L’universalisme comme idéal, le communautarisme comme réalité, le privilège blanc comme fiction

Les événements liés à Black Live Matters sont l’aboutissement d’une lame de fond qui prenait de plus en plus d’ampleur pour qui savait voir ce qu’il voit. Prenant de plus en plus de poids dans l’éducation à tout âge, le communautarisme au profit des minorités s’est imposé petit à petit comme la nouvelle religion à suivre sous peine de subir les pires conséquences sociales.

Tranchant tout net avec l’universalisme, pour qui l’individu prime, le communautarisme veut qu’on appartienne à des communautés naturelles, des rassemblements d’individus partageant des intérêts communs à faire valoir. Un changement de paradigme qui vient chambouler la gauche, fer de lance de l’universalisme hérité des Lumières, qui voit à présent ses éléments refusant le communautarisme comme des idiots utiles du suprématisme blanc. Les féministes universalistes deviennent ainsi des “féministes blanches” qui, en refusant l’intersectionnalité, invisibiliseraient les luttes des racisées au profit des femmes blanches.

Ce même sujet vient secouer les lignes de la droite également. Une fois l’effondrement de l’URSS passé, qui laissait entrevoir la possibilité d’un monde unifié et apaisé grâce au marché mondial, la droite était devenue presqu’entièrement acquise à l’universalisme libéral. Nous entrions dans la fin de l’histoire, l’humanité allait enfin ne faire qu’une, le bonheur pour tous à portée de main. Ce n’était pas idiot de le penser car on peut dire que la modernité, portée par le libéralisme, a tenu ses promesses : le niveau de vie s’est globalement amélioré partout.

Mais c’était sans compter sur le penchant naturel des hommes à aimer se chicoter. Vous pouvez créer un système où l’égalité en droits est de mise mais ça ne saurait garantir l’égalité des résultats. Le monde est ainsi, les hommes ne sont pas égaux et dans un monde où l’économie de la connaissance s’est imposée, les individus possédant une intelligence supérieure voient leurs chances d’atteindre les strates élevées de la société augmenter, leur conférant ainsi une vie plus confortable.

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Les gagnants et les perdants de l’universalisme

Si ce système profite à certains individus, les gagnants de la modernité universaliste, c’est qu’il doit naturellement y avoir des perdants. Pas vraiment, le niveau de vie a augmenté pour tout le monde, on y est tous gagnants mais certains tirent mieux leur épingle du jeu que d’autres. Il y a bien une différence de revenus due au hasard, certains héritent ou bénéficient d’une meilleure éducation, de plus d’aides de leurs parents.. mais ils ne jouent que pour une part limitée dans le destin professionnel des personnes. Dans une société moderne basée sur la performance, même ceux qui sont avantagés au départ devront travailler dur par la suite s’ils désirent exercer une profession valorisante et bien payée. Pourtant, beaucoup de personnes mal conseillées par leur ressentiment, voient en ces différences de résultats la preuve d’une spoliation. Il n’en faut pas plus aux humains pour ressortir le vieil adage “l’union fait la force”. Et cette union peut se faire sous différentes bannières suivant les intérêts personnels à défendre.

Ainsi, le monde commence à s’organiser en petites communautés, réelles ou virtuelles, qui adoptent un schéma de pensées reposant sur le triangle dramatique de Karpman où leur communauté tient le rôle de la victime opposée aux persécuteurs, les gagnants de la modernité où chacun peut signaler sa vertu en adoptant la position du sauveur.

Triangle dramatique de Karpman

Ne rien faire, c’est devenir de facto le persécuteur comme leur slogan l’indique “Si tu ne vois pas le problème alors tu fais parti du problème”. On nous propose alors une double injonction paradoxale, “se taire” mais, en même temps “Ne rien dire c’est valider” donc on DOIT se faire entendre mais seulement pour aller dans leur sens comme nous l’indique Vikash Dhorasoo.

Vous devez jouer un rôle et, si vous êtes désigné comme un individu appartenant à la communauté des oppresseurs alors les seules positions tolérables disponibles pour vous sont celles du persécuteur repenti ou celles du sauveur.

Toutes ces communautés se battent pour imposer leur vision du monde, et au petit jeu de l’intersectionnalité les bourreaux sont tout désignés en les réduisants à leur plus petit dénominateur commun, le blanc ou, pour les plus intersectionnels, l’homme blanc cis genre hétérosexuel. C’est lui qui a façonné la modernité universaliste à son image, c’est à lui qu’elle profite donc ce ne peut être qu’une stratégie cachée de défense de ce qu’ils appellent le privilège blanc.

L’universalisme comme idéal à défendre

Mais alors Rage, es-tu plutôt universaliste ou communautariste ? Par idéalisme, l’universalisme nous semble juste et noble, par pragmatisme, étant pleinement conscient que derrière les grandes idées nous ne faisons jamais que défendre nos intérêts personnels, l’universalisme nous semble aussi un choix raisonnable pour nous et pour les Occidentaux. Nous faisons parti des gagnants de la modernité, nous nous épanouissons dans le vaste monde et nous voyons même au delà en ayant les yeux rivés sur les prouesses d’Elon Musk. L’universalisme, sous l’égide des valeurs occidentales qui l’ont vu naître, nous conviendrait puisqu’il nous permet d’exploiter pleinement nos compétences et qu’il garantit naturellement une place de choix à l’Occident composé d’individus aux capacités cognitives s’y prêtant bien. L’idée d’une humanité unie au sein d’un système méritocratique où chaque individu dispose des même droits nous convient parfaitement.

Pourtant, suite au tableau dressé dans la première partie, il devient de plus en plus délicat de défendre cette vision du monde. Non pas qu’elle serait moins noble qu’avant, mais elle devient impossible à poursuivre avec des gens qui ne souhaitent pas y participer car elle ne sert pas leurs intérêts. Cette vision devient un danger pour l’Occident. Son problème principal réside dans un énorme biais qui a conduit à la situation actuelle qui se prolongera tant qu’il ne sera pas explicité et accepté.

Les inégalités d’intelligence, l’angle mort de l’universalisme qui le conduit à sa perte

Dans la vision universaliste, les individus sont égaux en droits. Ça ne signifie évidemment pas que tous les individus sont égaux en tout et qu’ils disposent des mêmes capacités cognitives. Dans un monde où tout le monde partirait avec les mêmes chances et ou seul l’effort individuel serait l’arbitre de la valeur d’un individu alors toute inégalité de résultat serait acceptée. Le capitalisme universalisé récompense moins les affinités tribales que la productivité individuelle qui est positivement corrélée à l’intelligence; et la réalité, c’est que les individus ne sont pas égaux vis à vis de cette dernière.

Cependant, les différences d’intelligence individuelles étant une réalité que nous refusons même de considérer, les différences de résultats sont toujours interprétées sous l’angle d’un rapport de force oppresseurs / opprimés qui nourrit le ressentiment des individus réussissant moins bien. Ces derniers s’uniront finalement sous la bannière de ce qu’ils ont en commun. Dans une société monoethnique, le marxisme traditionnel opposera les pauvres aux riches et, naturellement, dans une société multiethnique, si on trouve beaucoup de blancs en haut et beaucoup de noirs en bas, alors la seule explication permise sera une oppression manifeste des blancs sur les noirs, quand bien même les asiatiques réussiraient encore mieux. Érigé comme un dogme, la piste des différences d’intelligence est écartée et entravée. Il est alors extrêmement difficile, voire impossible, aux chercheurs voulant faire des recherches sur le sujet des différences cognitives interraciales de les mener à bien.

Ainsi, de fausses idées s’installent lentement mais solidement dans l’inconscient collectif sur l’intelligence. Par exemple, comme Russel T, Warne, professeur de psychologie à l’université de Utah Valley, le met en avant dans un article, parmi les enseignants les idées fausses sont largement répandues, 84.5% croient en la théorie des intelligences multiples d’Howard Gardner énoncée sans preuves, 65.0% pensent que le quotient émotionnel est plus important que le quotient intellectuel, 64.0% pensent qu’un test de QI ne mesure que la capacité d’un individu à passer un test de QI, 49.5% ne pensent pas qu’avoir un plus gros cerveau est lié à avoir une intelligence supérieure, 48.0% ne pensent pas qu’un élève doué dans une matière sera nécessairement doué dans une autre matière rejetant ainsi le concept avéré de facteur G. Plus encore, d’après cette étude datant de Mars 2020, Seuls 41% des américains savent qu’il existe une différence de QI entre les blancs et les noirs aux États-Unis.

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Inégalités d’intelligence et privilège blanc

Tordre le cou à toutes ces idées est capital pour préserver un universalisme sain, épuré du ressentiment des populations ne pouvant expliquer leur échec collectif que par une oppression. En réalité, une fois admise l’idée qu’il existe un facteur G représentant l’intelligence d’une personne et que ce dernier est mesurable, imparfaitement, grâce aux tests de QI, et que c’est, parmi un ensemble de données, la donnée la plus prédictive du succès professionnel et social d’un individu, on se rend compte que notre système méritocratique marche plutôt bien.

Pourquoi ce système marche-t-il bien ? Car les différences de moyennes de QI interraciales enregistrées, qui voient les Asiatiques disposer de la moyenne la plus élevée et les noirs la moyenne la plus basse, sont corrélées avec les revenus perçus qui voient naturellement les Asiatiques dépasser les blancs et les blancs dépasser les noirs.

Revenus medians américains par race

Pour Todd Lubart, psychologue à l’université Paris-Descartes: un QI d’au moins 120 serait un prérequis pour être créatif. En plus d’un QI de 120, certains traits nécessaires à la pensée divergente comme la curiosité, une faible aversion au risque et de la persévérance semblent aussi indispensables. Runco et Albert (1986) indiquent que l’intelligence et la pensée divergente ne sont plus corrélées au-delà du seuil de QI de 120.

Comme l’indique le tableau ci-dessous, aux États-Unis, 17,67% des Asiatiques ont un QI supérieur à 120 contre seulement 11,14% des blancs et 1,10% chez les noirs.

Tranches de QI au dessus de 120 par race aux USA

Loin de moi l’idée d’essentialiser les individus et de les figer dans un nombre définitif, le QI moyen d’une population peut évoluer au cours du temps, mais ce sont les données telles que capturées en 2010 qui nous donnent un screenshot du paysage contemporain et des gens prétendant à un emploi à l’heure actuelle. Dans le contexte américain, un système méritocratique juste devrait naturellement observer une surreprésentation des Asiatiques dans les salaires élevés et une sous représentation des noirs. Une sous représentation signifiant qu’on trouvera naturellement des noirs accédant à des hautes fonctions, et ce de façon amplement méritée, mais dans une proportion moindre, ce qui n’est pas gênant dans un système reconnaissant les performances individuelles mais insoutenable dans une société égalitariste visant une réplication pure et simple des proportions observées dans la population.

Aussi, on voit que les compagnies qui se veulent les fers de lance de la diversité comme Google, Netflix ou Facebook, qui émettent une réelle volonté de changer ce paradigme (et on les croit sincères) ne parviennent respectivement qu’à un pourcentage d’employés noirs de 3,3%, 7% et 3,8% alors même qu’ils représentent 13% de la population totale américaine, quand dans le même temps les Asiatiques composent respectivement 39,8%, 24% et 43% des effectifs alors qu’ils représentent seulement 6,5% de la population.

Peut-on décemment penser qu’au sein d’une société où chaque individu est égal en droits et où les industriels, les médias, les politiques, les universitaires et les artistes dénoncent de concert le racisme, le problème puisse se trouver ailleurs que dans un supposé racisme systémique ? Une société où Über rend les livraisons gratuites pour les commandes effectuées chez un propriétaire noir, Cell, société de presse publiant 50 journaux scientifiques fait un éditorial se repentant de n’avoir aucun noir au sein de leur équipe et fait la promesse de mettre en avant plus ostensiblement les travaux des scientifiques noirs, où le co-fondateur de Reddit démissionne afin de laisser sa place à un noir, où Harvard crée un barême d’entrée spécial visant à favoriser l’inclusion des noirs au détriments des Asiatiques, est-elle vraiment raciste, où HBO Max retire de son catalogue le film Autant en emporte le vent car il véhicule des préjugés racistes ? Cette société voudrait à tout prix favoriser les Asiatiques et enfoncer les noirs ? Ça ne me semble pas couler de source, j’ai plutôt l’impression d’être au coeur d’une société antiraciste et ethnomasochiste jusqu’à la folie.

Faîtes vous même une expérience de pensée, imaginez vous dans un entretien d’embauche en train de prononcer deux phrases. La première est “J’espère qu’il n’y a pas trop de diversité dans votre compagnie, il y en avait pas mal dans ma compagnie précédente et je n’aime pas trop travailler avec des gens différents, entre nous, j’ai du mal à me sentir à l’aise entouré d’étrangers”, la deuxième est “J’espère qu’il y a beaucoup de diversité dans votre compagnie, nous n’étions que des blancs dans ma compagnie précédente, qu’est-ce que c’était ennuyeux, entre nous, j’ai du mal à me sentir à l’aise entouré de blancs”. Selon vous, laquelle vous portera le plus préjudice ? Et qu’est-ce que cela dit de l’ambiance générale actuelle ?

Les différences de résultats observées semblent parfaitement en accord avec les capacités cognitives évoquées et, même si on peut légitimement penser qu’il existe une myriade de facteurs à l’oeuvre, il n’est pas évident que les noirs soient victimes d’injustice. Pire, imposer des quotas serait une injustice puisque la sélection ne reposerait plus sur le mérite individuel. Autrement dit, au vu de ces chiffres, il n’est pas évident qu’il existe un quelconque privilège blanc aux États-Unis ou, à tout le moins, qu’il serait le seul responsable.

Quid de la France ? Les statistiques ethniques étant fortement contrôlées, il n’est pas évident d’avoir l’autorisation de les utiliser. Cependant, une étude menée par Yaël Brinbaum pour le CNAM sortie il y a quelques mois met en avant un succès retentissant des élèves d’origine asiatique, surtout les filles, et une sous performance des élèves d’origine africaine.

Différences de QI, causes et responsabilités

L’origine de ces différences d’intelligence observées est importante. Les tenants de la théorie du privilège blanc seront tentés de défendre ces différences comme le fruit d’un système passé oppressif pour les noirs, toujours en activité sous de nouvelles formes. Peut-être en partie, mais ça ne saurait être l’unique facteur.

Il y a fort à parier qu’il existe en réalité une part génétique non négligeable sur ces différences et on sait aujourd’hui que la culture et les gènes s’influencent l’un l’autre mais il est difficile de mesurer la part génétique de ces différences à l’heure actuelle.

En restant sur le terrain de l’environnement, au cours d’une interview pour le Guardian où il venait parler de son livre Does Your Family Make You Smarter?, James Flynn, héros de la gauche socialiste ayant défendu le rôle de l’environnement sur le QI, mettait en avant la responsabilité des habitudes culturelles des différentes communautés. Il indique ainsi que l’éducation parentale, même en contrôlant le statut socio-économique, est pire chez les noirs que dans les autres communautés. À la fin des années 1970, une expérimentation eut lieu sur 46 enfants noirs adoptés qui furent confiés pour la moitié à des familles noires et l’autre moitié à des familles blanches dont les mères avaient toutes un niveau d’éducation équivalent à la licence. En moyenne, les enfants élevés dans des familles blanches avaient 13,5 points de QI en plus à l’âge de 8 ans. On demanda aux mères d’aider leurs enfants à résoudre des problèmes. Les femmes noires témoignèrent une forte impatience là où les femmes blanches se montrèrent un fort soutien envers les enfants. “Les récompenses immédiates sont très prisées dans la sous-culture noire américaine mais pas les réussites sur le long terme, qui requièrent un rejet de la gratification immédiate, ” affirme le professeur américain.

“Go to the American suburbs one evening,” says Flynn, “and find three professors. The Chinese professor’s kids immediately do their homework. The Jewish professor’s kids have to be yelled at. The black professor says: ‘Why don’t we go out and shoot a few baskets?’”

James Flynn, interview pour the guardian

On peut légitimement se poser la question de la responsabilité des blancs encore une fois si leur seul crime est d’apporter plus de soutien éducatif à leurs enfants. Ça ne semble pas aller dans le sens du privilège blanc et ça ne sera donc évidemment pas étudié par les décolonialistes.

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Un futur communautariste

Les différences d’intelligence et les habitudes relevant de sa propre responsabilité individuelle pourraient être la cause des différences de résultats observés ? Ça parait simple, il y a des signaux allant dans ce sens et pourtant nous ne pensons pas que ces hypothèses seront envisagées pour deux raisons :

  • La recherche est de plus en plus cadenassée et les communautaristes prennent de plus en plus de poids politiquement et dans l’éducation
  • Les humains ne se plient pas à la position la plus logique et rationnelle; ils sont tribaux et optent pour la solution qui sert le mieux leurs intérêts. L’épisode de la chloroquine nous l’a rappelé.

N’ayant que peu d’espoir de voir ce monde revenir à la raison, nous sommes conscients que nous allons vivre dans leur monde où notre rôle est tout trouvé. Nous sommes les persécuteurs et les seules options qui s’offrent à nous sont d’être soit le salaud qui l’assume par la fierté blanche soit la serpillière qui se repentit dans la honte blanche. Nous n’avons pas choisi ce rôle, mais parfois ce n’est pas toi qui choisis l’ennemi, c’est l’ennemi qui te choisit et nous sommes trop dignes pour être des serpillières mais aussi trop humble pour tirer une fierté des choses effectuées par des personnes infiniment plus géniales que nous.

Mais c’est pour le génie de ces personnes que nous ne pouvons pas laisser leur mémoire et le fruit de leurs efforts être salis. Nous voyons aujourd’hui notre passé se faire cracher dessus, les statues de nos héros, comme celle Churchill, se faire dégrader. Ceux là même qui ont combattu le fascisme et le nazisme ne valent pas mieux à leur yeux, car, pour eux, c’est toute la civilisation occidentale incarnée par l’homme blanc qu’il convient de liquider.

La démographie jouant en notre défaveur, il viendra un temps où prêcher l’universalisme sera impossible car certains individus auront plus à gagner à faire valoir leurs intérêts par le poids de leur communauté au sein d’un système injuste basé sur les quotas qu’en jouant le jeu individuellement d’égal à égal. Et si vous croyez que cette bascule s’effectuera lorsque les blancs ne seront plus majoritaires en Occident, c’est une vision optimiste des choses. Il est au contraire fort possible qu’il ne faille qu’une petite minorité intransigeante pour faire évoluer un consensus comme l’explique Nassim Nicolas Taleb dans cet article. Ce sont les personnes les plus intransigeantes qui imposent leur paradigme sur les autres, précisément en raison de leur intransigeance.

La communauté des universalistes

La question est-elle purement raciale alors ? Non, cependant, les humains étant tribaux par nature, la tentation raciale sera toujours présente, prête à resurgir à tout moment. Dès lors, s’entêter à ne voir que des individus lorsque ces derniers se pensent en tant que communauté c’est prendre le risque de se voir imposer de fortes concessions à notre mode de vie occidental par des minorités ethniques intransigeantes sur les terres de nos ancêtres. L’idée que nos enfants puissent un jour ne plus être maîtres de leurs conditions de reproduction sociale à cause de l’inconséquence de nos actes nous semble être une pure folie insupportable.

C’est pourquoi, bien que nous percevons l’universalisme comme un idéal et que dans nos interactions quotidiennes nous interagirons toujours avec des individus sans discriminer, tant qu’il sera impossible d’établir un universalisme sain, lavé de tout ressentiment, le choix du communautarisme nous semble être une mesure de précaution nécessaire. Par communautarisme, nous entendons le simple fait de comprendre que, qu’on le veuille où non, nous sommes Européens, héritiers d’une vision du monde greco-latine particulière qui aboutit à l’esprit libéral des Lumières s’appuyant sur la science. Et si cette vision du monde nous a fait oublier nos particularismes en se sentant tout simplement humain, il est des communautés défendant une vision du monde différente pour nous le rappeler et nous le reprocher. Nous n’avons pas à avoir honte de ce que nous sommes et nous n’avons pas à disparaître. Nous avons encore des choses à apporter à l’histoire de l’humanité.

Dans un monde qui se communautarise, les universalistes sont voués à ne devenir qu’une communauté parmi d’autres. Une communauté d’esprit, regroupant peut-être les âmes les plus hautes qui croient encore au progrès et qui tireront l’humanité vers le haut malgré elle, mais qui devra nécessairement ferrailler avec les autres communautés reposant sur l’identité se multipliant naturellement avec l’ajout d’identités multiples. Plus nos sociétés deviendront multiculturelles et multiethniques et plus cet idéal deviendra instable. Les chances de les voir cohabiter sans heurt sur le long terme sont minces et les chances de les voir cohabiter dans un contexte démocratique encore plus.

Comme Lévi-Strauss, nous pensons que notre peuple doit conserver un minimum de membrane ethnico-culturelle afin de préserver nos valeurs, sous peine de ne plus être rien à force d’être tout. Nous pensons que les êtres humains sont au monde par certaines médiations, à leur façon, et qu’il est difficile de leur faire embrasser une histoire, un socle culturel qu’ils ne veulent pas faire leur et un système méritocratique qui ne leur profite pas. En cela l’assimilation est un voeu pieux.

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Ainsi nous défendrons l’universalisme par idéalisme, car nous pensons que les mérites d’un individu doivent prévaloir peu importe sa couleur de peau et que ses actions sont bénéfiques pour l’ensemble de la société. Mais par pragmatisme, notre universalisme ne doit pas être béat, il ne doit pas se faire au détriment de notre civilisation et de la communauté à laquelle nous sommes assignés, les blancs.

Il convient ainsi d’être ouvert aux rares individus faisant pleinement le choix de défendre l’Occident reposant sur l’héritage déjà cité, et combattre vertement les injustices qu’un système de quotas pourrait causer à des individus méritants majoritairement blancs. Combattre aussi bien les idées internes, qui nous conduisent à notre perte, que les communautés externes, qui souhaitent notre destruction tout en vivant parmi nous. Que se passerait-il si ces communautés devenaient majoritaires sur nos terres et refusaient soudainement notre universalisme au profit de leurs intérêts communautaires ? Les blancs seraient les dindons de la farce de l’universalisme.

ERRATUM : Une version précédente de l’article donnait des chiffres erronés sur le pourcentage d’individus disposant d’un QI supérieur à 120 par race. Nous avions additionné l’ensemble des tranches alors qu’elles étaient déjà inclues dans la première

4 comments
  1. Je ne suis pas convaincu par l’argument du QI génétique. Je veux dire, oui ok, une partie des écarts d’intelligence est certainement génétique. Mais l’immense majorité provient de l’éducation et de la culture (goût du travail, exigence familial, discipline…).

    Sinon comment expliquer la différence *énorme* entre les “blancs” et les “hispaniques” : les uns sont 21% > à 120 points de QI mais les autres à peine 5% > à 120 ?! Or les hispaniques sont, majoritairement, des descendants de colons portugais et espagnols et donc très proche génétiquement des immigrés anglais, italiens, allemands… qui ont peuplés les USA.

    1. On dit justement dans l’article qu’il y a très certainement une part génétique, beaucoup de signaux vont dans ce sens, mais qu’elle est difficile à mesurer, qu’elle n’est pas la seule et que la génétique et l’environnement sont en fait intimement liés. Ce que dit Flynn, c’est que nos gènes dictent aussi liés à nos préférences culturelles donc ils ne sortent pas de l’équation puisqu’ils ont un impact sur l’environnement que l’on se crée par nos habitus culturels.

      Pour les hispaniques, c’est en faite une catégorie qui est très hétérogène, elle comprend effectivement des descendants de colons européens mais mélangés avec des descendants de natifs américains et de noirs issus de la traite négrière.

  2. L’environnement et la génétique sont liés, notamment par l’épigénétique, c’est à dire les mécanismes qui influence l’expression ou non des gènes, de manière réversibles et transmissibles. Les dernières recherches montrent que notre environnement, notre comportement, ont une influence importante, en particulier pendant l’enfance et l’adolescence, sur l’utilisation ou non de nos gènes par nos cellules (l’ADN ne change pas). Des cultures peuvent donc tout à fait favoriser des gènes de « l’intelligence », de manière plus ou moins durable.

  3. Cet article qui se veut lucide et rationnel, a sa lucidité et sa rationalité perspectiviste. Le perspectivisme, ce n’est pas le subjectivisme, mais l’objectivisme ne fonctionne pas non plus tout purement. Le perspectivisme, c’est l’objectivisme dans une perspective reconnue pour absolue, relativement à d’autres perspectives. C’est, dans un sens, ce que l’article veut faire comprendre en parlant de “l’intérêt”. Néanmoins, il y a une amertume, car cet intérêt lui semble de toute évidence “sans intérêt”, rapport à son propre intérêt, rapporté au QI ou autre, avec justesse circonstancielle. Ce qui signifie donc, que pour désintéressé qu’il se prenait – et il se prenait pour désintéressé, à convoquer “la raison toute nue”, – l’article lui-même est intéressé. Et, entre autres, il est intéressé par la survie blanche, sur un mode survivaliste de fond. Finalement, il s’est déjà couché devant le phénomène médiatique en lui donnant le change, et ce n’est pas si rationnel. Ce n’est rationnel que dans l’ordre d’une verità effetualè machiavelienne en fait. Et c’est sacrément nihiliste/relativiste, dans son positivisme/rationalisme moderne. Pas étonnant, puisqu’il exalte les Lumières. Mais il y a une raison antique et médiévale toujours possible, sans *isme particulier, à moins qu’elle ne cahote bon an mal an dans les intuitionnismes modernes, mais ça fait sectoriel … Cordialement

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