Aurélien Barrau contre le progrès, épisode II: À la recherche de la Sainte Croissance


Nous vivons une époque où les divisions politiques traditionnelles s’effacent au profit de nouveaux clivages. Dans notre cadre de réflexion archéofuturiste nous avons identifié deux d’entre eux. Le premier vous le connaissez bien, il oppose les identitaires aux cosmopolites. Le second dresse les néofuturistes partisans du progrès technique et humains contre les millénaristes écologistes objecteurs de croissance.

Les millénaristes, en dehors des réseaux réservés aux initiés, avancent masqués. Ils savent que leurs théories sont fondamentalement impopulaires. Pour contourner la difficulté ils misent sur la propagande catastrophiste pour créer un terreau favorable à leurs idées. Le recours à la propagande de sidération est fréquent dans les cultes apocalyptiques. L’État islamique s’est largement appuyé dessus.

Comme le montre les tribunes accordées à notre ami Aurélien Barrau, les écologistes millénaristes bénéficient d’un accès privilégié aux élus et aux médias. Nos politiciens, vierges d’idées, ne voient pas forcément d’un mauvais œil des théories qui prêchent l’acceptation de la contraction du PIB qu’ils sont bien incapables de faire croître. Pour les médias, en difficultés face à la numérisation, le catastrophisme est moins la marque d’un engagement idéologique sincère qu’un positionnement générateur d’audience facile.

Dans ce second épisode je vais atomiser deux grandes thèses des écologistes millénaristes, à savoir la nécessité d’une décroissance pour réduire l’empreinte écologique humaine et la pertinence de la transition énergétique à la sauce Greta Thunberg pour sauver le climat. Cet article étant déjà très long, je ne pourrai pas aborder la question des prétendues limites à la croissance. L’épisode III sera consacré à cette dernière question.

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L’Omnimessie se rit du taux de croissance du PIB

La première faille du raisonnement millénariste réside dans le concept même de croissance du Produit Intérieur Brut. Cet indicateur n’est qu’une mesure de l’augmentation de la valeur marchande produite, rien de plus, rien de moins.

Que la fabrication d’un produit entraîne un gaspillage de matières premières non renouvelables ou que son recyclage soit intégralement prévu dès sa conception, que sa production soit réalisée dans de strictes conditions de protection de l’environnement ou dans la souillure la plus débridée, seul le chiffre d’affaire qu’il engendre rentrera en compte dans le calcul du PIB.

L’autre limite de la notion de croissance est son rapport ambigu à la démographie. La croissance peut être qualitative (PIB par tête) ou quantitative (PIB par territoire). En Afrique le PIB augmente mais la démographie va trop vite. Au Japon c’est l’inverse, le PIB baisse mais la décroissance démographique est plus rapide, ce qui enrichit les habitants. Il est impossible d’inférer l’impact environnemental de ces deux dynamiques du PIB sans données complémentaires.

Ces exemples montrent à quel point le concept de (dé)croissance est imprécis et trompeur. Il ne peut rendre compte ni des effets de l’activité humaine sur l’environnement, ni du confort de vie des individus. Si le PIB par habitant est bien corrélé avec l’indice de satisfaction à l’égard de la vie, il ne nous apprend presque rien sur l’empreinte écologique.

L’écologisme est un loisir de riche

Mesurer l’impact de l’activité humaine sur l’environnement nécessite la mobilisation d’indicateurs spécifiques. Le rapport Environmental Performance Index de l’Université de Yale révèle des résultats contre intuitifs pour les décroissants. Les pays les mieux classés sont des pays très riches: la Suisse industrielle, la France nucléaire et le Danemark et ses deux porcs par habitant occupent le podium. En bas de la liste on retrouve les pays d’Afrique subsaharienne, épargnés par la croissance et l’industrialisation.

Relation entre le score EPI 2018 et le PIB par habitant

Ce document met en évidence une autre erreur fondamentale de la dialectique écologiste millénariste. Ils n’admettent pas que l’écologie est avant tout une préoccupation de riches. Quand un humain bénéficie déjà d’un bon confort matériel, il va tout naturellement se consacrer à des préoccupations placées plus haut dans la pyramide des besoins.

Une décroissance massive ferait immanquablement reculer la protection de l’environnement. L’immense majorité de la population appauvrie n’aurait d’autres priorités que la survie immédiate et l’acquisition d’un minimum de confort. Fini les achats écoresponsables et le recyclage des déchets financés par l’écotaxe, place au hard discount.

Rivière de déchet à Haïti. Source: Trees, Water & People

La durabilité, ce n’était pas mieux avant

Souvent mis en avant par des citadins inaptes au moindre travail manuel, le retour généralisé à un mode de vie traditionnel est l’exemple type de la fausse bonne idée. Comme le décrit le chercheur Jared Diamond dans son ouvrage de référence Effondrement, les économies agricoles pré-industrielles peuvent altérer gravement leur environnement, parfois au point d’en mourir.

Les habitants du croissant fertile et d’une bonne partie du bassin méditerranéen ont stérilisé leurs terres agricoles. Avec des pesticides, des engrais chimiques et des gros tracteurs au fioul ? Non, avec des pratiques autorisées et encouragées dans le cadre de l’agriculture biologique : le travail du sol, l’irrigation et le chaulage. Le phénomène, étalé sur plusieurs millénaires, fut trop lent pour qu’ils puissent l’observer, le comprendre et agir avant le point de non retour.

Culture sur brulis, Congo. Une érosion catastrophique est visible au premier plan.
Photo: Max.kit

Seule une civilisation avancée peut entretenir l’infrastructure scientifique requise pour la conception de systèmes de production durables. Une économie solide est une garantie de moyens d’action et ouvre la possibilité de concéder de l’espace pour une nature vierge.

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Le piège des énergies renouvelables

L’énergie est le premier facteur de production du progrès. Sa disponibilité et son coût conditionnent la capacité des humains à extraire et transformer les matières premières. Les millénaristes insistent sur l’épuisement des ressources énergétiques fossiles pour justifier l’inéluctabilité de la décroissance. Ils soutiennent toutefois l’investissement massif dans les très populaires énergies renouvelables (ENR).

L’argument central des défenseurs des ENR est l’ampleur de leur potentiel. Et à première vue il est difficile de les contredire. L’énergie solaire reçue par la Terre représente 8000 fois la consommation énergétique mondiale. Capter 0.01% de ce flux suffirait pour couvrir la totalité de nos besoins, simplement en installant des dispositifs sur les bâtiments. Des calculs similaires avancent que l’énergie éolienne pourrait très largement satisfaire nos besoins planétaires.

Ces sources d’énergie sont considérées par nos élus et de nombreux entrepreneurs comme la solution pour sortir des énergies fossiles sans provoquer l’opinion publique avec la solution qui fâche. En pratique l’exploitation de ce potentiel est loin d’être évidente.

Les deux champions du camp ENR : le solaire photovoltaïque et l’éolien

Commençons par le champion le plus populaire de la transition énergétique : l’énergie solaire photovoltaïque terrestre. Les technologies photovoltaïques actuelles sont très coûteuses (120 à 140€ par MWh en France). Leurs faibles rendements et leurs appétits pour les métaux rares et difficiles à recycler trahissent leur immaturité technologique.

L’énergie éolienne est un candidat plus sérieux. Sa maturité technique met les investisseurs à l’abri d’une rupture technologique. La seule terre rare mobilisée, le néodyme, offre encore 400 années de réserves connues au rythme de 2014. Et les perspectives de recyclage des aimants dopés au néodyme sont encourageantes. Son coût de production est raisonnable, environ 60€ par MWh.

Pas de stockage de l’électricité = pas de transition énergétique

Le problème avec les ENR, si on fait abstraction de l’occupation de l’espace, de l’espace vital perdu pour la biodiversité et de la pollution visuelle et sonore, c’est leur sensibilité aux conditions météo. La production réelle est extrêmement variable. En France, durant l’hiver 2010-2011, le rendement de l’ensemble du parc éolien a varié de 3 et 70% de sa puissance installée. Le foisonnement censé équilibrer la production électrique renouvelable à l’échelle européenne est un mythe.

Puissance injectée heure par heure sur le réseau par l’ensemble des éoliennes d’Europe, entre le 1er septembre 2010 et le 28 mars 2011.
Source : Hubert Flocard, Sauvons le Climat, novembre 2011

Globalement notre continent voit passer les mêmes dépressions et les mêmes anticyclones. Et il fait nuit en même temps. Le déploiement significatif des ENR ne peut faire l’économie d’un système de stockage à très bas coût et à très haut rendement.

Je vais tout de suite mettre fin au suspense. Il n’existe aucun système de stockage de l’énergie, disponible aujourd’hui ou à la portée d’un effort de R&D raisonnable, à la hauteur du défi.

Vous voulez une preuve incontestable? Aucun entrepreneur des ENR n’accepte d’installer des systèmes de stockage pour vendre son électricité à la demande. Ils savent très bien que ces systèmes, induisant des coûts d’investissement, d’entretien et gaspillant 15 à 75% de l’énergie d’entrée, multiplient le prix de l’énergie d’un facteur 3 à 6.

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Un système 100% ENR est économiquement impossible

L’excellent Jean Marc Jancovici chiffre le coût d”investissement d’un système 100% ENR de 3500 (éolien terrestre) à 7000 (solaire) milliards d’euros sur 100 ans, contre 600 pour un système d’EPR, tout frais annexes compris (réseau, stockage, démantèlement etc).

Dans son étude d’un système 100% ENR en Californie le MIT, simulant le recours massif au stockage d’énergie par batterie, aboutit à un résultat complètement hallucinant. Le prix du MWh dans un système 100% ENR atteindrait 1600$ contre moins de 50$ aujourd’hui. Cette progression exponentielle du coût du MWh s’explique par le besoin tout aussi exponentiel de capacités de stockage d’énergie. Si un mix 80% ENR se “contente” de 12 jours de consommation, un système 100% ENR en requiert quasiment 4 fois plus.

Clean Air Task Force analysis of CAISO data.

L’investissement pharaonique exigé pour un système 100% ENR est impossible. Le système économique, incapable d’absorber plus de 10 à 15% d’ENR sans commencer à souffrir, exploserait bien avant la fin de la transition. L’Allemagne est justement en train de rentrer dans cette phase de désillusion.

Le pouvoir de l’atome, cauchemar des prêcheurs de l’apocalypse et de l’industrie pétrolière

L’âge de pierre n’a pas pris fin par manque de pierres, et l’âge du pétrole ne prendra pas fin par manque de pétrole.

Sheikh Zaki Yamani, ancien ministre saoudien du pétrole

Depuis un demi siècle le nucléaire subit une campagne de dénigrement sans équivalent. Si les écologistes prennent la parole, ils ne sont pas les auteurs du script. Les industries qui ont intérêt à tuer le nucléaire sont bien évidement celles qui exploitent les énergies fossiles.

Pour parvenir à leur fin ils n’ont reculé devant aucune infamie. Quand ils ne font pas pleuvoir les millions sur des organisations écologistes antinucléaires comme les Enfants de la Terre et le Sierra Club, c’est parce qu’ils sont trop occupé à collaborer sur des projets gaziers avec l’Earth Defense Fund.

Comme si ça ne suffisait pas ils se sont directement impliqués dans la politique. L’ancien gouverneur de Californie Edmund “Pat” Brown s‘est acharné à stopper tous les projets de centrales nucléaires. Il fut récompensé par l’exclusivité de la vente du pétrole indonésien en Californie et un gros chèque pour la campagne électorale de son fils.

Publicité du Groupe Total lors du sommet pour le climat de Bonn en 2017

L’analyse des multinationales des énergies fossiles est imparable. Les ENR ne sont pas capables d’assurer une production électrique fiable. Pour chaque éolienne et panneau solaire installé, il faut lui joindre la même puissance de centrale thermique pilotable. De leur point de vue la transition énergétique antinucléaire est une formidable opportunité de croissance.

A défaut d’être véridique, la propagande oléo-écologiste est un franc succès qui se résume par un chiffre consternant : 80% des Français croient que les centrales nucléaires contribuent au réchauffement climatique.

Dans ces conditions de désinformation intense les producteurs d’énergies fossiles tiennent le bon bout. Ces industries obsolètes mais solidement installées vont pouvoir continuer leur activité, moyennant quelques happenings de greenwashing subventionnés.

Ne craignez pas l’épuisement programmé des gisements d’énergies fossiles les plus accessibles avant la fin de ce siècle. L’industrie travaille d’arrache-pied pour continuer à exister et prospérer. Les gisements non-conventionnels contiennent suffisamment de pétrole pour 80 ans au niveau de consommation de 2018 et du gaz pour 65 ans. L’amélioration des méthodes d’extraction a déjà permis de faire passer le taux de retour énergétique de 1 à 3 en 40 ans. Aucune entrave technologique ou économique n’empêchera cette exploitation jusqu’à la dernière goutte.

Le nucléaire, une solution fiable pour l’urgence

Pour sortir à coup sûr de l’économie des énergies fossiles d’ici 2050 sans effondrement économique, social et politique, la seule solution est l’énergie nucléaire. Face à l’urgence, de nombreux cadres du mouvement écologiste ont rejoint le camp atomique ces dernières années.

George Monbiot a changé d’avis suite à l’absence de mort par irradiation lors à la catastrophe de Fukushima. Marc Lynas clame depuis des années que le nucléaire est la solution pour éviter un emballement du changement climatique. Patrick Moore, militant à Greenpeace dès 1971, est aujourd’hui un partisan convaincu du nucléaire.

Les scientifiques ne sont pas en reste. James Hansen, célèbre climatologue de la NASA qui avait officialisé le changement climatique anthropique dès 1988 devant le Sénat des USA, est lui aussi pro-nucléaire. En 2017 il a cosigné avec 50 scientifiques une lettre ouverte en ce sens adressée au président français. Même le GIEC prescrit une augmentation de la production nucléaire de 500% d’ici 2050 pour éviter l’emballement climatique.

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Faire tomber les entraves au nucléaire

Pour débrider l’usage du nucléaire nous avons besoin d’une technologie résolvant les défauts des technologies actuelles. Le défi est de taille. Ce nouveau réacteur devra cumuler stabilité intrinsèque, valorisation complète du combustible et réduction drastique de la quantité et de la dangerosité des déchets. Une technologie, testée avec succès mais oubliée sous pression de l’industrie pétrolière, est capable de remplir ces conditions : les réacteurs à sel fondu.

Les réacteurs à sel fondu (RSF) utilisent un combustible dissous dans un sel de fluor et de lithium. Ces réacteurs ne peuvent en aucun cas s’emballer, quelque soit l’abnégation des opérateurs à violer les consignes de sécurité les plus critiques. Leur cuve n’est pas sous pression et n’a pas besoin de système de refroidissement actif. En cas de problème le réacteur est vidangé par gravité dans des réservoirs où le combustible perdra sa masse critique.

Plusieurs types de RSF sont concevables, mais celui qui offre les meilleures caractéristiques est le Molten Salt Fast Reactor du CNRS de Grenoble. Ce réacteur à neutrons rapides sera capable de fissionner n’importe quoi ou presque. Outre les éléments fissiles classiques uranium 235 et plutonium 239, il peut aussi convertir des isotopes fertiles comme le thorium en uranium 233 et l’uranium 238 en plutonium 239. Il est même possible d’y faire disparaître certains déchets nucléaires, les transuraniens.

Alors que l’Occident, sous la pression constante des antinucléaires et des lobbys pétroliers, est incapable d’innover, d’autres prennent le relais. Les très prudents et pragmatiques chinois ont lancé en 2010 un ambitieux programme de développement des RSF. Avec 3.3Md de dollars de budget et 600 chercheurs mobilisés à temps plein sur le projet on peut dire qu’ils y mettent les formes. Les installations expérimentales sont complètes, elles accueillent même un supercalculateur. L’objectif est à la hauteur des moyens, le premier réacteur commercial devrait être mis en service dès 2030.

Le Graal de l’énergie illimitée: la fusion nucléaire et le solaire orbital

Si l’on se place sur des perspectives à plus long terme, deux technologies permettraient d’assurer un apport illimité en puissance et en durabilité.

La première, la fusion nucléaire, fait l’objet de recherches depuis plus de 50 ans. Les résultats sont loin d’être ridicules, mais les perspectives de lancement d’une filière commerciale sont encore flous. Il n’est pas réaliste de miser sur cette technologie avant 2050-2060, voire le début du prochain siècle, même si une bonne surprise du côté d’opérateur privé comme Lockheed Martin n’est pas impossible.

L’énergie solaire orbitale est l’autre solution illimitée au besoin énergétique. Pas de nuit, pas de nuage, deux fois plus de puissance que sur les meilleurs sites terrestres : sur le papier c’est l’idéal. On sait même comment renvoyer l’énergie sur terre via un faisceau laser ou micro-onde. Il reste néanmoins un problème de taille. Comment mettre en orbite des centaines de millions de tonnes d’équipement à un prix acceptable?

Si les fusées réutilisables peuvent réduire le montant des mises en orbite, elles restent trop coûteuses pour ce type de projet. Les estimations les plus optimistes avancent un coût de 75$ par kg pour l’orbite basse avec la BFR. Mettre en orbite géostationnaire une centrale solaire de 1GWh et de 80k tonnes occasionnerait des dépenses qui se chiffreraient en dizaines de milliards de dollars. Cette technologie, sauf rupture imprévisible, ne sera une option réaliste qu’au siècle prochain.

L’environnement, grand perdant de la stratégie millénariste

Les écologistes millénaristes défendent à première vue des revendications contradictoires. Ils exigent le déploiement massif des énergies renouvelables, mais ces dernières n’ont quasiment aucun effet sur les rejets de CO2. Parallèlement ils militent pour une décroissance économique radicale, alors que seuls les pays productifs parviennent à protéger efficacement leur environnement.

Ces positions sont en réalité très cohérentes dans une perspective de sabotage du progrès humain. Les écologistes radicaux savent très bien que les ENR vont échouer. Ils misent sur l’effondrement de la société industrielle au cours de la transition écologique. La dégradation de l’environnement conséquence de la paupérisation ne fera que renforcer leur détermination.

Aveuglés par leur radicalité stérile, ils sous-estiment gravement les capacités d’adaptation du capitalisme. Briser le nucléaire et soutenir une filière ENR non compétitive, c’est précisément le rêve des producteurs de pétrole, de charbon et de gaz. Grâce aux antinucléaires ils vont continuer de polluer pendant plusieurs décennies. Quand des dizaines de millions de voitures électriques auront soif de Gigawatt, quitte à acheter des réacteurs à sel fondus chinois, le nucléaire reviendra par la grande porte.

54 comments
  1. Texte très intéressant encore une fois.
    Petite faute: “Edmund “Pat” Brown s’est acharné” et non “Edmund “Pat” Brown c’est acharné”

  2. Article intéressant, mais qui oublie une ENR fondamentale non intermittente : le gaz vert (biométhane), qui une fois injecté dans les réseaux, constitue une énergie stockable et s’avère une excellente contribution à la transition énergétique. Les ENR ne se limitent pas à l’électricité.

  3. “L’industrie travaille d’arrache-pied pour continuer à exister et prospérer.” et non “L’industrie travaillent d’arrache-pied pour continuer à exister et prospérer.”

  4. Texte intéressant, angle d’approche original, mais une question me taraude.

    J’ai consulté (rapidement certes) le rapport sur l’EPI des différents pays. J’ai parcouru la page sur la méthodologie et je n’ai pas trouvé de précision à ce sujet.

    Quand l’Indonésie (j’ai oublié le pays exact) fait pousser des palmerais pour produire l’huile de palme qu’on bouffe dans notre Nutella : comment est-ce qu’ils décomptent ça dans leur index ? c’est l’Indonésie qui est facturée d’un mauvais indices ou bien c’est nous ?
    De ce que je n’ai cru comprendre, c’est l’Indonésie. Hors ce raisonnement ou les impacts environnementaux néfastes sont externalisés depuis les pays riches vers les pauvres peut être généralisé à de nombreux produits (iphones, batteries, pétrole, etc…).

    Si c’est le cas (je ne sais pas, je pose la question) est-ce que ça n’est pas un énorme biais ?
    En Europe on gère bien nos forêts parce qu’on achète à bas prix le bois de pays pauvres qui n’ont que ça à nous vendre … et on serait classé “vertueux” contrairement à eux ?
    Il y a un truc qui ne va pas : soit j’ai mal compris, soit cet index est mal fichu.

    Dans la mesure ou ce document semble être l’argument central que le progrès pourrait ne pas nuire à la nature, je pense que ça demande examen approfondi.
    Attention, je n’affirme pas que cet index est faux, je pose juste la question pour être sûr.

    1. L’EPI ne prend sans doute pas en compte la délocalisation de la pollution, c’est sans doute trop compliqué à calculer. Cependant il faut remettre ce problème à son échelle. Le PIB UE c’est 16 000MD, nos importation depuis la Chine 400Md (2.5%). Même en rajoutant les autres pays “sales” ça ne peut dépasser les 5%. Le prendre en compte impacterait forcément le score mais ça serait très loin d’être décisif.

      https://www.touteleurope.eu/actualite/le-commerce-exterieur-de-l-union-europeenne.html

      L’UE n’importe pas de bois non certifié. Les meubles et autres parquets chinois sont bien souvent fabriqués avec du bois européen, ils ont des acheteurs subventionnés par l’état chinois qui raflent tout ce qu’ils peuvent pour faire travailler leur industrie.

      https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/bois-l-appetit-chinois-pour-le-chene-affame-les-scieries-francaises-5809260

      1. Certes, mais il y a des différences de niveau de prix entre les pays riches et pauvres. 5% d’import chez nous, c’est combien de pourcents d’export pour les chinois ?

        Les pots de Nutella qu’on engloutis collectivement, ça ne doit pas représenter grand chose dans notre PIB, mais, à l’autre bout de la chaîne, c’est tout un éco-système local qui est dévasté par les palmeraies (de plus, pour le coup, le bilan carbone est peut-être neutre vu qu’on remplace des plantes par des plantes – grosso modo).

        Il n’existe pas d’étude qui essaye de faire le tri entre ces facteurs ?
        Je me souviens d’avoir vu passer un article sur l’eau qui le faisait justement et j’avais été surpris de constater que l’Europe, qui n’a pas de problème d’eau (pas de grosse sécheresse, ni de soucis d’irrigation, ni d’eau courante), importait énormément (la majorité mais je n’ai plus le chiffre en tête) d’eau dans ses produits et au final se retrouvait avec un bilan très négatif et était l’une des régions les plus susceptible de pâtir du stress hydrique en cas de pénurie globale d’eau.

        Il me semble que c’était dans une conf de Janco, mais pas sûr.
        Sur ce genre d’exemple on voit qu’on peut avoir des résultats carrément inversés à ce qu’on croirait intuitivement et qu’il faut se méfier des raisonnements “% du PIB” qui peuvent agréger de nombreux facteurs de confusions.

        1. Je trouve ces remarques extrêmement pertinentes !
          (Et à ma connaissance, des sols cultive capte énormément moins de CO2 que les forêt). Et si on rajoute l’industrie, on explose tout à mon avis.
          Je suis assez perplexe devant les rhétorique de décroissance mais je pense que la logique de produire/consommer plus (dans mon esprit, ce qu’est la croissance) ne tient forcément pas dans un monde limité, notre planète. Après, j’entends complètement l’argument de “l’écologie est une préoccupation de riche”, et je rajouterai même que seul un pays puissant (riche) peut travailler sur le sujet, voir imposer son opinion au monde.
          Merci pour cet article qui apporte un point de vue différent.

  5. La grande majorité des modèles économiques actuels nous placent devant de terribles paradoxes. Ils appellent à vendre toujours plus, alors même qu’un nombre croissant de marchés sont saturés ou qu’ils sont en voie de l’être.

    1. C’est pour cela qu’il faut s’en remettre à l’économie de marché avec le moins d’intervention étatique possible (pour ne pas biaiser l’offre et la demande). De fait, le marché sans entrave n’est que la manifestation de la volonté des individus.
      Il y aura toujours de erreurs et des inexactitudes dans les choix des hommes ; il en relève toutefois de l’humain, pas du capitalisme.

      1. La manifestation des individus en tant qu’individus et non en tant que collectif. Penser qu’un système constitué de 8 milliards d’entités individualistes, fonctionnerait mieux qu’un collectif uni est une aberration. L’homme est son propre poison. Notre égoïsme personnel est trop grand.

        1. Nous sommes, de fait, des entités les unes séparées des autres. Justement, nous interagissons au combien les uns avec les autres volontairement constamment grâce à l’économie de marché, toutefois parasitée par l’appareil d’Etat.

        2. Nous ne sommes pas un poison les uns pour les autres, cessez cette rhétorique d’adolescent rebelle qui vient de finir le visionnage d’un Fight Club ou d’un Matrix. Le bien être des humains ne fait que s’améliorer et les richesses ne sont que plus abondante depuis la révolution industrielle – la libéralisation de la société.

  6. “A défaut d’être véridique, la propagande oléo-écologiste est un franc succès qui se résume par un chiffre consternant : 80% des Français croient que les centrales nucléaires contribuent au réchauffement climatique. ”

    Il faudrait reformuler ou changer de source: c’est factuellement vrai que la filière nucléaire contibue au réchauffement climatique (https://www.edf.fr/groupe-edf/producteur-industriel/nucleaire/atouts/emissions-de-co-sub-2-sub). Par contre, elle y contribue beaucoup moins que certaines ENR. De ce fait, la question posée dans l’article citée et son traitement ne sont pas bons.

    1. En France, le nucléaire français, c’est au plus 6 g de CO2 par kWh, contre 15 pour l’éolien et l’hydraulique, et 40 à 50 pour le solaire photovoltaïque. Pour la biomasse, on vit sur le mythe que c’est neutre du point de vue émissions de CO2, au prétexte que le CO2 émis par sa combustion est réutilisé par la photosynthèse. Ce n’est vrai que si l’on n’en utilise moins que la production annuelle. Et si l’on coupe puis brûle un arbre mature, c’est des dizaines d’arbres qu’il faudrait replanter pour équilibrer sa perte dans l’immédiat. RTE utilise d’ailleurs pour la biomasse des valeurs supérieures à celles du charbon! Mais ces comparaisons sont illusoires, car ce sont les mix électriques qu’il faut comparer. Cela donne environ 50 g pour le mix français et 450 g pour le mix allemand, vice-champion des renouvelables après le Danemark, et champion également avec ce pays du coût de l’électricité pour les ménages à cause de cela. En Europe, et aussi dans le monde, les pays à basse émissions de CO2 de leur production d’électricité sont ceux qui ont de très fortes ressources hydrauliques et/ou une très forte production de nucléaire par habitant soit, Autriche, France, Norvège, Suède, Suisse , bientôt Finlande. Il n’y a pas de mystère, le CO2 se fabrique avec des combustibles fossiles et de la biomasse, et ni l’éolien ni le solaire ne peuvent, pour cause d’intermittence et de facteur de charge insuffisant, remplacer significativement les centrales pilotables à combustibles fossiles ( ni le nucléaire bien sûr, pour la même raison!)

      1. Tout à fait d’accord; cela dit 6 gCO2/kWh c’est toujours 6 gCO2/kWh. Je dirais plutôt que 44 % du panel interrogé pense que le nucléaire contribue beaucoup à l’effet de serre. Je pense que les autres qui disent qu’il ne contribue pas ou peu ont plutôt raison… (ça représente 50 %).

      2. Le nucléaire dans le monde c’est 6% de l’énergie finale, cad peanuts au niveau de l’impact sur les émissions de CO2. A ajouter que le nucléaire EST dépendant du pétrole et que sans lui pas de nucléaire.

          1. Pour sa construction, pour sa maintenance, pour l’extraction de l’uranium, son transport etc…

          2. pour amener son béton, et d’autres trucs du genre. Le calcul de l’empreinte contient tout ces composants. Elle est moindre que les autres énergies, mais, elle n’est pas nulle pour autant. Aucune énergie ne l’est.

  7. Mec tu devrais bien lire ton il y est clairement stipulé que la production nucléaire n’émet pas de CO² c’est l’acheminement des ressources et la construction des centrales qui en produisent. Ce dont il voulait parler c’était de la production nucléaire elle-même et ça je suis sûr que tu le sais.

    1. Malheureusement, dans le cadre d’un bilan carbone, il faut tout compter… Je ne remet pas en cause le fait que le nucléaire est l’une de nos meilleurs source décarbonée. Par contre, je n’aime par trop que 34% des sondés passent pour des imbéciles alors qu’ils ont factuellement raison…

  8. “Aucun entrepreneur des ENR n’accepte d’installer”
    au lieu de
    “Aucun entrepreneur des ENR n’acceptent d’installer”

    1. Bonjour Méléagant, ça fait quelques fois que tu nous corriges des fautes en commentaires. On se sent un peu honteux à chaque fois. Est-ce que ça t’intéresserait de devenir notre correcteur?

  9. Je trouve que cet article est particulièrement caricatural et réducteur.

    Déjà en usant du qualificatif d’ “écologistes millénaristes”, et en tentant de faire passer ce mouvement pour sectaire, le ton est donné.

    Sur le fond maintenant :
    > Ramener la question de la croissance au PIB n’a aucun sens. L’usage du PIB est une simplification utilisée dans certains discours, car oui, dans l’économie dominante des pays “développés”, PIB et croissance des biens matériels sont intimement liées. Mais quand les scientifiques qui s’intéressent aux limites du système terrestre parlent de croissance, ils parlent d’un problème de ressource lié à la consommation des biens matériels et des matières / énergies non-renouvelables (qu’importe comment ça se manifeste dans le PIB). Dans notre modèle actuel, la recherche constante de croissance du PIB est un des moteurs de la croissance (et donc de l’épuisement) des non-renouvelables… mais on s’intéresse bien aux limites physiques du système, pas à l’une de ses manifestations sous forme d’indicateur économique.

    > L’écologisme un loisir de riche ? La question sociale est bien prise en compte depuis la naissance des réflexions sur l’écologie et l’effondrement et notamment dans les travaux de l’équipe Meadows pour le club de Rome. On y explique que la pauvreté et les inégalités produisent des dynamiques destructrices au niveau environnemental. Dans les scénarios de “décroissance”, il ne s’agit JAMAIS de faire décroitre le niveau de vie des plus pauvres, mais au contraire de réduire les inégalités. L’objectif est de permettre à tout individu sur terre de vivre décemment, de limiter l’effet de compétition produit par les inégalités et de maîtriser la natalité par l’atteinte d’un niveau de consommation permettant à chacun de répondre à ses besoins fondamentaux.

    > La durabilité c’était pas mieux avant. La encore la question a été identifiée depuis très longtemps par les écologistes, qui ont connaissance de la possibilité d’appauvrissement des écosystèmes y compris par des sociétés pastorales. Les réflexions sur la durabilité des sociétés post-croissance intègrent l’entretien et la restauration des éco-systèmes, le maintien de la productivité agricole, de la fertilité des sols etc… Et c’est heureusement possible sans une civilisation « avancée » et une quelconque « infrastructure scientifique ». Au passage cette fameuse civilisation avancée conduit aujourd’hui à un appauvrissement régulier des sols et à une baisse des rendements (cf travaux des agronomes J Caplat, L et C Bourgignon etc…). Plutôt que de solutions techno-scientifiques il s’agit plutôt de changer les pratiques agricole (agro-ecologie) et d’organiser le retour au sol de la matière organique.

    > Enfin le piège des EnR…là encore le discours est extrèmement simplificateur. Il n’y a plus tellement d’écologistes sérieux pour croire au 100 % EnR dans une perspective de croissance continue de la demande d’énergie ou même de maintien de la demande actuelle. Il n’y a pas de scénario crédible de transition, proposé sans une approche centrée d’abord sur la notion de sobriété ou de descente énergétique, puis une substitution des énergies résiduelles par des EnR (cf scénarios ADEME 2030-2050 ou scénario Negawatt pour les plus connus). De plus il faudrait mettre en parallèle la possibilité de répondre à la demande énergétique totale (et pas seulement électrique : nucléaire en France env 80% de l’elec mais env 16 % de la conso globale) par les énergie fossiles. Là ou la solution de développement à outrance des EnR n’est pas crédible, les alternatives fossiles ou fissiles sont encore pires économiquement et environnementalement

    Je ne commente pas tout, le reste étant à l’avenant… mais tout de même, la fin de l’article tombe dans le piège des solutions qui tiennent aujourd’hui de la science-fiction. Fission ou solaire orbital : Quelle crédibilité scientifique ? Quel impact environnemental ? Quel taux de retour énergétique, vu l’énergie qu’il faut dépenser pour produire et faire fonctionner les infrastructures ? Quels délais de déploiement sachant l’urgence climatique ? (nous n’avons pas 100 ou même 50 ans pour inverser la tendance). Comment ces solutions traitent les autres problèmes environnementaux : appauvrissement des sols, pollutions, saturation des exutoires, appauvrissement des gisements de non-renouvelables, disponibilité des terres cultivables ?

    En conclusion, cet article me semble inutilement à charge et simplificateur. J’invite l’auteur à mieux se renseigner sur les sujets qu’il commente, de façon à être dans la critique constructive, plutôt que dans l’approximation et la caricature.

    1. L’article n’étant pas de moi, je voudrais rebondir sur quelques points seulement, et cette réponse n’engage que moi. Déjà, la croissance est calculée en comparant le PIB d’une année sur l’autre, donc je ne comprends pas vraiment d’où sort votre critique. Ensuite, tout le monde sait bien que les khmers verts ne souhaitent pas appauvrir les pauvres, sauf que ce seront exactement ce qu’ils provoqueront, in fine, en ralentissant ou stoppant la création de richesses, si ce n’est pire.
      Mais le pire reste quand même ce discours nauséabond de vouloir “réduire les inégalités”. Expression Orwellienne pour dire “voler” aux uns en le justifiant moralement parce qu’on le donne à d’autres. Un crime est un crime, peut importe ses effets. Et puis “vivre décemment”. A croire que vous n’avez pas ouvert un livre d’histoire au chapitre “tickets de rationnements en période de guerre” et “révolution révolution rouge”.

      1. Notre système de société est un échec total et la recherche du profit à tout crin ne peut mener qu’à la catastrophe : climatiquu environnementale et humaine. Le problème c’est que la solution n’existe pas et que les générations futures vont s’écraser contre le mur que nous leu auront élevé.

        L’humanité s’est trompé de chemin il y a un peu plus de 10000 ans et on ne réécrit pas l’histoire.

        1. Aucun argument, navré, je ne sais pas où vous voulez en venir. Tristement, je constate que absolument tous les individus qui critiquent la modernité … le font sur/grâce à internet.
          J’espère vous apprendre quelque chose en vous disant que c’est justement à cause d’une économie de chasse et de cueillette que l’homme a failli s’éteindre de nombreuses fois, et cela, à cause du fait que l’humain prenait sans jamais produire. La vidéo de Dirty Biology est à ce sujet absolument scandaleuse. Toutefois je vous conseille de lire “Progress and Decline – a short history of man” de H-H. Hoppe. Je vous copie le lien pour vous le procurer gratuitement ci-dessous.

          1. Désolé mais leur présence aujourd(hui même si elle est menacée par nos comportements est la preuve formelle que ce mode de société est pérenne, au moins en ce qui concerne la conservation de l’espèce. J’ajoute que tous les autres modes de société complexe se sont effondrés et que la notre est déja dans un état de délabrement avancé.

          2. “Tous les autres modes de société complexe se sont effondrés”.
            Si vous faites références aux différents empires et civilisations, il est limpide que c’est souvent à cause de dérives totalitaires.
            Mais de toute manière, ce sont des entités sociales qui s’effondrent, pas des “modes de production”. En revanche, les modes de production défaillants, notamment ceux qui sont basés sur une abolition violente du marché – comme le socialisme – engendrent, en effet, la destruction des sociétés.

  10. Dr Manhattan..

    Vous vous exprimez en idéologue, en tant que scientifique, je suis impartial et rationnel, seuls les faits m’intéressent et force est de constater que la société libérale que nous avons est un échec total comme l’est toute société incapable de nourrir et de loger toute sa population. Vous confondez confort technologique et bonheur, pourtant rien qu’en France la progression des restos du coeur et le mouvement des gilets jaunes devrait vous mettre la puce à l’oreille.

    Je vais même aller plus loin, nous avons oublié ce que nous sommes cad des mammifères primates (des singes) donc une espèce parmi toutes celles qui peuplent cette planète.

    1. “la société libérale que nous avons est un échec total”
      Peut-on qualifier une société qui ne connaît plus les deux fléaux majeures que sont la famine et l’épidémie, d’ “échec total”?

      “comme l’est toute société incapable de nourrir et de loger toute sa population”
      Vous connaissez des exemples de sociétés capables d’une telle prouesse? Si non, cela signifie que toutes les sociétés passées et présentes étaient des “échecs totaux”. Ca doit être un miracle que l’espèce humaine ait survécu pendant des centaines de milliers d’années, j’imagine. Du reste, notre société nourrit toute sa population. Personne ne meurt de faim en France depuis plusieurs siècles.

      “Vous confondez confort technologique et bonheur”
      Un minimum de confort matériel est nécessaire au bonheur. Ca n’en fait pas une condition suffisante, bien entendu.

      “nous avons oublié ce que nous sommes cad des mammifères primates (des singes) donc une espèce parmi toutes celles qui peuplent cette planète.”
      1) Nous l’avons découvert récemment, nous ne l’avons pas oublié, bien au contraire. Nous sommes d’ailleurs la seule espèce de singes à savoir qu’elle est une espèce de singes.
      2) Et donc?

      1. “”””Peut-on qualifier une société qui ne connaît plus les deux fléaux majeures que sont la famine et l’épidémie,””””

        Sauf que c’est totalement inexact… Ok on n’a plus la peste mais on en a d’autres.

        Quant à la faim…
        https://www.who.int/fr/news-room/detail/11-09-2018-global-hunger-continues-to-rise—new-un-report-says

        “”””Personne ne meurt de faim en France depuis plusieurs siècles.””””

        Merci aux restos du coeur, à la banque alimentaire, au secours populaire, etc.

        A propos de famine, qu’est ce qui a déclenché le printemps arabe ?

        1. Ca n’est pas “totalement inexact”, c’est pratiquement vrai. Quasiment plus personne ne meurt en Occident à cause de telle ou telle épidémie.
          Quand je parle de la famine, je parle de la famine en France ou dans les pays développés. Pas dans tel pays du tiers-monde.
          Les restos du coeur et autre secours populaire font partie de notre société, qui empêche donc bien que les gens meurent de faim. Merci de me le confirmer.
          Quant aux printemps arabes, je vois juste pas le rapport avec la famine.

          1. Essayez d’argumenter au lieu de botter en touche..

            “”””Quasiment plus personne ne meurt en Occident à cause de telle ou telle épidémie””””

            Ah bon ? Parce que la grippe ne tue plus ? Et vous faites quoi d’Ebola ou de Zicka ?

            “”””Les restos du coeur et autre secours populaire font partie de notre société””””

            Les restos du coeur sont la preuve indéniable de l’échec de notre système de société. Surtout que bien des gens qui y vont ne sont pas chômeurs mais travaillent mais touchent un salaire qui ne leur permet pas de vivre décemment. A ce propos jetez donc un œil du coté de la Grande-Bretagne ou de l’Allemagne.

            Il faut enlever vos œillères idéologiques mon gars et voir la vérité crue et nue..

          2. Je dis “quasiment pus personne ne meurt”, et toi tu comprends “absolument plus personne ne meurt”? Ebola et Zicka : c’est comme la famine, ça concerne le tiers-monde, pas l’Occident. Les restos du coeur ou autre asso représentent des avancées par rapport à l’époque où les gens mourraient (littéralement) de faim. Donc ok on ne vit pas dans le paradis sur Terre, n’empêche qu’on a globalement les conditions de vie les plus confortables de l’histoire de l’humanité.

        2. On ne peut pas dire aujourd’hui que c’est un échec “total”, mais, il se peut qu’on puisse le dire dans quelques années si la situation continue de se dégrader à la vitesse ou elle le fait.

          Quand à la famine, plus personne ou presque ne meurt de faim, c’est vrai, mais de l’autre coté la malnutrition est loin d’être vaincue, entre ceux qui n’ont pas assez et ceux qui ont trop …
          En fait les obèses, d’un certain point de vue, si on enlève la couche de graisse, en dessous, les médecins observent un organisme en état de famine … tout autant que les personnes qui souffrent de “vraie” famine. Le junk food est carrencée et l’organisme à faim en permanence. Si on addition les trop maigre et les trop gros, même si personne ne meurt de faim, on a environ 2 milliards de très mal nourris sur la planète, et on ne peut pas dire que ça soit vraiment un succès.

          En fait, les USA sont assez typique de notre civilisation : c’est à la fois un pays riche, et à la fois un pays du tiers-monde, selon qu’on regarde une région ou l’autre du pays.

          Donc en tout cas, une société qui a quelques succès pour mettre du CO2 dans l’atmosphère, pour augmenter le nombre de personnes sur la planète, et pour tout ce qui est quantitatif, mais si on juge sur le qualitatif, la, c’est autre chose, on est objectivement une société malade, probablement mourante.

      2. “”””Vous connaissez des exemples de sociétés capables d’une telle prouesse?””””

        Oui, celle des chasseurs cueilleurs, tout au moins quand on ne les menacent pas comme le sont les inuits du Groenland (secteur d’Uummannaq) à cause du réchauffement climatique

        1. Pour ce qui est de la famine, la faible densité des sociétés de chasseurs cueilleurs est certainement un avantage pour résister à des périodes climatiques compliquées. Elles n’en restent pas moins dépendantes de leur environnement. Quant aux maladies, ça me paraît assez faux de dire qu’elle n’y sont pas sujettes.
          De toutes les façons, un modèle de société de type chasseurs cueilleurs ne peut pas se généraliser à l’échelle du monde, puisque les densités maximales de populations de ces sociétés sont bien trop faibles.

          1. “”””De toutes les façons, un modèle de société de type chasseurs cueilleurs””””

            Ils ont peuplé la planète pendant des millénaires alors que les sédentarisés n’ont à peine que 10000 ans d’existence et qu’ils ne perdureront pas pendant des siècles..

  11. Méléagant

    Tous les signaux sont au rouge, et vous vous continuez à soutenir ce modèle de société. Vous aussi vous confondez confort technologique et bonheur.. et ce n’est pas parce que nous avons eu quelques années fastes (les 30 glorieuses) que l’avenir sera réjouissant. Je serai curieux de voir vos réactions dans un dizaine d’années cad demain….
    Regarder le monde au travers d’un prisme idéologique quel qu’il soit n’est jamais bon.. Notre société régresse et se délite c’est indéniable.

  12. Bonjour,
    Très honnête, cet article, qui n’est pas le vôtre, ne contribue en rien à quoi que ce soit : s’appliquer à démolir ne mène à rien, au sens propre du terme. Il ne suffit que de lire que peu de lignes, voir aucune, la première photo suffit, pour se rendre compte qu’il n’est absolument pas objectif. Vous ne cherchez absolument pas à répondre à quelque problématique que ce soit, uniquement à débouter ce qui va à l’encontre de vos propres envies. Avec le peu de cervelle qu’il vous reste sachant que ce qui va au-delà de vous ne doit avoir le droit d’exister que cela va dans votre sens, sachant que l’on peut trouver absolument tout et son contraire grâce à internet de nos jours, il est donc bien facile d’étayer son discours de documents y compris de sources fondées. Déconnectées du contexte approprié et proprement agencés, ils mèneront où bon vous semble. Cette déconnexion du réel qui semble être un trait fort chez vous, vous empêche au passage de voir que la technologie et écologie ne s’opposent pas, qu’il faut au contraire déployer des trésors de créativité et très probablement les outils adéquats pour soutenir les efforts nécessaires au maintien d’une qualité de vie multidimensionnelle. Mais pour ça, il faut être capable de voir au-delà de sa propre personne…

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