une forme de ressentiment.
C’est en cela que je regarde avec circonspection les avatars du nationalisme blanc antisémites comme Nick Fuentes qui hurlent « Christ is king ». J’espère ne pas être mal compris ici aussi. Mes lecteurs connaissent ma sympathie pour le christianisme, mais de la même façon que j’apprécie ce qu’il y a de singuliers parmi les Blancs, j’apprécie ce qu’il y a de singulier parmi le christianisme et les chrétiens. J’apprécie l’articulation de Peter Thiel, mais pas la bêtise de Nick Fuentes. Son nationalisme blanc est une défense de la médiocrité. Cela amène à un antisémitisme reposant sur le ressentiment, c’est-à-dire l’opposition à une autre singularité qui est celle que constituent les juifs ashkénazes.
Il est statistiquement attendu de trouver parmi les penseurs de droite proposant les idées les plus innovantes, singulières et remarquables des gens avec des origines juives comme BAP, L0m3z ou Yarvin. Il est aussi statistiquement attendu de trouver plus de médiocres que de gens exceptionnels. Les gens comme Nick Fuentes construisent leur base de followers en pointant du doigt aux médiocres qu’il y a des Juifs dans ce qu’il y a de singulier à droite. L’antisémitisme devient alors pour eux une paresse intellectuelle. Qu’importe d’évaluer la valeur d’une idée, puisque son auteur est juif et que “Christ is king” ?
J’aime subjectivement les Blancs de façon épidermique car je suis Blanc, j’aime objectivement les Blancs car ils représentent une singularité historique source de progrès. Si on me demandait de choisir entre deux individus et que la seule information dont je dispose est leur ascendance génétique alors je prendrais le Blanc car je suis Blanc. Mais si on me demande de choisir entre Jensen Huang ou Lucas Cage, alors je choisis Huang 1000 fois, car mes principes moraux favorisent le plus capable de créer le singulier. Je ne suis pas allergique au nationalisme blanc car je vois comment il constitue un rempart à quelque chose de pire, mais fondamentalement je ne souscris pas à l’idée du nationalisme blanc car je vois son potentiel destructeur allant à l’encontre de la production du nouveau. L’Occident de demain ressemblera à la minorité qui le fait advenir. Ce furent historiquement les Grecs, puis les Romains. Dernièrement, n’en déplaise aux Français, ce furent les Anglo-saxons. Demain, ce sera l’élite de la Sillicon Valley et elle ne sera pas nécessairement 100% blanche, mais si on s’y oppose au nom du nationalisme Blanc alors on devient un frein au singulier, et cela me semble immoral. Même si les patchs 100% blancs étaient moins performants, cela ne signifierait pas qu’ils devraient être remplacés. Tant que leur propriétaire ne souhaite pas vendre et qu’il y a une valeur à maintenir ces patchs, ils existeront. Donc tant que des Blancs verront de la valeur à vivre entre Blancs, ils existeront.
On pourrait bien sûr me faire la remarque qu’il est fallacieux de réduire le nationalisme blanc à Nick Fuentes et Lucas Cage et que des penseurs comme Jared Taylor sont plus conséquents. Je crois effectivement que Jared Taylor n’a pas les tares de Nick Fuentes et qu’il mérite le respect. La vision de Taylor est plus nuancée, notamment dépourvue d’antisémitisme, et met en avant la nécessité de préserver les institutions pensées par les Européens en admettant à la marge des extra-européens au sein de la population, même si la norme serait le séparatisme. Une flexibilité qui permettrait d’attirer les meilleurs d’entre eux via une immigration sélective. Le séparatisme est évidemment la solution sur laquelle nous pouvons nous entendre puisque le droit à la séparation conduit naturellement à un patchwork selon les préférences des gens comme je l’ai indiqué. Une fois cette idée formulée, il n’y alors plus besoin de chercher à entretenir une agitation démocratique comme le fait Fuentes. La clef est la sortie de la démocratie. No Voice, All Exit, gouvernements privés. Le patchwork est sûrement l’expression la plus pure de la psychologie particulière sur laquelle s’est bâti l’Occident, donc l’expression de notre identité.
Si la Silicon Valley constitue une singularité, le monde ne peut pas être à son image, sinon elle ne serait pas une singularité. C’est ce que les tech-bros vivants dans cette bulle doivent comprendre. Le problème auquel nous faisons face est de chercher à lui ressembler par un cosmopolitisme de seconde zone se faisant au détriment des populations autochtones. Le patchwork devrait naturellement permettre la préservation des peuples autochtones fonctionnels selon leur préférence. Si comme je l’ai dit un test innovant a plus de chances de porter un résultat négatif, alors il devrait y avoir une majorité de patchs ethniquement homogènes dans le patchwork, ce qui devrait être satisfaisant pour les nationalistes blancs s’ils ont bien compris mon propos. Cela devrait même être satisfaisant pour toute communauté souhaitant défendre son identité en réalité, et cela lui confère l’aspect d’une innovation souhaitable aux yeux de la masse. L’expression de l’identité pour tous, chacun chez soi. Mais les humains sont par nature conflictuels, car le progrès repose sur le conflit, alors peut-être aurons-nous le conflit sans le patchwork. Alors, what means ?
L’idée du nationalisme est par essence démocratique, car elle repose sur la souveraineté populaire. C’est l’idée que le véritable souverain est la nation, le peuple, le démos. Je crois que la démocratie amène intrinsèquement dans la situation où nous sommes, et même si les Japonais ont quelques années de retard, leur société est traversée par les mêmes affects. Regardez cette vidéo de cette Japonaise qui indique que cela ne la dérangerait pas de se retrouver en minorité, tant que cela n’a pas d’impact direct sur elle. Ce n’est qu’une vidéo, d’une personne bien sûr, mais je connais bien le Japon d’aujourd’hui et il me rappelle la France que j’ai connu il y a 30 ans. Je sais que les choses peuvent changer très rapidement. De la même façon, même si les Danois ont drastiquement revu les conditions d’immigration, ils ont maintenant tendance à se tourner de nouveau vers une gauche plus laxiste. Et les élites démocratiques pensent rigoureusement de la même façon. L’humain n’est pas aussi raciste que les universitaires gauchistes l’imaginent et que les nationalistes blancs le voudraient. Maintenir une singularité dans le temps est plus difficile qu’il n’y parait et il ne suffit pas de voter pour cela pour que cela devienne opérant.
Les USA nous ont évidemment donné un exemple démontrant que ce n’est pas impossible, mais il a fallu que l’homme le plus riche du monde prenne ses responsabilités et s’oppose à l’ensemble du reste de l’élite démocratique pour effectuer un reboot salvateur, chose qu’il effectue avec beaucoup plus d’aisance au sein des compagnies où il est le maître. Il va mettre un terme à cette immigration illégale délirante, mais dans le même temps, il va simplifier l’immigration légale drastiquement. L’immigration légale pour qui ? Des gens travailleurs et talentueux, indépendamment de leur origine. Ceci n’est pas une bonne nouvelle pour nous Européens, car cela signifie que nos talents vont partir plus facilement. On ne pouvait pas vraiment cependant les garder si la seule raison est la difficulté de rejoindre un meilleur pays. Mais le problème pour les USA, c’est que les Européens, il y en a de moins en moins, donc leur immigration légale va surtout reposer sur l’élite de peuples extra-européens, peu importe l’origine. Si le peuple est souverain, cela pose deux questions : Quel est est ce peuple ? Comment exprime-t-il sa souveraineté ? La réponse est que le peuple désigne tous les citoyens à l’instant t qui transfèrent leur souveraineté temporairement à des élus.
BAP émet alors une inquiétude que je partage. Ces élus étant issus du peuple et tendant à être plus brillants que la moyenne, en faisant venir des gens brillants de partout, vous finirez par avoir une élite cosmopolite. Est-ce un problème en soi ? Comme l’a formulé BAP, la culture européenne – produit des Européens – serait la seule ayant permis le progrès historiquement. Je ne suis pas certain qu’un jugement si catégorique soit correct, mais si on regarde les cultures humaines, on s’aperçoit qu’elles ont toutes consisté à reproduire une chose à laquelle elles étaient douées plutôt qu’à innover. Spandrell en parle, ou pour une référence plus académique, Pierre Manent fait remarquer qu’“Il y a de grandes civilisations hors d’Occident, et il s’y passe beaucoup de choses, mais elles ont ignoré le mouvement, le mouvement historique – elles avaient des chroniques et non pas une histoire –, du moins avant que la pression ou l’agression de l’Occident ne les fasse entrer dans l’histoire.” Bien sûr que des individus de partout pourrait faire preuve de génie et participer à cela, mais à la marge, seulement en rejoignant cette culture existante et la condition de l’existence de cette culture reposerait sur l’existence des Européens en premier lieu. Le danger est alors la fin de cette culture particulière. Ce n’est pas le point de vue de Vivek sur la question qui donnera tort à BAP. Si le but est de remplacer les Européens par des Indiens pour faire de nos pays des cultures asiatiques de Tiger mums, je ne suis pas certain que ce projet m’emballe. Mais encore, je lui fais le même reproche qu’au nationalisme blanc, il est un projet se voulant certain de connaître la formule du progrès. Il est même pire que le nationalisme blanc, puisqu’il repose sur la destruction d’une chose existante sans la certitude de son succès. Il pourrait détruire notre spécificité culturelle au nom d’un progrès économique incertain.
Un aussi long article pour dire que, je ne suis pas un nationaliste Blanc, car je ne suis pas démocrate en premier lieu, mais si on est coincé dans un système démocratique, alors je ne vois pas d’un bon œil des propositions politiques ouvrant la porte à des flux d’immigration modifiant le démos en profondeur, aussi qualifiés soient-ils, car la démocratie et l’État-nation n’ont plus de sens dans ce cas-là. Dans ce cadre démocratique, j’aurais tendance à voter de façon à limiter ces flux, et même les inverser autant que possible, bien que je sois conscient que cela puisse s’opposer au progrès. Si le progrès a besoin de ces flux permettant de rester compétitifs à l’échelle mondiale, alors L’État-nation est condamné et seul un changement radical permettrait de maintenir le progrès et l’identité. Cela passe pour moi par le patchwork. Dans ces conditions, tant que je conserve le contrôle sur la façon d’appréhender mon identité et que j’ai des espaces pour l’exprimer sereinement sans être soumis au choix de ces nouveaux arrivants qui, il faut bien le dire, viennent parfois expliquer avec beaucoup d’arrogance ce que devrait être leur identité à des gens dont la lignée s’inscrit sur une terre sur des générations, alors je n’ai pas de problèmes avec cela. C’est ici un moyen de maximiser ces flux sans que cela ne soit destructeur d’identités.
Musk ne doit pas perdre de vue que les gens lui font confiance pour régler les problèmes internes à une culture qui sont le résultat du gauchisme, qu’il a soutenu jusque récemment. Il doit prendre en compte que depuis 2020, seul 6% d’hommes Blancs furent embauchés par les compagnies du S&P 100 et cela ne peut pas être dû à un problème de compétences. Le grand chantier consiste à régler ce problème. On ne peut pas se vanter de suivre la voix du peuple sans l’écouter quand il va dans le sens opposé. C’est le problème de la démocratie, et Musk a choisi de suivre ce jeu. Faire venir le top 0,1% des ingénieurs du monde entier est audible, mais dire à ces gens injustement mis de côté qu’ils doivent être mis en compétition avec le monde entier ne peut pas être audible pour eux. Le mot d’ordre doit être de régler tous les abus du Visa H-1B, faire un audit des compagnies qui l’utilisent au détriment des Américains. Si les Américains doivent se battre contre des individus pour des salaires dérisoires après s’être endettés dans des études, le jeu est pipé. Le but doit être d’améliorer son peuple.
Les questions qui importent réellement sont alors ; “Qui dirige ?”, “Selon quels principes ?” et “dans quels buts ?”.
Mais Froude a déjà dit tout cela avant moi.
Et pourquoi se concentrer sur le produit du sucre ? Pourquoi ne pas plutôt considérer le développement d’une race d’hommes nobles ? Les perspectives de la Jamaïque, tout comme celles de n’importe quel pays, ne reposent pas sur le sucre ni sur aucune forme ou degré de richesse matérielle, mais sur la qualité des hommes et des femmes qu’ils façonnent et élèvent. Là où il y a des hommes et des femmes d’une nature noble, tout le reste suivra naturellement ; là où il en manque, il ne peut y avoir de véritable prospérité, même si le nombre de tonneaux de sucre passe de milliers à des millions. Les colonies ne sont intéressantes que dans la mesure où elles offrent des foyers où les Anglais peuvent croître et se multiplier ; des Anglais du type ancien, avec des habitudes simples, qui n’ont pas besoin de luxes importés. Il y a de la place, même aux Antilles, pour des centaines de milliers d’entre eux s’ils se contentent de mener des vies humaines, sans chercher à y faire fortune pour ensuite la ramener chez eux. Le temps n’est peut-être pas loin où les hommes en auront assez de faire fortune, assez d’être broyés par l’engrenage de la société moderne ; assez d’un état de choses qui flétrit et tue les sentiments simples et authentiques, qui nous pousse à penser, parler et agir sous la tyrannie de l’opinion générale, masquée sous le nom de liberté, mais qui signifie seulement la soumission aux journaux. Je peux imaginer que certains hommes modernes se lassent de tout cela, et s’en retirent comme les anciens ascètes, non pas en s’isolant dans le désert, mais derrière leurs propres murs et haies, coupant le monde et ses bruits, pour se demander si, après tout, ils ont vraiment des âmes immortelles, et, si c’est le cas, ce qu’il faudrait en faire. Les îles des Antilles, avec leur climat et leur sol incomparables et leurs figuiers de Barbarie en abondance pour créer des clôtures, seraient des lieux de choix pour de tels reclus. À défaut de ces personnages idéaux, il y a suffisamment de travail ordinaire pour créer une prospérité saine. Il y a des oranges à cultiver, des ananas, des bananes, du café, du cacao, du riz, de l’indigo, et du tabac, sans parler des dollars que mon ami américain a trouvés dans les bambous, et des autres dollars que d’autres Américains découvriront dans les qualités encore inexploitées de milliers d’autres productions. Voici des opportunités pour des familles innocentes et laborieuses, où les enfants peuvent être élevés pour devenir virils, simples, honnêtes et courageux, comme l’étaient leurs ancêtres, « dans la culture et les avertissements du Seigneur », tandis que leurs voisins, comme leurs frères noirs par alliance, pourraient avoir une chance de s’élever dans la vie, dans le seul sens où une « ascension » peut leur être vraiment bénéfique. Ce sont là les objectifs que devraient viser les hommes d’État responsables du bien-être d’une nation, et malheureusement, ce sont les derniers dont on se souvient dans les pays à gouvernance populaire. Dans de tels pays, on entend souvent des appels à l’éducation, mais l’éducation signifie pour eux seulement l’affûtage des compétences pour la course compétitive qu’ils appellent progrès. Dans les démocraties, personne n’est le gardien de son frère. Chacun vit et lutte pour faire son propre chemin et obtenir sa propre position. La seule exigence est qu’il y ait un terrain de jeu équitable et que chaque garçon apprenne à utiliser les armes qui lui permettront de se frayer un chemin. ἀρετή (arete), la ‘virilité’, est la plus essentielle de toutes les acquisitions et la plus difficile à cultiver, comme Aristote l’a observé il y a longtemps, elle est présumée dans les démocraties comme allant de soi. D’ἀρετή (arete) une quantité modérée ὁποσονοῦν (hoposonoun) suffirait, et selon Aristote, c’est sur ce rocher que les républiques grecques ont fait naufrage. Leur ἀρετή (arete) ne s’est pas imposée naturellement, et ils l’ont perdue, et les Macédoniens et les Romains les ont dévorés.
James Anthony Froude, L’arc d’Ulysse
James Anthony Froude vibre au rythme caribéen. C’est du proto Curtis Yarvin X BAP. Il ne suffit pas de faire du tri au QI de façon nerd, les plus aptes à gouverner ne sont pas forcément les plus intelligents. Comme le souligne Yarvin dans son manifeste techno-pessimiste, la crise à laquelle nous faisons face et celle du thymos, la volonté et le courage de créer l’ordre. Un propos qui rejoint celui de Froude, et qui adresserait à la fois le Grand et le Petit remplacement.
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